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... les efforts ont été démultipliés pour organiser un grand nombre d'évacuations sanitaires : au 31 août, soixante-sept patients avaient ainsi pu être évacués vers la métropole. D'un point de vue économique, je constate avec satisfaction que le dispositif d'indemnisation de l'activité partielle et les deux fonds de solidarité pour les entreprises ont été reconduits et renforcés dans les territoires ultramarins. Bien que d'une portée plus technique, le projet de loi que nous examinons aujourd'hui, adopté sans modification par la commission des lois vendredi dernier, est indispensable pour permettre la poursuite, jusqu'au 15 novembre, des mesures nécessaires à la lutte contre l'épidémie, et qui sont permises par le régime de l'état d'urgence sanitaire là où il est déjà en vigueur. C'est notamment le ca...
... mandat, qu'un projet de loi concerne exclusivement les outre-mer, les considérant uniformément en dépit de leurs différences géographiques évidentes et des conditions naturelles qui les séparent. Même les taux d'incidence de contamination y varient, allant de un à dix. Pour être plus clair encore, des treize départements français où le taux d'incidence atteint le seuil d'alarme, seuls trois sont ultramarins. Pourtant, on leur applique une décision particulière : la possibilité d'instaurer à nouveau un couvre-feu et un confinement. Ce sont en effet les deux seules mesures prévues par le projet de loi dont nous allons débattre, et c'est précisément contre cette limite que nous nous prononçons, vous proposant de rejeter le texte pour obliger à une discussion d'ensemble qui nous permette de prendre en ...
Mes chers collègues, ce que je dis en cet instant mérite mieux que des invectives. Vous pouvez m'adresser des gestes dédaigneux : les habitants des territoires ultramarins les voient et en reconnaîtront les auteurs.
J'exprime mon soutien à l'ensemble de la population ultramarine qui souffre actuellement et pleure chaque jour ses morts, mais souhaite faire part également de mon soutien au Gouvernement à l'occasion de l'examen du présent texte. La prorogation de l'état d'urgence sanitaire en outre-mer n'est pas une décision anodine mais la situation sanitaire dans ces territoires la rend plus que nécessaire. Le rejet du texte, que proposent plusieurs de nos collègues, est...
Même si elles sont difficiles, les mesures prévues par l'état d'urgence protègent nos concitoyens tout en permettant le déploiement de la vaccination. Je veux croire que nos compatriotes ultramarins finiront par comprendre la gravité de la situation et par se faire vacciner, faisant ainsi preuve de responsabilité et de fraternité dans la lutte contre le virus. En juillet, j'avais lancé un cri du cœur sur les réseaux sociaux, à l'adresse, notamment, de mon île, la Martinique. Je le répète : la vaccination est l'un des moyens les plus efficaces pour freiner l'épidémie et, surtout, pour préve...
... Je voudrais dire quelques mots au nom du groupe Les Républicains. Le recours à l'état d'urgence sanitaire ne peut jamais être considéré comme une simple promenade de campagne. Nous avons suffisamment combattu des prorogations que nous jugions abusives pour nous permettre d'être simples et directs. Évidemment, le vote de ce texte n'est pas une partie de plaisir. Je m'adresse aussi à la population ultramarine – je devrais d'ailleurs plutôt parler des populations tant leur diversité et celle des territoires est grande.
On constate en effet la présence de déserts médicaux dans de trop nombreux territoires ultramarins, à laquelle s'ajoutent l'insuffisance du nombre de médecins libéraux et de spécialistes ainsi qu'une sous-dotation quasiment chronique des hôpitaux – dont je pense que nous reparlerons tout à l'heure. Aucun centre hospitalier universitaire n'est aujourd'hui dans une situation satisfaisante et nous ne pouvons pas accepter que soit opéré un tri entre les malades, comme c'est arrivé durant le pic é...
Face au niveau préoccupant de la pandémie de covid-19, nous nous retrouvons une neuvième fois pour examiner un texte relatif à la crise sanitaire – plus particulièrement, aujourd'hui, pour proroger l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 15 novembre 2021 dans les territoires ultramarins. Le texte, composé d'un unique article et spécifique à l'outre-mer, répond à des enjeux particuliers aux territoires concernés. Ceux-ci connaissent de réelles difficultés depuis le début de l'été : à la différence de la métropole, ils enregistrent en effet un rebond épidémique particulièrement fort et difficile à contrer, notamment en Martinique, en Guyane, à Mayotte et en Polynésie française. ...
Je m'exprime avec humilité, sur la base d'informations que j'ai pu recueillir auprès de mes collègues ultramarins, contraints de rester sur place en raison de la crise sanitaire. Nous avons eu l'occasion, dans le cadre de l'examen du texte en commission vendredi dernier, d'aborder plusieurs points sur lesquels sont revenus les intervenants précédents. La vague épidémique que subissent nos territoires ultramarins depuis maintenant plusieurs semaines est particulièrement préoccupante et les fragilise, même s...
Je tiens avant tout à adresser un message de soutien à tous nos compatriotes ultramarins, qui vivent actuellement des drames personnels et familiaux. J'ai également une pensée pour l'ensemble des personnels – volontaires, soignants… – qui affrontent la crise sanitaire au quotidien, et bien évidemment pour nos élus locaux, plus que jamais mobilisés pour faire face à une vague épidémique sans précédent. Je n'oublie pas les renforts que nous avons reçus de l'État, avec tous les volonta...
...Le Gouvernement entend reconduire les aides – nous vous rejoignons en cela, monsieur le ministre. Toutefois, la crise est révélatrice de carences en infrastructures et en services. Comme ce fut le cas dans l'Hexagone, où la crise a justifié le Ségur de la santé et le plan France relance, la crise en outre-mer doit nous faire prendre conscience des besoins particuliers qu'expriment nos concitoyens ultramarins. Un autre sujet appelle notre attention : celui de la couverture vaccinale. Alors que le taux de couverture vaccinale complète culmine à 77,8 % pour toute la France, dans de nombreux territoires ultramarins, moins de la moitié de la population est vaccinée. La défiance exprimée envers la vaccination – similaire à celle que nous connaissons dans l'Hexagone – y est protéiforme. Quelles qu'en soie...
L'outre-mer se trouve dans une situation critique – nous le savons tous. Je renouvelle ici mes pensées et ma solidarité à tous les ultramarins. L'épuisement et le dévouement des professionnels de santé méritent aussi notre reconnaissance.
Le projet de loi que nous examinons vise à proroger l'état d'urgence sanitaire dans les territoires ultramarins qui sont déjà placés dans un tel état d'exception, et prévoit que si l'état d'urgence sanitaire est déclaré sur le territoire de Mayotte, de Saint-Pierre-et-Miquelon, des îles Wallis et Futuna ou de la Nouvelle-Calédonie avant le 15 octobre, il sera prorogé jusqu'au 15 novembre. À ma grande surprise, le texte concerne tous les territoires d'outre-mer, de surcroît par anticipation. Aucun n'a été ...
...ur vous octroyer sur eux un droit de vie ou de mort, pour décider de leur droit à être soignés ? Jeudi dernier, lors de la réunion de la délégation aux outre-mer, le manque de stock d'oxygène à destination des patients, manque qui a entraîné prématurément la mort de malades, a été évoqué. Il est inadmissible et choquant qu'un territoire français subisse de telles injustices. À qui la faute ? Aux ultramarins ou au manque de services publics, au défaut d'humanisme ?
Un médecin de retour des Antilles a même qualifié ce qu'il a vécu de maltraitance sanitaire. Pourquoi avez-vous laissé la situation se dégrader ? Cette inhumanité est le fruit de l'échec de la politique de conviction et de vaccination dans ces territoires, suivi par des restrictions de libertés entravant les ultramarins jusque dans leur droit à une vie familiale normale. Encore une fois, le Gouvernement s'en remet à l'efficacité brutale des méthodes d'un autre temps. Nous avons subi un acte d'abandon ; l'exécutif doit donc assumer ses responsabilités. Nous ne voulons pas de votre autoritarisme. Nous savons tous que les territoires oubliés sont les plus touchés par la covid et par les faillites de votre politiqu...
...ous répétons que pour relancer la vaccination, nous devons nous appuyer sur les professionnels de santé de proximité, sinon ça ne marchera pas, sur les médecins traitants auxquels nous rendons hommage, sur les pharmaciens. Ces derniers ont un rôle capital pour rétablir la confiance et obtenir le consentement éclairé des patients. Cette crise pointe aussi les problèmes spécifiques des territoires ultramarins : l'isolement, la comorbidité, la défiance structurelle vis-à-vis des services hospitaliers. Nombre de ces territoires sont à l'abandon depuis longtemps. Notre collègue Sylvain Brial a évoqué, à Wallis-et-Futuna, l'incompatibilité des QR codes avec ceux établis en métropole. Ce n'est pas rien ! Sur le fond, notre groupe s'est toujours opposé au principe de l'état d'urgence comme moyen de gestio...
...urait moins de tri à faire. Autre exemple : pourquoi avez-vous attendu la saturation des hôpitaux pour entendre enfin l'appel des pompiers guadeloupéens sur le manque d'équipements ? Arguant l'urgence, arguant le caractère vital de la question, vous revenez une fois de trop pour imposer un régime d'exception. Je relaie ici une série de questions que se posent nos concitoyens sur les territoires ultramarins. Pourquoi le Gouvernement n'a-t-il pas été capable d'anticiper une fois de plus ce qui ne pouvait manquer d'arriver ? Alors qu'il y avait zéro cas de covid aux Antilles jusqu'en juin, la mauvaise protection des vaccins a été illustrée par l'afflux de touristes prétendument immunisés, mais de fait contaminateurs. Pourquoi l'ivermectine n'est-elle pas accessible ? Depuis quand un conseil de défens...
...que. Les temps sont durs et je comprends la volonté du Gouvernement, notamment de M. le ministre Sébastien Lecornu, de prolonger l'état d'urgence sanitaire dans notre territoire. Toutefois, il est de ma responsabilité de rappeler l'insuffisance de ce cadre au vu de l'immensité des difficultés et des souffrances rencontrées sur le terrain en outre-mer. Depuis le début de la crise, les territoires ultramarins font face à de nombreuses complications, sanitaires ou économiques. Le personnel de santé compte sur vous pour répondre à ses besoins ; vous avez commencé à le faire. Il faut aussi accompagner le développement d'une filière de production d'oxygène sur chaque territoire, comme cela a été rappelé ; c'est déjà le cas en Polynésie. Il faut en outre créer sans délai une ligne téléphonique dédiée aux ...
La situation sanitaire que traversent certains territoires ultramarins est très préoccupante, comme le montrent les quelques chiffres que nous avons entendus. Certains ont connu un taux d'incidence de 2 300 cas pour 100 000 habitants le mois dernier et se sont trouvés en position critique, faute de lits de réanimation disponibles. Si l'on constate une amélioration progressive, il faut agir avec prudence, ce qui justifie des mesures dérogatoires. Déplorons toutefoi...
...réaliste. Le projet de loi se limite à un article sur l'état d'urgence et révèle votre manque complet d'anticipation. Nous ne sommes pas au début de la crise sanitaire et nous connaissions depuis déjà longtemps la situation des hôpitaux en Guadeloupe, à Mayotte – je me souviens d'un déplacement à Mayotte où l'eau n'arrivait pas régulièrement. On connaissait tout cela. Des députés et des sénateurs ultramarins n'ont pas manqué de vous alerter, de vous écrire, quel que soit leur bord politique : rien. Rien d'autre que l'inconscience, un amateurisme total. Pourquoi continue-t-on à fermer des lits ? Pourquoi se refuse-t-on – j'aimerais avoir le ministre des solidarités et de la santé en face de moi – à ouvrir le Val-de-Grâce, par exemple ? C'est la même chose, et pire encore, outre-mer. Bien sûr, il y a...