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.... Si cette situation se justifie par des raisons structurelles rendant ces territoires particulièrement vulnérables face à l'épidémie, ainsi que l'a rappelé le Conseil scientifique dans son avis du 29 août, elle s'explique aussi, malheureusement, par une progression plus lente qu'ailleurs de la vaccination. Au-delà de nos pensées sincères qui accompagnent les familles endeuillées, les personnels soignants mobilisés et les pouvoirs publics qui sont à pied d'œuvre, la prorogation de l'état d'urgence sanitaire en Guadeloupe, en Guyane, à La Réunion, en Martinique, en Polynésie française, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin doit surtout s'accompagner d'une indispensable poursuite des efforts exceptionnels qui sont déployés en faveur de ces territoires. La solidarité nationale a permis une mobilisati...
...t, 2 000 personnels de santé métropolitains ont par ailleurs été mobilisés et du matériel a été acheminé sur place au titre de la solidarité nationale. Depuis le 10 août dernier, quatre rotations ont ainsi été organisées au profit des Antilles et de la Polynésie française et des réservistes sanitaires ont été envoyés samedi dernier. Je tiens à saluer l'engagement exemplaire de tous ces personnels soignants ainsi que l'engagement constant de l'ensemble de nos personnels soignants mobilisés en outre-mer. En dépit de l'application de dispositifs sanitaires exceptionnels, l'enjeu réside surtout dans la vaccination des populations, sans laquelle une cinquième vague ne pourra être évitée – il faut le répéter. C'est l'objectif vers lequel nous devons tendre. L'opération « aller vers » a déjà touché plus...
...stifie nos travaux de ce jour. J'ai naturellement, avec les membres du groupe Les Républicains, une pensée particulière pour les familles touchées et, plus largement, pour l'ensemble des populations qu'elles soient ou non directement affectées, parce qu'en réalité elles sont toutes concernées par ce qui se passe aujourd'hui. Je porte bien évidemment un regard appuyé et bienveillant à l'égard des soignants qui se démènent parfois dans des conditions bien délicates, il faut le dire. Nous avions souhaité lors de précédents débats, monsieur le rapporteur, l'instauration de clauses de revoyure et nous avions affirmé que nous serions au rendez-vous lorsqu'il le faudrait. Nous sommes donc présents, comme nous le serons vraisemblablement les 23 et 24 octobre prochains, pour d'autres textes concernant en...
...ts hospitaliers de Guadeloupe, publics et privés, se sont coordonnés pour doubler le nombre de lits, que ce soit en médecine ou en réanimation. Comment voulez-vous que ces personnels vaillants, toujours debout, comprennent les nombreuses critiques qui se font jour, alors qu'ils sauvent des vies au quotidien ? Je tiens à saluer ici l'engagement constant et sans faille de l'ensemble des personnels soignants des hôpitaux publics et privés, des médecins de ville et des infirmiers libéraux, sans oublier les centaines de professionnels de la réserve sanitaire venus en renfort dans nos territoires durement touchés.
...ulations à l'heure où certains doutent encore de la vaccination. Il faut écouter la parole des experts scientifiques et il est difficile de le faire comprendre à nos populations. C'est en cela, vous avez raison monsieur Gosselin, qu'il faut faire preuve de patience et de pédagogie. Nous devons entendre la douleur et la souffrance des malades et des familles, mais écouter aussi les témoignages des soignants. Gardons à l'esprit que tant qu'il n'y aura pas de traitement efficace pour lutter contre les formes graves du virus, le vaccin reste le seul moyen de lutter efficacement contre la pandémie et de sauver des vies.
...é les 3 000 cas pour 100 000 habitants et, comme nous l'avons souligné en commission, le nombre de morts en vingt-quatre heures équivaudrait à 6 000 Français si le chiffre des décès était rapporté à la population de l'Hexagone, soit un chiffre dix fois plus élevé qu'au plus fort de l'épidémie. Nous devons tous avoir une pensée pour les victimes, leurs familles, les malades et tous les médecins et soignants qui viennent en renfort, qui prêtent main-forte pour sauver des vies. Au vu de ces situations particulièrement préoccupantes, ce projet de loi visant à proroger l'état d'urgence dans les territoires ultramarins est justifié. Bien sûr, il nous faut rappeler que l'état d'urgence sanitaire doit être utilisé avec la plus grande prudence, mais ce dispositif permet aussi d'envisager des mesures de co...
Je tiens avant tout à adresser un message de soutien à tous nos compatriotes ultramarins, qui vivent actuellement des drames personnels et familiaux. J'ai également une pensée pour l'ensemble des personnels – volontaires, soignants… – qui affrontent la crise sanitaire au quotidien, et bien évidemment pour nos élus locaux, plus que jamais mobilisés pour faire face à une vague épidémique sans précédent. Je n'oublie pas les renforts que nous avons reçus de l'État, avec tous les volontaires issus notamment de la réserve sanitaire. Comme l'ont souligné les précédents orateurs, le variant delta a provoqué une explosion des cont...
...milles. Je pense également à nos collègues calédoniens, Philippe Gomès et Philippe Dunoyer. La Nouvelle-Calédonie, qui semblait être épargnée par la covid-19, enregistre finalement ses premiers cas depuis peu, justifiant l'annonce d'un confinement. La présente discussion générale est l'occasion pour le groupe UDI et indépendants d'exprimer son soutien et sa reconnaissance envers les centaines de soignants hexagonaux volontaires qui ont grossi les rangs des soignants en outre-mer : voilà un témoignage direct et tangible de la solidarité et de l'humanité qui animent notre société, où qu'on se trouve, dans la lutte contre la covid-19. La prorogation de l'état d'urgence sanitaire en outre-mer s'impose, tant le virus y prospère, laissant derrière lui des malades, des morts, des familles endeuillées e...
...Rapporté à la population de l'archipel, ce chiffre dépasse largement tout ce qu'a connu la métropole. Pour avoir échangé avec des parlementaires d'outre-mer, j'ai pu me rendre compte à quel point la situation était grave, au point qu'on est parfois confronté à une pénurie de cercueils. Cette situation critique nécessite évidemment une mobilisation exceptionnelle. Plusieurs centaines de personnels soignants ont été déployées depuis la métropole, et nous souhaitons évidemment saluer leur engagement, crucial – la solidarité existe. Plusieurs explications ont été avancées pour comprendre la situation spécifique que connaît l'outre-mer, dont le taux de vaccination reste particulièrement faible. Notre groupe renouvelle son attachement à la vaccination de l'ensemble de la population, seule solution pour...
...nous présenter un plan de sortie de l'état d'urgence sanitaire. Il revient aujourd'hui en présenter un nouveau, cette fois pour l'outre-mer. On aurait pu espérer que le Gouvernement augmente les moyens des hôpitaux. Il les a diminués. On aurait pu espérer que le Gouvernement améliore l'accès aux soins. Il l'a anéanti. On aurait pu espérer que le Gouvernement améliore les conditions de travail des soignants. Il les a contraints, stigmatisés et à partir du 15 septembre certains deviendront des parias. Que nous proposez-vous depuis dix-huit mois pour sortir de la crise sanitaire ? Toujours les mêmes recettes liberticides : interdiction de déplacements, couvre-feu, fermetures de lieux publics ou privés, sans suivre aucune logique sanitaire ni aucune logique économique mais seulement une logique polit...
Monsieur le ministre, si seulement vous nous aviez présenté un projet de loi permettant de régler le problème sanitaire, au moins pour les hôpitaux en outre-mer ! Il ne se passe pas un jour sans que je reçoive une alerte sanitaire demandant des renforts en outre-mer. C'est le quotidien de tous les soignants de l'Hexagone, qu'ils soient en poste, ou qu'ils se soient portés volontaires pour servir de renfort. Le message a un côté culpabilisant : « Vos collègues soignants en outre-mer ont besoin de vous ! » Je vous le dis avec le cœur meurtri : j'ai discuté avec les membres de mon groupe parlementaire sur le fait de savoir où était ma place – ici ou en hôpital dans un territoire d'outre-mer, pour aide...
Ce projet de loi va-t-il régler le problème du nombre de soignants et éviter le triage ? Non ! Ce projet de loi va-t-il régler le problème de l'apport en eau, ne serait-ce que dans les hôpitaux, où les soignants doivent pouvoir se laver les mains ? Non ! Voilà où nous en sommes. Vous culpabilisez les soignants, vous leur reprochez de ne pas être en nombre suffisant, alors que, dans quelques semaines, certains seront licenciés – mais c'est un autre sujet, d'aill...
Qu'est-ce que vous prévoyez pour les semaines à venir ? Vu le faible taux de vaccination, vous prévoyez de suspendre les soignants, tout en ayant peur des conséquences immédiates. Je ne vais donner qu'un exemple : en Guadeloupe, il y a des personnes dialysées ; le taux de vaccination des soignants est tellement faible que si on devait suspendre les soignants non vaccinés, l'espérance de vie de tous ces dialysés ne serait même pas d'une semaine. Vous savez que vous allez dans le mur…
Il est très décevant que nous n'obtenions aucune réponse sur la question sanitaire. Le rapporteur ne parle que de vaccination : c'est honteux. Les ultramarins attendent autre chose : qu'on leur offre des moyens, de la considération, du respect, qu'on les soigne tout simplement. Les soignants, dans ces territoires, attendent la garantie que leur contrat de travail ne sera pas suspendu. Une telle suspension serait honteuse. Que ce projet de loi n'apporte aucune réponse globale, c'est désespérant.
...urs qui, à certains moments, dans leur version la plus extrême vis-à-vis des habitants, laissent penser qu'il y aurait un particularisme quant au refus de se faire vacciner, fleurant malheureusement bon le racisme. Je citerai Louis Bernard, chef de service de médecine interne et de maladies infectieuses au centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Tours qui, cet été, est allé aider les soignants en Guadeloupe et en Martinique, avec certains de ses collègues. Il parle, au sujet de la Martinique, de « maltraitance sanitaire » : « En plus de trente ans de métier, je n'ai jamais connu ça dans un département français […]. J'ai encore des idées noires face aux afflux massifs de patients, aux gens restant pendant vingt-quatre heures sur des brancards dans une hygiène précaire […]. » Il cite le...
... porte notamment sur la situation en Guadeloupe et à Saint-Barthélemy, situation qui est un exemple criant non seulement de votre manque de planification et d'anticipation, mais aussi de l'échec de votre politique. En juin 2018, il y a trois ans, j'interpellais ici même la ministre des outre-mer, à la suite d'un déplacement effectué en Guadeloupe où j'ai eu l'occasion de rencontrer notamment des soignants et des soignantes du CHU de la Guadeloupe qui avait été en partie détruit par un incendie. Aujourd'hui, il ne dispose pas encore de 100 % de sa capacité pour accueillir l'ensemble des patients et des patientes au quotidien, sans même parler de la situation en période de pandémie. Tous les élus de Guadeloupe – et pas seulement moi ou les membres du groupe La France insoumise – interpellent les go...
C'est le cas de Saint-Pierre-et-Miquelon et de Wallis-et-Futuna dont l'amendement n° 7 traite également et que j'aurai ainsi défendu. Le projet de loi est considéré comme une formalité technique qui fait fi de l'urgente nécessité d'investir et de revaloriser le statut des soignants. Elle est réclamée depuis des années et encore plus pressante aujourd'hui compte tenu de la pandémie. Vous pourriez y répondre dès à présent,…
... un seul hôpital. Ce territoire est grand comme l'Europe, son seul hôpital se trouve à Tahiti et les autres îles ne disposent que d'un dispensaire. En temps normal, le moindre souci de santé, comme un accouchement imprévu, donne lieu à une évacuation sanitaire d'urgence vers Tahiti, ce qui peut prendre jusqu'à une journée de voyage. Or l'hôpital de Tahiti ne dispose que de 400 lits. Le personnel soignant, déjà épuisé, n'y est pas en nombre suffisant et la formation de nouveaux personnels ne peut s'effectuer au rythme qu'exige l'accélération de l'épidémie, sachant qu'aucune mesure d'ampleur suffisante n'a été prise jusqu'à présent. En octobre 2020, la Dépêche de Tahiti a cité ce témoignage illustrant la détresse des personnels hospitaliers : « Le tri des patients, en cas de saturation, […]...
J'ai mis le cas de la Guadeloupe à part car, lors de la commission d'enquête, nous y avons passé dix jours. En Guadeloupe, nous sommes dans une situation où les soignants, comme plusieurs d'entre vous l'ont dit, expliquent qu'ils sont obligés de trier les patients, que l'hôpital est devenu un mouroir, qu'ils doivent parfois laver les patients à l'eau de Cologne, faute d'eau. C'est une situation où les familles n'ont pas accès à l'eau : elles sont en tours d'eau permanents, dont certains ne fonctionnent même plus ; certaines n'y sont même pas raccordées. Dans ce ...
or je maintiens que beaucoup de personnes ont été sauvées dans de nombreux départements et de nombreux pays grâce à ce médicament : pourquoi n'est-ce pas possible à la Guadeloupe ? Troisième question : au 15 septembre, compte tenu du nombre de non-vaccinés parmi les soignants à la Guadeloupe et en Martinique, allez-vous suspendre des infirmières, des aides-soignantes, des médecins ? Allez-vous, oui ou non, appliquer la loi ? J'aimerais avoir des réponses précises ; cela honorerait la représentation nationale.