22 interventions trouvées.
Alors que nous avons clos, le dimanche 25 juillet, la session extraordinaire de juillet, nous nous retrouvons pour ouvrir celle du mois de septembre avec le neuvième texte relatif à la gestion de la crise sanitaire examiné en l'espace d'un an et demi. En cette rentrée 2021, la France fait face à la persistance de l'épidémie de covid-19, en particulier, depuis le début de l'été, à une quatrième vague portée par la virulence du variant delta. Cette nouvelle vague a mis une nouvelle fois notre pays et notre système hospitalier à rude épreuve. Pour l'affronter, nous avons pu compter sur les deux principaux piliers de notre stratégie sanitaire : le déploiement massif – et réussi – de la vaccination et l'extension opportu...
... pas à affronter la suite des événements ! Tous les facteurs à l'origine des pandémies subsistent. La chaîne de contamination qui fait que les zoonoses sont transmises par les animaux sauvages aux animaux domestiques, puis par ces derniers aux humains, ne sera rompue que si l'on renonce à certains types d'élevage, ainsi qu'à la destruction des habitats naturels ; autrement dit, la cause de telles épidémies n'est pas uniquement virale, mais aussi écologique et sociale. La carte des contaminations coïncide avec celle de la misère. Dans une partie considérable de la Guadeloupe comme de la Guyane, comme de Mayotte, il est tout bonnement impossible d'accomplir certains gestes barrières, faute d'eau courante !
Or les territoires d'outre-mer sont un haut lieu de ce phénomène inacceptable, y compris pour nous tous, qui en sommes régulièrement témoins ! Ces taudis, ces logements indignes nous scandalisent chaque fois que des images nous en parviennent ou que nous en voyons sur place. Ce n'est pas cela, la France ! La France est capable, en cas d'épidémie, d'isoler les malades afin qu'ils ne contaminent pas leur entourage, tout en respectant leur dignité personnelle. En outre, il existe depuis longtemps dans ces territoires d'outre-mer – c'est pourquoi je rappelais l'alerte que nous avons lancée à ce sujet – un problème de sous-équipement médical. Ils sont les pires déserts médicaux de la France, les moins bien dotés en lits d'hôpital ! Monsieur l...
…et que ce n'est d'ailleurs pas un réseau d'eau qui arrêtera l'épidémie en Guadeloupe ou en Polynésie.
... que nos compatriotes ultramarins finiront par comprendre la gravité de la situation et par se faire vacciner, faisant ainsi preuve de responsabilité et de fraternité dans la lutte contre le virus. En juillet, j'avais lancé un cri du cœur sur les réseaux sociaux, à l'adresse, notamment, de mon île, la Martinique. Je le répète : la vaccination est l'un des moyens les plus efficaces pour freiner l'épidémie et, surtout, pour prévenir les formes les plus graves de la maladie et éviter la mort. Pour sortir de cette situation sanitaire préoccupante, nous avons besoin que chacun soit responsable. Plus vite vous serez vacciné, mieux vous serez protégé et plus vite vous pourrez retrouver une situation de vie normale. On ne connaît que trop bien, en effet, les conséquences néfastes des confinements, qu'on ...
...vons eu l'occasion, dans le cadre de l'examen du texte en commission vendredi dernier, d'aborder plusieurs points sur lesquels sont revenus les intervenants précédents. La vague épidémique que subissent nos territoires ultramarins depuis maintenant plusieurs semaines est particulièrement préoccupante et les fragilise, même si elle diffère d'un territoire à l'autre. Nous avons longtemps dit que l'épidémie touchait les personnes âgées, mais je rappelle une nouvelle fois que dans les hôpitaux ultramarins la moyenne d'âge des patients est de 48 ans ; le variant delta frappe sans distinction. Les faibles taux de couverture vaccinale ont eu des effets particulièrement dramatiques aux Antilles et actuellement en Polynésie. Le pic épidémique a été atteint il y a quelques semaines aux Antilles, avec un p...
...devoir d'être plus que jamais à leur écoute, compte tenu du poids de l'histoire, des souffrances que ces territoires et départements d'outre-mer ont connues. Nous sommes donc avec eux, monsieur le ministre. Bien évidemment, nous allons soutenir ce projet de loi parce que la situation en outre-mer est très préoccupante. Le nombre de décès augmente de façon inquiétante, notamment en Polynésie où l'épidémie a fait au moins 115 morts la dernière semaine d'août. Rapporté à la population de l'archipel, ce chiffre dépasse largement tout ce qu'a connu la métropole. Pour avoir échangé avec des parlementaires d'outre-mer, j'ai pu me rendre compte à quel point la situation était grave, au point qu'on est parfois confronté à une pénurie de cercueils. Cette situation critique nécessite évidemment une mobilisa...
Au 3 septembre, la Martinique comptait 460 décès, la Guadeloupe 508 et la Polynésie 480. C'est une hécatombe inédite. Des familles entières sont décimées. Selon le Gouvernement et les grands médias sous contrôle, nos populations rétives à la vaccination favorisent donc une épidémie de non vaccinés : quelle caricature ! L'objectif est de culpabiliser les victimes en occultant les responsabilités de l'État : quel cynisme ! Là, je suis en colère. Comme nombre de mes compatriotes, j'ai perdu suffisamment de parents, d'amis, de proches pour vous rappeler en toute conscience les responsabilités de l'État. Dans nos territoires, les politiques publiques ont toujours privilégié les...
...our la neuvième fois, nous examinons un projet de loi portant sur l'état d'urgence sanitaire. La situation en outre-mer est alarmante, même s'il faut noter une amélioration à La Réunion, due à la saison sèche. Reste qu'en Polynésie française, en Martinique, en Guadeloupe, à La Réunion, en Guyane, les structures hospitalières n'ont pas la capacité d'accueillir tous les patients. Heureusement que l'épidémie de dengue a totalement disparu, n'est-ce pas ? Comme la grippe avait quasiment disparu du continent européen l'hiver dernier, n'est-ce pas ? Vous savez que les populations sont fragilisées par les comorbidités, ce n'est pas nouveau, mais que faites-vous ?
... été capable d'anticiper une fois de plus ce qui ne pouvait manquer d'arriver ? Alors qu'il y avait zéro cas de covid aux Antilles jusqu'en juin, la mauvaise protection des vaccins a été illustrée par l'afflux de touristes prétendument immunisés, mais de fait contaminateurs. Pourquoi l'ivermectine n'est-elle pas accessible ? Depuis quand un conseil de défense a-t-il les compétences pour gérer une épidémie ? Neuf fois depuis le début de cette crise, le Gouvernement a présenté ce régime d'exception, soit pour l'instaurer, soit pour le proroger. Neuf fois ! Neuf fois, le Gouvernement a montré son incapacité à imaginer une réponse sanitaire et démocratique adaptée à cette pandémie. Comment en est-on arrivé là ? Comment en est-on toujours à ce stade d'urgence, de précipitation, d'incompétence, avec aut...
Nous sommes toujours dans l'attente des actions que vous avez promis de lancer, en liaison avec le ministre des solidarités et de la santé. L'épidémie confirme cruellement la fragilité structurelle des hôpitaux.
C'est le seul texte sanitaire portant sur les territoires d'outre-mer : j'espérais, monsieur le ministre, une réponse un peu plus consistante. Plusieurs orateurs vous ont interpellé sur les problèmes structurels qui sont en partie à l'origine de la force de l'épidémie, comme sur les mesures d'urgence qui devraient être prises dès maintenant. Hélas, la majorité a balayé nos amendements, pourtant porteurs de propositions très concrètes – sur les territoires d'outre-mer cette semaine, mais plus généralement depuis plus d'un an. Le rapporteur a repris à son compte cette idée du « aller vers », prétendument mis en place par le Gouvernement, alors que ce n'est pas ...
... interpellés sur la gestion de la crise sanitaire, notamment sur les conditions dans lesquelles certains matériels étaient envoyés vers les territoires d'outre-mer. Aujourd'hui, ces mêmes collectifs réclament une commission d'enquête sur cette gestion, revendication que nous soutenons. Nous avons d'ailleurs apporté plusieurs contributions lors de la commission d'enquête relative à la gestion de l'épidémie de covid-19 en France menée par le mouvement La France insoumise. Le rejet de l'amendement de notre collègue Jean-Hugues Ratenon visant à instaurer dans chaque territoire un comité de suivi composé de représentants de l'État, des personnels de santé, d'élus, de personnalités qualifiées et de citoyens pour assurer l'application des mesures et la transparence de votre gestion est révélateur de vot...
...emps normal, le moindre souci de santé, comme un accouchement imprévu, donne lieu à une évacuation sanitaire d'urgence vers Tahiti, ce qui peut prendre jusqu'à une journée de voyage. Or l'hôpital de Tahiti ne dispose que de 400 lits. Le personnel soignant, déjà épuisé, n'y est pas en nombre suffisant et la formation de nouveaux personnels ne peut s'effectuer au rythme qu'exige l'accélération de l'épidémie, sachant qu'aucune mesure d'ampleur suffisante n'a été prise jusqu'à présent. En octobre 2020, la Dépêche de Tahiti a cité ce témoignage illustrant la détresse des personnels hospitaliers : « Le tri des patients, en cas de saturation, […] nous n'y avions jamais pensé. En tant qu'infirmière urgentiste, je peux dire qu'on n'a pas envie d'y penser, qu'on n'ose pas dire qu'on y a forcément pe...
... ou mauvaise, en Guadeloupe d'ici dix ans, l'État doit intervenir et déclencher le plan ORSEC, comme cela se fait dans les cas de catastrophe naturelle. Nous sommes en pleine crise du covid, et j'ai rencontré des gens qui n'ont plus l'eau courante chez eux depuis six ans. Si nous voulons être sûrs que tout le monde ait accès à l'eau potable, ce qui est indispensable pour freiner et vaincre cette épidémie, il faut déclencher ce plan ORSEC, encadrer le prix des bouteilles d'eau et organiser des distributions pour ceux qui n'ont pas d'eau chez eux. C'est une mesure d'urgence et de bon sens.
Avant de défendre mon amendement, je précise que je n'ai pas remis en cause le SMO. Nous avions soutenu sa création mais voulions l'améliorer, raison pour laquelle nous avons voté contre la PPL. Avec cet amendement, nous proposons pour la Guadeloupe, ce que la majorité vient de rejeter pour Mayotte, à savoir qu'en temps d'épidémie, l'État fixe un prix maximal pour les bouteilles d'eau en plastique et qu'on en distribue aux familles privées d'eau.
...rdinaire ! En cas de catastrophe naturelle ou d'inondation ou de tempête, l'État le fait déjà : ne sommes-nous pas dans une situation absolument exceptionnelle et insupportable, avec, vous l'avez rappelé, madame Benin, des familles endeuillées et des gens en train de mourir ? C'est cela dont nous parlons, et le droit à l'eau est la première des mesures sanitaires à mettre en place, pour freiner l'épidémie et pour sauver des vies.
...es patients à l'eau de Cologne, faute d'eau. C'est une situation où les familles n'ont pas accès à l'eau : elles sont en tours d'eau permanents, dont certains ne fonctionnent même plus ; certaines n'y sont même pas raccordées. Dans ce territoire où vivent près de 400 000 de nos compatriotes, il n'y a, en temps normal, que vingt-sept lits de réanimation, quand une ville comme Rennes, en période d'épidémie, en compte plus de deux cents pour moitié moins d'habitants. Je vous implore d'écouter ce que demandent les collectifs et les associations : il faut impérativement garantir le droit à l'eau sur ce territoire si nous voulons réellement freiner l'épidémie.
...que j'ai dit plus tôt, il vise à créer, au niveau national, un comité de suivi de l'état d'urgence sanitaire dans les outre-mer. Ce comité serait chargé de renforcer le dialogue, le partage d'information ainsi que la coordination interministérielle autour de la crise sanitaire dans les outre-mer ; il devrait pouvoir émettre des avis sur tous les sujets en lien avec l'état d'urgence sanitaire et l'épidémie de covid-19, y compris concernant les mesures à adopter afin de renforcer la résilience des territoires ultramarins dans l'éventualité d'une reprise de la crise. Il s'agit d'engager un dialogue stratégique entre l'État et les territoires ultramarins, y compris sur des sujets non sanitaires mais directement liés à la crise actuelle comme la relance économique ou de l'accès de la population à des ...
Par cet amendement, le groupe La France insoumise demande un rapport présentant les conséquences de la pauvreté sur le nombre de cas graves et de décès des suites du covid-19 dans les outre-mer. La commission d'enquête sur la gestion de l'épidémie de covid-19 a mis en exergue l'explosion des inégalités en raison de la pandémie et la rupture d'égalité entre les citoyens et les territoires qu'elle a exacerbée. Selon les territoires et les individus, les risques subis et les conséquences pesant sur chacun varient, faisant de cette crise un catalyseur des inégalités sociales en France, qu'elle révèle et accroît gravement. Outre-mer, les popula...