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Je donnerai un chiffre : alors que 1 % de la population française est antillaise, 25 % des morts de la covid-19 sont antillais. En pensant à nos sœurs et frères qui combattent en ce moment même ce virus et au nom de toute la délégation aux outre-mer, mes propos liminaires s'adresseront aux familles endeuillées de ce territoire. Il est impossible d'oublier les scènes terribles qui structurent notre quotidien : les morgues bondées, les adieux express, le tri des patients, les décès à domicile, la souffrance psychologique. Les temps sont durs et je comprends la volonté du Gouvernement, notamment de M. le ministre Sébastien Lecornu, de prolonge...
...ence de 2 300 cas pour 100 000 habitants le mois dernier et se sont trouvés en position critique, faute de lits de réanimation disponibles. Si l'on constate une amélioration progressive, il faut agir avec prudence, ce qui justifie des mesures dérogatoires. Déplorons toutefois le manque de moyens criant dans les hôpitaux ultramarins. Les difficultés auxquelles ont été confrontés les territoires d'outre-mer auraient été moindres si leurs services hospitaliers avaient été soutenus par le Gouvernement, grâce à une augmentation des capacités d'accueil ainsi que des effectifs, que nous avons demandée à de nombreuses reprises. Saluons, à ce propos, l'initiative de la région Île-de-France qui, dans le cadre d'une coopération avec les régions d'outre-mer de Guadeloupe et de Martinique, a livré vingt-six l...
Récemment, lors des débats sur l'instauration du passe sanitaire, j'ai appelé l'attention de nos collègues sur la nécessaire différenciation à établir entre les territoires d'outre-mer et l'Hexagone. Évidemment, cette demande n'a pas été entendue, alors que nous étions à la veille d'une première vague en outre-mer. Il était déjà possible d'anticiper cette dernière car nous disposions de chiffres montrant le faible taux de vaccination de la population et le faible taux d'équipement et de dotation en matériel dans ces territoires – je pense notamment à la faible capacité, voire ...
Sans vouloir enfoncer des portes ouvertes, je tiens à souligner que la priorité des priorités est d'augmenter le taux de vaccination en outre-mer, comme en métropole, d'ailleurs. Pour cela, il faut créer les conditions de la confiance, pour une population rendue suspicieuse par l'affaire catastrophique du chlordécone, on le sait – sans parler de la tendance d'une partie de la population locale à recourir à des herbes traditionnelles, dont on peut douter qu'elles apportent une réponse efficace à la maladie que nous connaissons. La vaccinat...
Monsieur le ministre, si seulement vous nous aviez présenté un projet de loi permettant de régler le problème sanitaire, au moins pour les hôpitaux en outre-mer ! Il ne se passe pas un jour sans que je reçoive une alerte sanitaire demandant des renforts en outre-mer. C'est le quotidien de tous les soignants de l'Hexagone, qu'ils soient en poste, ou qu'ils se soient portés volontaires pour servir de renfort. Le message a un côté culpabilisant : « Vos collègues soignants en outre-mer ont besoin de vous ! » Je vous le dis avec le cœur meurtri : j'ai discuté...
... temps qu'elle les révèle, cette fois de manière dramatique : le manque de lits dans les hôpitaux, le manque de moyens alloués à la santé des Réunionnais, le mal-logement qui favorise les contaminations, les inquiétantes comorbidités, plus importantes que dans l'Hexagone. La Réunion détient le triste record mondial de diabétiques et la non-application de la loi relative à la régulation économique outre-mer, dite loi Lurel, n'aide pas. Tout cela appelle des réponses de la part de la puissance publique. La santé est une compétence nationale et il est urgent que le Gouvernement décide de déployer les moyens nécessaires et les mesures qui s'imposent pour que nos territoires n'aient plus à connaître de telles situations de pression et de tension hospitalières. Les diagnostics sont connus depuis longtem...
La situation sanitaire dramatique que vivent les départements et territoires d'outre-mer me fait penser que cette séance est surréaliste. Le projet de loi se limite à un article sur l'état d'urgence et révèle votre manque complet d'anticipation. Nous ne sommes pas au début de la crise sanitaire et nous connaissions depuis déjà longtemps la situation des hôpitaux en Guadeloupe, à Mayotte – je me souviens d'un déplacement à Mayotte où l'eau n'arrivait pas régulièrement. On connaissait ...
Pourquoi les médecins qui prescrivent l'ivermectine sont-ils poursuivis dans ces territoires ? On peut discuter du vaccin mais, en l'occurrence, on sait que le taux de vaccination est faible. Pourquoi ne soigne-t-on pas avec des traitements préventifs outre-mer ? Expliquez-moi : pourquoi est-ce réservé à la métropole ? On peut s'interroger. J'en viens, pour finir, au respect des gestes barrières. Comment respecte-t-on les gestes barrières quand il n'y a pas d'eau, quand il y a des pénuries d'eau en Guadeloupe et que ça continue depuis des années ? Voilà quatre ans qu'on en parle. C'est bien facile de donner des leçons ici et de culpabiliser les populat...
Réunir les parlementaires en session extraordinaire pour évoquer les territoires d'outre-mer, c'est reconnaître la particularité de leurs problèmes certes sanitaires, mais aussi économiques et sociaux : la pauvreté, l'emploi des jeunes, le vieillissement de la population, les comorbidités structurelles. N'oublions pas la question psychologique car la catastrophe sanitaire a pris des formes particulières qui vont laisser des traces profondes, notamment aux Antilles. Mais permettez-moi de...
L'urgence, c'est plus de moyens alloués à l'hôpital public. L'urgence à La Réunion, c'est la lutte pour l'emploi, pour le logement. L'urgence, monsieur le ministre, c'est l'augmentation du pouvoir d'achat ; malheureusement, le problème du fret aggrave encore plus la situation. L'urgence, c'est de définir une politique sociale et économique plus juste en outre-mer. Il ne suffit pas de traverser la rue pour décrocher un emploi. C'est une vision d'en haut, une vision du nouveau monde, qu'il faut changer.
...nés. Nous nous opposons à la prolongation de l'état d'urgence jusqu'au 15 novembre à La Réunion, en Martinique, en Guadeloupe, en Polynésie, en Guyane, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. Nous l'avons dit, cette perpétuation de la restriction des droits et des libertés, instaurée depuis plus d'un an, n'est pas une réponse sanitaire et sociale à la hauteur. La vaccination dans les territoires d'outre-mer est très faible ; une fois de plus, ce que nous proposons, ce pour quoi nous plaidons, c'est, dans l'urgence, une politique du « aller vers », afin d'instaurer un vrai plan vaccinal d'urgence pour accélérer la couverture vaccinale outre-mer, ce qui n'est pas réellement fait. De plus, j'insiste et je répète ce qui a été dit avec force par Danièle Obono, Caroline Fiat, Jean-Hugues Ratenon et Jean-...
J'ai déposé un amendement de suppression de l'article unique, parce que le régime d'exception que vous proposez toujours et encore pour les territoires d'outre-mer n'a que trop duré. Vous n'avez rien anticipé, alors qu'il aurait été simple d'isoler les territoires et d'empêcher les navettes de touristes
C'est le seul texte sanitaire portant sur les territoires d'outre-mer : j'espérais, monsieur le ministre, une réponse un peu plus consistante. Plusieurs orateurs vous ont interpellé sur les problèmes structurels qui sont en partie à l'origine de la force de l'épidémie, comme sur les mesures d'urgence qui devraient être prises dès maintenant. Hélas, la majorité a balayé nos amendements, pourtant porteurs de propositions très concrètes – sur les territoires d'outre-...
Je n'ai pas eu le temps de conclure mon intervention sur l'article unique ; je voulais insister sur le climat de défiance absolument incroyable qui se développe entre l'outre-mer et la métropole. La politique que vous menez se limite à imposer l'état d'urgence alors qu'il faudrait un vrai plan d'action sanitaire, global, à moyen terme : ainsi, vous aggravez le fossé entre les ultramarins et la métropole. Vous prenez là une énorme responsabilité, au point que le ministre des solidarités et de la santé n'a même pas osé parler aux pompiers de Guadeloupe : il s'est échappé e...
Si l'on aime la France avec l'outre-mer, on doit agir autrement : nos compatriotes ultramarins lisent de la défiance dans votre politique. Qu'on soit d'accord ou pas avec eux, c'est la réalité, et beaucoup de parlementaires ultramarins, quel que soit le banc sur lequel ils siègent, le disent et le répètent. J'aimerais que M. Véran soit un peu plus modeste quand il va outre-mer, et j'aimerais qu'il considère un peu mieux les ultramarin...
Cet amendement s'oppose à la prorogation de l'état d'urgence sanitaire en Guyane, comme nous l'avons fait pour chaque territoire d'outre-mer. Rappelons que la Guyane est le seul département où nos concitoyens et nos concitoyennes vivent sous le régime de l'état d'urgence depuis le 17 octobre 2020. Si ce texte est adopté, cela fera bientôt plus d'un an. Durant toute cette période, le Gouvernement n'a pas mené la politique nécessaire, n'a pas assuré la planification qui permettrait une protection de la santé de la population. L'échec ...
...J'ai encore des idées noires face aux afflux massifs de patients, aux gens restant pendant vingt-quatre heures sur des brancards dans une hygiène précaire […]. » Il cite le manque de moyens, les lits de réanimation, y compris malheureusement la question du tri, situation qui rappelle celle de l'Hexagone après la première vague. Or c'est la quatrième vague et manifestement rien n'a été anticipé en outre-mer, notamment en Martinique. Rien n'a non plus été anticipé dans le cadre de la politique du « aller vers » puisque, le moins que l'on puisse dire, c'est que le gouvernement français a largement péché par rapport à ses voisins européens. Dans une émission de France Inter, « Le téléphone sonne », quelqu'un de Martinique parlait des messages de communication visant à inciter les gens à se faire vacci...
Nous ne vous demandons pas de relâcher les efforts. Nous sommes en train de vous dire que ce sont des lois de facilité qui, en plus, sont liberticides parce que vous n'avez rien anticipé. Si la Martinique et d'autres départements ou territoires d'outre-mer se retrouvent dans cette situation alors que des vagues successives étaient prévues, c'est que rien n'a été fait pour améliorer une situation sanitaire qui ne révèle pas ses défaillances aujourd'hui mais qui est explosive. C'est bien ce que l'on vous reproche et le projet de loi ne réglera rien.
Il porte notamment sur la situation en Guadeloupe et à Saint-Barthélemy, situation qui est un exemple criant non seulement de votre manque de planification et d'anticipation, mais aussi de l'échec de votre politique. En juin 2018, il y a trois ans, j'interpellais ici même la ministre des outre-mer, à la suite d'un déplacement effectué en Guadeloupe où j'ai eu l'occasion de rencontrer notamment des soignants et des soignantes du CHU de la Guadeloupe qui avait été en partie détruit par un incendie. Aujourd'hui, il ne dispose pas encore de 100 % de sa capacité pour accueillir l'ensemble des patients et des patientes au quotidien, sans même parler de la situation en période de pandémie. Tous l...
...t est capable consistent à recourir à des méthodes moyenâgeuses et liberticides. C'est le sous-dimensionnement chronique de l'offre hospitalière sur place qui nourrit les inquiétudes de l'agence régionale de santé et cela d'autant plus que le département voisin, La Réunion – mon île –, est lui aussi confronté à une nouvelle vague du covid-19. Quand le Conseil scientifique appelait à anticiper en outre-mer, le Gouvernement aurait pu entendre autre chose que reconfinement et couvre-feu. L'heure de planifier les alternatives au confinement à Mayotte comme ailleurs doit venir. C'est pourquoi nous nous opposons à la disposition de cet alinéa relative à Mayotte.