11 interventions trouvées.
La ressource en eau est en effet un enjeu important outre-mer, comme l'a démontré la récente commission d'enquête. Notre collègue Olivier Serva indique d'ailleurs dans son rapport que cette question n'a pas été ignorée dans le contexte de la crise sanitaire. Ainsi, le préfet de Guadeloupe a déclenché avec le concours des collectivités territoriales une opération coup de poing, qui a permis d'ouvrir des points de distribution d'eau, en citerne et en bouteille ; d'autre part, 3 800 points du dysfonctionnement ont été réparés en urgence. Ce sera donc un avis défavorable.
Si la compétence eau est une compétence locale, nous sommes en situation d'état d'urgence sanitaire, et il est vrai que, sur le terrain, il y a parfois des coupures d'eau, qui empêchent les habitants de respecter les conditions sanitaires, ne serait-ce qu'en se lavant les mains. Et j'ai pu constater que le directeur de cabinet du ministre, ancien préfet de Guadeloupe, avait ordonné des réquisitions d'eau pour pallier les défaillances au niveau local, l'État se devant de garantir la sécurité sanitaire sur le territoire. Il faut donc que l'État soit extrêmement vigilant quant aux coupures d'eau. La sécurité sanitaire sera compromise si, malgré la bonne volonté des élus locaux et malgré la mise en place du syndicat mixte ouvert, le SMO, qui est une excellente c...
...e retrancher derrière l'échelon communal ou la compétence locale. L'État a d'ailleurs procédé à des réquisitions lorsque les enfants ne pouvaient plus aller à l'école parce qu'il n'y avait plus d'eau ou lorsqu'il n'y a pas d'eau à l'hôpital ou que l'eau contient des matières fécales. Quand le problème d'assainissement est tel que, si on ne fait rien, il n'y aura plus d'eau, bonne ou mauvaise, en Guadeloupe d'ici dix ans, l'État doit intervenir et déclencher le plan ORSEC, comme cela se fait dans les cas de catastrophe naturelle. Nous sommes en pleine crise du covid, et j'ai rencontré des gens qui n'ont plus l'eau courante chez eux depuis six ans. Si nous voulons être sûrs que tout le monde ait accès à l'eau potable, ce qui est indispensable pour freiner et vaincre cette épidémie, il faut déclenche...
Je suis fière d'avoir défendu, avec mon collègue sénateur Dominique Théophile et l'ensemble des parlementaires de la Guadeloupe, la proposition de loi rénovant la gouvernance de l'eau. Nous avons mené un gros travail d'auditions. Qui mieux que des Guadeloupéens comme nous pouvaient comprendre les soucis et les difficultés rencontrées sur le terrain ? Nous ne devons pas rouvrir cette blessure béante, nous avons besoin d'apaisement, en particulier sur des enjeux qui ont fait l'objet d'un dialogue constructif entre les parl...
Avant de défendre mon amendement, je précise que je n'ai pas remis en cause le SMO. Nous avions soutenu sa création mais voulions l'améliorer, raison pour laquelle nous avons voté contre la PPL. Avec cet amendement, nous proposons pour la Guadeloupe, ce que la majorité vient de rejeter pour Mayotte, à savoir qu'en temps d'épidémie, l'État fixe un prix maximal pour les bouteilles d'eau en plastique et qu'on en distribue aux familles privées d'eau.
J'ai mis le cas de la Guadeloupe à part car, lors de la commission d'enquête, nous y avons passé dix jours. En Guadeloupe, nous sommes dans une situation où les soignants, comme plusieurs d'entre vous l'ont dit, expliquent qu'ils sont obligés de trier les patients, que l'hôpital est devenu un mouroir, qu'ils doivent parfois laver les patients à l'eau de Cologne, faute d'eau. C'est une situation où les familles n'ont pas accès à ...
J'ai beaucoup apprécié la manière dont Mme Panot a mené les travaux de la commission d'enquête sur la gestion de l'eau, lesquels ont permis de faire la lumière sur bien des problèmes. Ils ont également permis de constater qu'au-delà de la question du SMO, il y a une urgence : celle de trouver des financements pour permettre aux habitants d'accéder à l'eau du robinet en Guadeloupe. La question du SMO ne règle pas le problème. J'apprécie également de l'avoir entendue dire qu'il fallait de l'eau à ces familles. C'est la raison pour laquelle je voulais introduire un article 2, lequel a été jugé irrecevable. Mettre en place l'état d'urgence sanitaire sans évaluer les moyens matériels nécessaires pour prévenir les crises à venir, c'est mettre un cautère sur une jambe de bois.
...sans doute une bonne intention de notre collègue que de proposer un nouveau comité. Je me permets néanmoins de revenir à la discussion précédente pour regretter que l'Assemblée n'ait pas, dans un élan de sagesse et de cohésion nationale, voté les amendements précédents sur l'eau. Il y a plein de comités, il y a plein d'élus, il y a tout ce qu'on veut, et il n'y a pas d'eau potable au robinet à la Guadeloupe ! Voilà. Il est ahurissant de se dire qu'en pleine crise sanitaire, nous ne sommes capables que de voter un projet de loi d'urgence pour enfermer ses habitants. J'aimerais d'ailleurs, monsieur le ministre, que vous répondiez à trois questions très simples. Première question : dans des zones où l'habitat est souvent surchargé, avec beaucoup d'insalubrité, le confinement est-il si pertinent ? Y a-...
or je maintiens que beaucoup de personnes ont été sauvées dans de nombreux départements et de nombreux pays grâce à ce médicament : pourquoi n'est-ce pas possible à la Guadeloupe ? Troisième question : au 15 septembre, compte tenu du nombre de non-vaccinés parmi les soignants à la Guadeloupe et en Martinique, allez-vous suspendre des infirmières, des aides-soignantes, des médecins ? Allez-vous, oui ou non, appliquer la loi ? J'aimerais avoir des réponses précises ; cela honorerait la représentation nationale.
Je réponds défavorablement à la demande de rapport, d'autant que les informations sont accessibles et documentées. S'agissant du cas spécifique des centres hospitaliers universitaires de la Guadeloupe et de La Réunion, je vous renvoie au rapport de la délégation aux outre-mer. Concernant l'activité et les capacités d'accueil des établissements de santé dans les départements et régions d'outre-mer, je vous invite à consulter les notes très détaillées de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques du ministère des solidarités et de la santé. Avis défavorable.
...s moyens pour y répondre. Voilà pourquoi nous avons déposé cet amendement d'appel, visant à vous interpeller sur cette question. Nous poursuivrons ce débat lors de l'examen du PLFSS, même si votre refus de vous interroger sur la raison d'un tel niveau de tension, alors que la crise a créé un état d'urgence sanitaire et impose de réfléchir aux politiques à mener, est aberrant. En Martinique et en Guadeloupe, les soignants ont été les premiers à se mobiliser dans la rue, s'opposant au passe sanitaire et disant leur rejet de la politique menée ces dernières années. Alors qu'ils devraient être les chevilles ouvrières de la campagne de vaccination et de la mise en œuvre de la politique de santé, nombre d'entre d'eux font preuve d'une absolue méfiance, voire d'une opposition, à ce que vous êtes en train ...