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...ssions de gaz à effet de serre (GES) d'au moins 40 % d'ici à 2030 dans un esprit de justice sociale ? Chaque mot est important. L'urgence d'abord : 2030, c'est demain mais, surtout, l'enjeu central qui guide le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés tout au long des débats est celui de la justice sociale. Il nous faut faire de la transition écologique une chance pour tous. L'écologie ne doit pas être ressentie comme une source de dépenses supplémentaires, surtout pour les ménages les plus modestes, mais au contraire comme une source d'économies, de revenus et de nouveaux débouchés. À l'image de notre engagement en faveur de l'environnement depuis le début de la législature, notre groupe souhaite faire preuve d'ambition pour accentuer la baisse des émissions de gaz à effet de ...
...st accaparée, on observe un appauvrissement des sols et une pauvreté de la société qui va jusqu'à des formes démocratiques dégradées – on retrouve des systèmes à la fois autoritaires et ultralibéraux. Cette règle autour de la terre m'a fait réfléchir, dans l'histoire, à ce qu'ont été les partageux dans l'après-guerre, ceux qui ont fondé l'épopée de l'agriculture moderne aujourd'hui. Plus je pense écologie, puis je vis écologie, comme vous tous avec mon cerveau, avec mon coeur, avec mes tripes, plus je me sens socialiste…
... l'un des acteurs principaux de la résilience que ce texte veut promouvoir. Mais ce n'est pas tout : la biodiversité est aussi ancrée, vous le savez, dans la réalité des Français. La biodiversité, ce sont tout à la fois la lutte contre la pollution de l'air et des sols, le lien avec la nature, la qualité de l'alimentation et de l'habitation. En un mot, la biodiversité est une composante de cette écologie positive et concrète que nous avons promise aux Français. J'ajouterai, enfin, que la nature et les relations que nous retissons avec le vivant sont une émotion positive qu'il nous faut cultiver, car c'est un levier puissant pour soutenir l'engagement des Français dans la transformation écologique. C'est pourquoi notre groupe se mobilisera dans ces débats contre l'artificialisation quand celle-ci...
...de sagesse, au caractère et aux exigences affûtés ! Elles aiment vérifier que leurs bonnes grâces sont bien utilisées, et, si besoin, n'hésitent pas à brandir leur baguette ! Plus sérieusement, si nous voulons que ce texte atteigne ses objectifs, nous ne devons pas nous contenter de vouloir changer la société. Nous devons aussi changer la façon de faire la loi, notamment en l'évaluant mieux. Une écologie qui se veut pragmatique ne peut faire l'économie de l'évaluation de ses effets, et une loi qui vise l'adaptation doit elle-même faire montre d'adaptation, c'est-à-dire savoir s'évaluer pour s'ajuster au plus vite et au plus juste à la réalité et à la réaction du pays. Voilà pourquoi ce projet de loi ne pourra faire l'économie d'une évaluation rigoureuse de ses effets non seulement environnementau...
...planète vivaient comme nous le faisons dans l'Union européenne, il faudrait quasiment trois planètes – 2,8, avez-vous dit, cher collègue Cazeneuve. Cette comparaison éclaire le problème. Nous traitons le sujet tant bien que mal en tentant d'y apporter les meilleures réponses depuis de nombreuses années. Nombreuses car il y a une dizaine d'années, à cette tribune, Jean-Louis Borloo, ministre de l'écologie et du développement durable, qui s'y intéressait, essayait, grâce à sa personnalité, de fédérer tous les députés, quels que soient leurs sensibilités et les bancs sur lesquels ils siégeaient. C'est ainsi qu'il a réussi à faire voter les lois Grenelle, notamment la loi de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement, dite Grenelle I, qui définissait des orientations st...
Il y a urgence. Notre planète se réchauffe, la biodiversité s'érode et, partout, la pollution prend le pas sur le vivant. Sommes-nous à l'aube d'un moment historique, ou non ? Soyons clairs : les trois semaines à venir sont notre dernière occasion de faire progresser l'écologie, en rehaussant nos ambitions en matière de lutte contre le changement climatique, de préservation de la biodiversité et de renforcement de notre résilience. Comment se souviendra-t-on de nous ? Comme de ceux qui ont osé ? En assumant pleinement les pouvoirs confiés par les citoyens et en refusant de nous soumettre aux injonctions et de nous contenter de déclarations de bonnes intentions, redonnon...
...ttre en cause le culte du libre-échange et de la concurrence libre et non faussée, de sortir de la marchandisation qui chosifie tout et de la privatisation de tout pour retrouver du sens et construire vraiment du commun. Comment peut-on s'en remettre au marché et à la finance pour relever les défis de la planète ? C'est une voie sans issue. Il se trouvera des volontaires pour faire commerce de l'écologie, segment par segment, y compris des droits à polluer, pourvu que ça rapporte, mais cela ne fera pas un monde commun où l'humain et la planète sont respectés. Cette bataille n'est pas une question de générations et, partout dans la société, la conscience grandit et la volonté progresse, mais c'est bien sur des intérêts économiques qu'elle bute. Nous avons la responsabilité, dans ce moment de crise...
Au départ, a émergé une crise populaire, réunissant des Français qui disaient en avoir assez de l'écologie punitive, insuffisamment pensée, ou du moins pensée par la France d'en haut. S'ils reconnaissaient la problématique climatique planétaire, ils demandaient que soit prise en considération la problématique sociale. Au final, on leur présente un caddie rempli de mesures d'interdiction punitives et fiscales, …
Voilà le problème de l'écologie que vous poussez : elle frappe les classes populaires, parce que le coût de la transition environnementale est très élevé. Prenons encore un autre exemple : que décidez-vous en matière de logement ? Raréfaction de l'offre, augmentation des prix, normes et fiscalité. En d'autres termes, vous freinez la délivrance des permis de construire par vos mesures de lutte contre l'artificialisation des sol...
...alisation, mais, faute de pouvoir définir celle-ci, vous prévoyez que, pendant dix ans, nous continuerons de fonctionner selon le système antérieur, ce qui est totalement baroque sur le plan juridique. Votre projet de loi ne rendra pas service à la planète. J'ai peur que, fils de conventionnels verts et de gilets jaunes, il n'accouche d'un bonnet rouge ou d'un bonnet d'âne – à votre choix. Votre écologie oscille entre transformation volontariste de la société et gadget symbolique. Or vous ne réussirez rien si vous ne prenez pas en considération la place de l'homme, qui est importante pour la planète mais doit l'être aussi dans vos textes. L'homme, qui s'intéresse à son travail, à sa famille, à son environnement, n'a pas envie d'être sacrifié à des politiques qui lui semblent déconnectées de sa vi...
...même riches – nous l'avons dit, les uns et les autres – , n'ont pas fait avancer les choses concrètement : sur les 5 000 amendements déposés, un quart ont été déclarés irrecevables et, sur les 442 qui ont été adoptés, près de 380 proviennent directement de la majorité, dont 150 sont purement rédactionnels. Le texte est verrouillé. Je le dis tranquillement au Gouvernement et à la majorité : cette écologie d'affichage ne convainc plus personne, car une addition de mesures très circonscrites ne fait pas une politique de transformation réelle.
Or le sentiment que donne votre politique en matière d'écologie, c'est que vous refusez les choix, au-delà des belles déclarations d'intention. Comprenez-moi bien : je ne prétends pas que tout est simple. Je ne dis pas, comme Mme Valérie Petit, qu'il suffirait d'un coup de baguette magique. Mais l'écologie que nous défendons s'efforce, elle, d'être équitable et ambitieuse. C'est une écologie déterminée à agir vraiment, à changer nos façons de produire et de ...
… du « on a tout bien fait, on a tout réussi ». Cela vaut en matière d'écologie comme de santé publique. Admettez que l'opposition puisse, elle aussi, formuler des propositions utiles au pays…
...fforts soient justement répartis. Assumez, assumons la responsabilité qui pèse sur nos épaules. Assumez, assumons qu'il faut des changements, et qu'ils doivent être justes et ajustés pour être efficaces. Nous l'avons dit et nous le répétons : il n'y aura pas de transition réussie sans justice. Vous le savez, mes collègues du groupe Socialistes et apparentés et moi-même ne verserons jamais dans l'écologie de la punition.
… qui redistribue, sensibilise, instruit et fait confiance à la responsabilité des citoyens, des élus, des entreprises, dès lors qu'un cap, un jalonnement, a été fixé par le législateur. Nous défendons la social-écologie, qui croit en l'éducation et en l'information du citoyen, et qui est en cohérence avec ses objectifs, pas l'écologie qui prétend dire stop aux véhicules les plus polluants en 2030, en ne prohibant d'ici là que la publicité pour quoi ? : pour l'essence ou les bouteilles de gaz. On voit bien que ce n'est pas cohérent, que ce n'est pas suffisant. Nous défendons la social-écologie, qui vise à répare...
...tendions – même si, je le reconnais, nous ne l'espérions pas. Vos renoncements nous mettent en danger. Notre société le comprend de mieux en mieux, ce qui suscite un formidable espoir et nous offre un formidable levier. La majorité sous-estime très certainement la conscience qu'ont les classes populaires de l'urgence climatique. Tout d'abord, elles en affrontent très concrètement les ravages ; l'écologie n'est pas qu'une préoccupation bourgeoise. Elle est aussi une aspiration collective à vivre mieux, à vivre ensemble et à vivre en décidant de notre destinée commune.
...que. Je demande que vos services analysent l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne du 23 février 1983, dit arrêt Wagner, qui dispose que la discrimination consiste non seulement « à traiter de manière différente des situations qui sont identiques », mais aussi à traiter « de manière identique des situations qui sont différentes ». Cette considération trouve à s'appliquer en matière d'écologie et de nature : le climat de Martinique et de Guadeloupe, leurs écosystèmes et leur biodiversité ne peuvent être comparés avec ceux d'ici – le dire n'est pas faire injure à ces derniers, et la différence est une richesse. Or vous les traitez de manière identique ! Je vous en donnerai quelques exemples : c'est outre-mer que se trouvent 80 % de la biodiversité française et 97 % des surfaces maritim...
Depuis le début de l'après-midi, vous vous présentez en point d'équilibre entre ceux qui veulent plus d'écologie et ceux qui craignent que vous ne déstabilisiez l'économie. En fait, votre majorité est ailleurs et vous demande de faire semblant.
Or ce qui manque dans votre texte, comme l'a dit tout à l'heure Elsa Faucillon, c'est la capacité à ouvrir la protection de l'environnement à celles et ceux des classes les plus populaires, les plus modestes, qui ont besoin d'une écologie qui ne soit pas punitive, mais mobilisatrice. Aujourd'hui, vous proposez un texte qui n'a d'autre ambition que d'aller jusqu'à l'élection présidentielle et de servir de béquille écologique au candidat Emmanuel Macron.