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...s ont été confrontés les territoires d'outre-mer auraient été moindres si leurs services hospitaliers avaient été soutenus par le Gouvernement, grâce à une augmentation des capacités d'accueil ainsi que des effectifs, que nous avons demandée à de nombreuses reprises. Saluons, à ce propos, l'initiative de la région Île-de-France qui, dans le cadre d'une coopération avec les régions d'outre-mer de Guadeloupe et de Martinique, a livré vingt-six lits de réanimation à celles-ci. Monsieur le ministre, il est vital que le prochain PLFSS tienne compte des fragilités structurelles des territoires ultramarins et apporte des réponses concrètes. Je déplore par ailleurs que dans ce texte traitant des territoires ultramarins, leurs spécificités ne soient pas prises en considération. En effet, le projet de loi v...
...réfets d'adapter des décisions localement, en fonction de la situation sanitaire. Si nous approuvons ce principe, qui pourrait d'ailleurs être décliné plus souvent, nous regrettons beaucoup qu'il soit sollicité dans un texte sans contenu. Pour l'heure, La Réunion semble avoir écarté le risque de flambée épidémique, même si la situation demeure fragile. Ce n'est pas le cas de la Martinique, de la Guadeloupe ou encore de la Polynésie. Notre taux d'incidence est en effet de 152,9 quand il est en Martinique de 438,47, en Guadeloupe de 580,82 et en Polynésie de près de 3 000. Or le texte ne prévoit pas de différencier ces situations ; tous les territoires sont censés subir le même traitement. Aussi, si, par solidarité et esprit de responsabilité, je voterai le projet de loi, je tâcherai, par voie d'amen...
La situation sanitaire dramatique que vivent les départements et territoires d'outre-mer me fait penser que cette séance est surréaliste. Le projet de loi se limite à un article sur l'état d'urgence et révèle votre manque complet d'anticipation. Nous ne sommes pas au début de la crise sanitaire et nous connaissions depuis déjà longtemps la situation des hôpitaux en Guadeloupe, à Mayotte – je me souviens d'un déplacement à Mayotte où l'eau n'arrivait pas régulièrement. On connaissait tout cela. Des députés et des sénateurs ultramarins n'ont pas manqué de vous alerter, de vous écrire, quel que soit leur bord politique : rien. Rien d'autre que l'inconscience, un amateurisme total. Pourquoi continue-t-on à fermer des lits ? Pourquoi se refuse-t-on – j'aimerais avoir le m...
...scuter du vaccin mais, en l'occurrence, on sait que le taux de vaccination est faible. Pourquoi ne soigne-t-on pas avec des traitements préventifs outre-mer ? Expliquez-moi : pourquoi est-ce réservé à la métropole ? On peut s'interroger. J'en viens, pour finir, au respect des gestes barrières. Comment respecte-t-on les gestes barrières quand il n'y a pas d'eau, quand il y a des pénuries d'eau en Guadeloupe et que ça continue depuis des années ? Voilà quatre ans qu'on en parle. C'est bien facile de donner des leçons ici et de culpabiliser les populations ultramarines, de les accuser de ne pas être prudentes, comme l'a fait de manière scandaleuse le ministre !
Par cet amendement, le groupe La France insoumise manifeste son opposition très claire à l'ensemble du projet de loi ; les arguments ont été donnés. Nous nous opposons à la prolongation de l'état d'urgence jusqu'au 15 novembre à La Réunion, en Martinique, en Guadeloupe, en Polynésie, en Guyane, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. Nous l'avons dit, cette perpétuation de la restriction des droits et des libertés, instaurée depuis plus d'un an, n'est pas une réponse sanitaire et sociale à la hauteur. La vaccination dans les territoires d'outre-mer est très faible ; une fois de plus, ce que nous proposons, ce pour quoi nous plaidons, c'est, dans l'urgence, une p...
Qu'est-ce que vous prévoyez pour les semaines à venir ? Vu le faible taux de vaccination, vous prévoyez de suspendre les soignants, tout en ayant peur des conséquences immédiates. Je ne vais donner qu'un exemple : en Guadeloupe, il y a des personnes dialysées ; le taux de vaccination des soignants est tellement faible que si on devait suspendre les soignants non vaccinés, l'espérance de vie de tous ces dialysés ne serait même pas d'une semaine. Vous savez que vous allez dans le mur…
... se développe entre l'outre-mer et la métropole. La politique que vous menez se limite à imposer l'état d'urgence alors qu'il faudrait un vrai plan d'action sanitaire, global, à moyen terme : ainsi, vous aggravez le fossé entre les ultramarins et la métropole. Vous prenez là une énorme responsabilité, au point que le ministre des solidarités et de la santé n'a même pas osé parler aux pompiers de Guadeloupe : il s'est échappé en hélicoptère, incapable qu'il était de leur répondre.
Ce qui se passe en Guadeloupe et en Martinique est inquiétant pour la suite.
...rtains moments, dans leur version la plus extrême vis-à-vis des habitants, laissent penser qu'il y aurait un particularisme quant au refus de se faire vacciner, fleurant malheureusement bon le racisme. Je citerai Louis Bernard, chef de service de médecine interne et de maladies infectieuses au centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Tours qui, cet été, est allé aider les soignants en Guadeloupe et en Martinique, avec certains de ses collègues. Il parle, au sujet de la Martinique, de « maltraitance sanitaire » : « En plus de trente ans de métier, je n'ai jamais connu ça dans un département français […]. J'ai encore des idées noires face aux afflux massifs de patients, aux gens restant pendant vingt-quatre heures sur des brancards dans une hygiène précaire […]. » Il cite le manque de moye...
Il porte notamment sur la situation en Guadeloupe et à Saint-Barthélemy, situation qui est un exemple criant non seulement de votre manque de planification et d'anticipation, mais aussi de l'échec de votre politique. En juin 2018, il y a trois ans, j'interpellais ici même la ministre des outre-mer, à la suite d'un déplacement effectué en Guadeloupe où j'ai eu l'occasion de rencontrer notamment des soignants et des soignantes du CHU de la Guadel...
Il est vrai que les taux d'incidence sont encore importants : en dessous de 2 000 pour la Guadeloupe et près de 500 pour Saint-Martin. Étant donné que la couverture vaccinale n'est pas encore satisfaisante, la limitation de la liberté de circulation est la seule méthode pour empêcher le virus de circuler. Ce n'est pas simple et c'est éprouvant mais il y va de la protection de la santé des habitants de ces îles. J'émets donc un avis défavorable.