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...at nous y invite, l'immersion comme troisième méthode pédagogique. Rappelons que l'enjeu est celui de la diversité culturelle : il s'agit bien de nous donner de nouveaux moyens d'assurer cette diversité, en reconnaissant l'immersion comme une méthode efficace et en la sortant du régime expérimental dont elle relève depuis des décennies. Nous devons aller de l'avant et affirmer qu'en aucun cas la maîtrise de la langue française ne sera mise à mal, bien au contraire.
... immersive à la seule école maternelle. Certes, c'est là que la langue régionale est usitée de manière prioritaire. Toutefois, une analyse de plus long terme, jusqu'à la terminale, montre, encore une fois, des résultats probants : la réussite est réelle. Les seules limites posées par le Conseil constitutionnel, au fond, consistent à ne pas rendre cet enseignement obligatoire et à s'assurer que la maîtrise de la langue française n'est pas mise à mal. Compte tenu de ces deux arguments, je vous demande d'adopter un texte conforme à la proposition du Sénat, en inscrivant la méthode immersive dans le code de l'éducation.
Il n'est pas question ici d'opposer l'apprentissage et la maîtrise de la langue française à la possibilité, qui doit exister, de faire vivre, comme l'a dit notre collègue Kerlogot, la biodiversité de nos langues régionales. Notre majorité a beaucoup oeuvré pour renforcer l'apprentissage des langues régionales. Mais l'article 2 ter, tel qu'il a été écrit, prévoit que cet enseignement doit se faire « sans préjudice de l'objectif d'une bonne connaissance de la lan...
...enfants qui apprennent des langues régionales sont particulièrement ouverts aux échanges culturels et au multilinguisme, et sont aussi, comme l'a dit M. le rapporteur, en réussite scolaire – en témoignent leurs très bons résultats au bac, en particulier dans l'académie de Rennes pour les enfants scolarisés dans les écoles Diwan. L'enseignement en immersion ne nuit en rien, bien au contraire, à la maîtrise du français et à l'exercice de la citoyenneté française. Je veux vous faire part de mon expérience personnelle : j'ai vécu en immersion totale dans ma langue maternelle jusqu'à l'âge de 5 ans et suivi un enseignement bilingue jusqu'à l'âge de 14 ans ; je suis la preuve qu'on peut avoir grandi en immersion et devenir une représentante de la nation française.
...agé à pérenniser le développement des langues régionales, qui font la force de nos régions. Monsieur le ministre, vous vous faites le chantre des langues régionales, que l'UNESCO a classées comme étant en grand danger d'extinction. Aussi faites-vous fausse route ; certains collègues ont déjà livré des témoignages prouvant que l'enseignement immersif n'est pas un obstacle à l'apprentissage et à la maîtrise du français. Je fais partie de la génération d'Alsaciens qui a appris le français à partir du cours préparatoire de l'école de la République. Je peux vous assurer que l'enseignement immersif ne doit pas effaroucher ceux qui prônent la bonne maîtrise de la langue française.
...rt, nous avons le sentiment que l'enseignement immersif est un moyen d'acquisition des langues tout à fait intéressant et pertinent. Il serait préjudiciable pour la République de renoncer à cette perspective, car ce serait renoncer à la revivification des langues régionales. D'autre part, on ne peut pas être insensible au discours tenu par le ministre de l'éducation nationale, qui rappelle que la maîtrise du français est un élément essentiel dans le cadre de la République et l'une des missions centrales de l'éducation nationale. En matière de législation, il faut distinguer ce que l'on souhaite faire et ce que l'on fait en gravant une disposition dans le marbre de la loi. S'agissant du texte de Paul Molac, que nous soutenons globalement, nous défendons la généralisation de l'enseignement en langu...
...e l'enseignement facultatif des langues régionales sous deux formes : un enseignement de la langue et de la culture régionales ; un enseignement bilingue en langue française et en langue régionale. L'article 2 ter de la proposition de loi tend à introduire une troisième forme, celle de l'enseignement immersif. Mon amendement vise à en modifier la rédaction, en écrivant : « à condition d'une bonne maîtrise à l'oral et à l'écrit de la langue française de l'élève concerné. » Son adoption permettrait de concilier les deux objectifs défendus dans l'hémicycle, à savoir l'enseignement immersif et une bonne maîtrise du français par tous les enfants de la République.
L'objectif visé par l'amendement est simple : mieux vaut parler non de la « bonne connaissance », mais de la « maîtrise » de la langue française. Il semble indispensable, au vu des discussions que nous avons eues, de réaffirmer que, si l'on doit pouvoir apprendre les langues régionales, cet enseignement immersif doit se faire sans préjudice de la maîtrise de la langue française.
Nous nous inscrivons dans la même logique que Mme Bergé. Le code de l'éducation nationale distingue les deux notions, en précisant que les élèves doivent disposer d'une maîtrise de la langue française et d'une connaissance des langues étrangères. On peut être favorable au principe de l'immersion – qui suppose qu'on enseigne des disciplines dans la langue régionale – tout en ayant à coeur de préserver l'enseignement du français. C'est ce qui se fait dans les écoles classiques, où l'on consacre une dizaine d'heures par semaine à l'enseignement de la langue française. Tand...
À mon sens, il n'y a pas de grande différence entre la maîtrise et la bonne connaissance d'une langue, termes qui sont quasiment synonymes.
...ions, me semble suffisamment claire et équilibrée. En tout état de cause, les élèves qui recevront un enseignement immersif ne pourront pas se soustraire aux droits et obligations qui s'imposent aux élèves de l'enseignement public, en application de la jurisprudence du Conseil constitutionnel, qui y inclut l'acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture, notamment la maîtrise de la langue française. Cette bonne acquisition fait l'objet d'évaluations régulières.
Les mots sont importants. On ne peut pas se contenter de ce que les enfants disposent seulement d'une bonne connaissance du français. Ils doivent en avoir la maîtrise. Je suis conscient des conséquences de nos décisions et du fait que le rapporteur souhaiterait une adoption conforme. Mais, tout en étant radicalement, fondamentalement attaché aux langues régionales, je veux que nos enfants maîtrisent le français.
Je soutiens totalement les amendements. D'une part, adjectiver la connaissance me semble toujours délicat. D'autre part, en tant que telle, la maîtrise renvoie non seulement à l'apprentissage mais à la délivrance de notre langue nationale. Dans ce débat qui nous expose à des divisions inutiles, ces amendements devraient nous réunir.
Je veux bien qu'on ergote sur le choix de « maîtrise » ou de « bonne connaissance ». Le texte peut comporter des imperfections. Mais si nous voulons faire avancer notre cause, il reste un seul sujet majeur : il faudra rétablir l'article 2 quinquies relatif aux frais de scolarité, qu'a supprimé la commission. Une fois celui-ci rétabli, nous nous réjouirons de voter le texte.
Il importait de dissocier, dès le début de la discussion, la maîtrise ou la bonne connaissance de la langue française, de l'apprentissage des langues régionales. Je ne comprends pas que nous débattions encore d'une prétendue concurrence entre l'une et l'autre. Le fait que nous discutions encore sur ce point témoigne d'une suspicion. Certains députés n'entendent pas plus que vous, monsieur le ministre, ce que M. le rapporteur a factuellement démontré : l'apprentissa...
...e ; nos langues régionales en sont les témoins vivants. Malheureusement, le centralisme qui conduit à l'uniformisation culturelle dans notre pays, nous amène aujourd'hui à une situation à laquelle nous, élus, représentants de la diversité culturelle française, devons réagir. Plusieurs d'entre nous ont encore connu l'immersion naturelle, dans la vie de tous les jours, qui ne nous a pas empêchés de maîtriser la langue française, puis l'allemand et l'anglais, voire d'autres langues. Ce biotope favorable à l'expression de nos langues régionales s'est malheureusement fortement dégradé au fil du temps. Nous en connaissons les raisons : cela a commencé déjà à notre époque où, à l'école, on nous interdisait de parler l'alsacien dans la cour de récréation. Oui, monsieur le ministre, la vision jacobine de ...
...ciennes qui vous tiennent à coeur, et vous avez indiqué que vous étiez l'un des rares à les défendre. La question de l'ancien français se pose également. Les évolutions qui ont été envisagées par votre ministère, notamment du programme du CAPES ou du temps d'enseignement à l'université, font peser une grande menace sur ces enseignements et montrent le peu d'importance qui leur est accordée. Or la maîtrise de la langue française et la compréhension de certaines règles orthographiques et grammaticales qui découlent de l'ancien français ne peuvent que profiter de l'apprentissage de celui-ci. Si je parle de l'ancien français alors que nous débattons des langues régionales, c'est parce que ces sujets sont liés. Ainsi, j'espère que votre déclaration d'amour pour les langues anciennes vous conduira à re...