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Face au niveau préoccupant de la pandémie de covid-19, nous nous retrouvons une neuvième fois pour examiner un texte relatif à la crise sanitaire – plus particulièrement, aujourd'hui, pour proroger l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 15 novembre 2021 dans les territoires ultramarins. Le texte, composé d'un unique article et spécifique à l'outre-mer, répond à des enjeux particuliers aux territoires concernés. Ceux-ci connaissent de réelles difficultés depuis le début de l'été : à la différence de la métropole, ils enregistrent en effet un rebond épidémique particulièrement fort et difficile à contrer, notamment en Martinique, en Guyane, à Mayotte et en Polynésie française. ...
Je m'exprime avec humilité, sur la base d'informations que j'ai pu recueillir auprès de mes collègues ultramarins, contraints de rester sur place en raison de la crise sanitaire. Nous avons eu l'occasion, dans le cadre de l'examen du texte en commission vendredi dernier, d'aborder plusieurs points sur lesquels sont revenus les intervenants précédents. La vague épidémique que subissent nos territoires ultramarins depuis maintenant plusieurs semaines est particulièrement préoccupante et les fragilise, même s...
Je tiens avant tout à adresser un message de soutien à tous nos compatriotes ultramarins, qui vivent actuellement des drames personnels et familiaux. J'ai également une pensée pour l'ensemble des personnels – volontaires, soignants… – qui affrontent la crise sanitaire au quotidien, et bien évidemment pour nos élus locaux, plus que jamais mobilisés pour faire face à une vague épidémique sans précédent. Je n'oublie pas les renforts que nous avons reçus de l'État, avec tous les volonta...
...Le Gouvernement entend reconduire les aides – nous vous rejoignons en cela, monsieur le ministre. Toutefois, la crise est révélatrice de carences en infrastructures et en services. Comme ce fut le cas dans l'Hexagone, où la crise a justifié le Ségur de la santé et le plan France relance, la crise en outre-mer doit nous faire prendre conscience des besoins particuliers qu'expriment nos concitoyens ultramarins. Un autre sujet appelle notre attention : celui de la couverture vaccinale. Alors que le taux de couverture vaccinale complète culmine à 77,8 % pour toute la France, dans de nombreux territoires ultramarins, moins de la moitié de la population est vaccinée. La défiance exprimée envers la vaccination – similaire à celle que nous connaissons dans l'Hexagone – y est protéiforme. Quelles qu'en soie...
L'outre-mer se trouve dans une situation critique – nous le savons tous. Je renouvelle ici mes pensées et ma solidarité à tous les ultramarins. L'épuisement et le dévouement des professionnels de santé méritent aussi notre reconnaissance.
Le projet de loi que nous examinons vise à proroger l'état d'urgence sanitaire dans les territoires ultramarins qui sont déjà placés dans un tel état d'exception, et prévoit que si l'état d'urgence sanitaire est déclaré sur le territoire de Mayotte, de Saint-Pierre-et-Miquelon, des îles Wallis et Futuna ou de la Nouvelle-Calédonie avant le 15 octobre, il sera prorogé jusqu'au 15 novembre. À ma grande surprise, le texte concerne tous les territoires d'outre-mer, de surcroît par anticipation. Aucun n'a été ...
...ur vous octroyer sur eux un droit de vie ou de mort, pour décider de leur droit à être soignés ? Jeudi dernier, lors de la réunion de la délégation aux outre-mer, le manque de stock d'oxygène à destination des patients, manque qui a entraîné prématurément la mort de malades, a été évoqué. Il est inadmissible et choquant qu'un territoire français subisse de telles injustices. À qui la faute ? Aux ultramarins ou au manque de services publics, au défaut d'humanisme ?
Un médecin de retour des Antilles a même qualifié ce qu'il a vécu de maltraitance sanitaire. Pourquoi avez-vous laissé la situation se dégrader ? Cette inhumanité est le fruit de l'échec de la politique de conviction et de vaccination dans ces territoires, suivi par des restrictions de libertés entravant les ultramarins jusque dans leur droit à une vie familiale normale. Encore une fois, le Gouvernement s'en remet à l'efficacité brutale des méthodes d'un autre temps. Nous avons subi un acte d'abandon ; l'exécutif doit donc assumer ses responsabilités. Nous ne voulons pas de votre autoritarisme. Nous savons tous que les territoires oubliés sont les plus touchés par la covid et par les faillites de votre politiqu...
...ous répétons que pour relancer la vaccination, nous devons nous appuyer sur les professionnels de santé de proximité, sinon ça ne marchera pas, sur les médecins traitants auxquels nous rendons hommage, sur les pharmaciens. Ces derniers ont un rôle capital pour rétablir la confiance et obtenir le consentement éclairé des patients. Cette crise pointe aussi les problèmes spécifiques des territoires ultramarins : l'isolement, la comorbidité, la défiance structurelle vis-à-vis des services hospitaliers. Nombre de ces territoires sont à l'abandon depuis longtemps. Notre collègue Sylvain Brial a évoqué, à Wallis-et-Futuna, l'incompatibilité des QR codes avec ceux établis en métropole. Ce n'est pas rien ! Sur le fond, notre groupe s'est toujours opposé au principe de l'état d'urgence comme moyen de gestio...
...urait moins de tri à faire. Autre exemple : pourquoi avez-vous attendu la saturation des hôpitaux pour entendre enfin l'appel des pompiers guadeloupéens sur le manque d'équipements ? Arguant l'urgence, arguant le caractère vital de la question, vous revenez une fois de trop pour imposer un régime d'exception. Je relaie ici une série de questions que se posent nos concitoyens sur les territoires ultramarins. Pourquoi le Gouvernement n'a-t-il pas été capable d'anticiper une fois de plus ce qui ne pouvait manquer d'arriver ? Alors qu'il y avait zéro cas de covid aux Antilles jusqu'en juin, la mauvaise protection des vaccins a été illustrée par l'afflux de touristes prétendument immunisés, mais de fait contaminateurs. Pourquoi l'ivermectine n'est-elle pas accessible ? Depuis quand un conseil de défens...