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...que. Les temps sont durs et je comprends la volonté du Gouvernement, notamment de M. le ministre Sébastien Lecornu, de prolonger l'état d'urgence sanitaire dans notre territoire. Toutefois, il est de ma responsabilité de rappeler l'insuffisance de ce cadre au vu de l'immensité des difficultés et des souffrances rencontrées sur le terrain en outre-mer. Depuis le début de la crise, les territoires ultramarins font face à de nombreuses complications, sanitaires ou économiques. Le personnel de santé compte sur vous pour répondre à ses besoins ; vous avez commencé à le faire. Il faut aussi accompagner le développement d'une filière de production d'oxygène sur chaque territoire, comme cela a été rappelé ; c'est déjà le cas en Polynésie. Il faut en outre créer sans délai une ligne téléphonique dédiée aux ...
La situation sanitaire que traversent certains territoires ultramarins est très préoccupante, comme le montrent les quelques chiffres que nous avons entendus. Certains ont connu un taux d'incidence de 2 300 cas pour 100 000 habitants le mois dernier et se sont trouvés en position critique, faute de lits de réanimation disponibles. Si l'on constate une amélioration progressive, il faut agir avec prudence, ce qui justifie des mesures dérogatoires. Déplorons toutefoi...
...réaliste. Le projet de loi se limite à un article sur l'état d'urgence et révèle votre manque complet d'anticipation. Nous ne sommes pas au début de la crise sanitaire et nous connaissions depuis déjà longtemps la situation des hôpitaux en Guadeloupe, à Mayotte – je me souviens d'un déplacement à Mayotte où l'eau n'arrivait pas régulièrement. On connaissait tout cela. Des députés et des sénateurs ultramarins n'ont pas manqué de vous alerter, de vous écrire, quel que soit leur bord politique : rien. Rien d'autre que l'inconscience, un amateurisme total. Pourquoi continue-t-on à fermer des lits ? Pourquoi se refuse-t-on – j'aimerais avoir le ministre des solidarités et de la santé en face de moi – à ouvrir le Val-de-Grâce, par exemple ? C'est la même chose, et pire encore, outre-mer. Bien sûr, il y a...
...pliquez-moi : pourquoi est-ce réservé à la métropole ? On peut s'interroger. J'en viens, pour finir, au respect des gestes barrières. Comment respecte-t-on les gestes barrières quand il n'y a pas d'eau, quand il y a des pénuries d'eau en Guadeloupe et que ça continue depuis des années ? Voilà quatre ans qu'on en parle. C'est bien facile de donner des leçons ici et de culpabiliser les populations ultramarines, de les accuser de ne pas être prudentes, comme l'a fait de manière scandaleuse le ministre !
Dernier point : une cassure est en train de se faire entre la métropole et les ultramarins, à cause de votre gestion de la crise.
...rticulières qui vont laisser des traces profondes, notamment aux Antilles. Mais permettez-moi de dire que c'est une occasion manquée : nous aurions pu nous poser de vraies questions et apporter de vraies réponses. Au lieu de quoi, du fait de la rédaction de l'article unique, nous ne pouvons pas avoir un débat grâce auquel nous pourrions faire des propositions visant à reconnaître cette diversité ultramarine. On nous annonce des débats mais qui restent toujours à l'état de promesse. Et nous restons dans l'attente d'une réelle compréhension et d'une réelle ambition, pour discuter des problèmes structurels auxquels nous sommes confrontés, en particulier en matière sanitaire. Je voterai ce projet de loi afin de ne pas empêcher la mobilisation des entreprises et l'application des dispositifs instaurés ...
Comme évoqué précédemment, nous veillerons à ce que l'ensemble des différents dispositifs d'aide, sociaux et économiques, soient non seulement maintenus, mais surtout adaptés aux spécificités de tous les territoires ultramarins. J'ai cru comprendre qu'il y avait – ou qu'il y aura – des discussions avec plusieurs parlementaires ultramarins dans le cadre des débats budgétaires. Nous proposerons alors d'institutionnaliser des comités de suivi, comme je l'ai rapidement évoqué tout à l'heure dans la discussion générale, pour que les élus soient toujours associés à la prise de décision. De manière générale, au vu des spécif...
Je n'ai pas eu le temps de conclure mon intervention sur l'article unique ; je voulais insister sur le climat de défiance absolument incroyable qui se développe entre l'outre-mer et la métropole. La politique que vous menez se limite à imposer l'état d'urgence alors qu'il faudrait un vrai plan d'action sanitaire, global, à moyen terme : ainsi, vous aggravez le fossé entre les ultramarins et la métropole. Vous prenez là une énorme responsabilité, au point que le ministre des solidarités et de la santé n'a même pas osé parler aux pompiers de Guadeloupe : il s'est échappé en hélicoptère, incapable qu'il était de leur répondre.
Si l'on aime la France avec l'outre-mer, on doit agir autrement : nos compatriotes ultramarins lisent de la défiance dans votre politique. Qu'on soit d'accord ou pas avec eux, c'est la réalité, et beaucoup de parlementaires ultramarins, quel que soit le banc sur lequel ils siègent, le disent et le répètent. J'aimerais que M. Véran soit un peu plus modeste quand il va outre-mer, et j'aimerais qu'il considère un peu mieux les ultramarins. J'aimerais qu'on nous propose un projet global, et ...
Il est très décevant que nous n'obtenions aucune réponse sur la question sanitaire. Le rapporteur ne parle que de vaccination : c'est honteux. Les ultramarins attendent autre chose : qu'on leur offre des moyens, de la considération, du respect, qu'on les soigne tout simplement. Les soignants, dans ces territoires, attendent la garantie que leur contrat de travail ne sera pas suspendu. Une telle suspension serait honteuse. Que ce projet de loi n'apporte aucune réponse globale, c'est désespérant.
Je tiens avant tout à exprimer ma solidarité à l'égard de nos compatriotes ultramarins dans la situation de crise qu'ils traversent. Il est vrai que Saint-Pierre-et-Miquelon est un cas atypique en outre-mer : la situation sanitaire y est maîtrisée et le virus n'y circule pas. Dès le début, la crise a été très bien gérée, notamment grâce à une concertation constante et basée sur la confiance entre le préfet et les élus locaux, et grâce à l'attention du ministère des outre-mer. Grâ...
... étaient suffisamment clairs. Considérer que ce que nous faisons et que ce que nous proposons depuis quatre ans sur les questions relatives aux outre-mer, notamment par l'intermédiaire de notre collègue Jean-Hugues Ratenon, ne seraient qu'une stratégie électoraliste me semble être l'expression d'un mépris, d'une condescendance, d'une forme de paternalisme néocoloniale vis-à-vis de nos concitoyens ultramarins. .
Les ultramarins seraient ainsi des citoyens pour lesquels la défense d'un accès à l'eau égalitaire, la défense de l'accès à la santé, la défense de l'accès à l'éducation relèveraient de la propagande électorale, du clientélisme !