Interventions sur "enfance"

10 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

L'article 3 est important. À en croire la presse, il prévoit l'interdiction de l'hébergement à l'hôtel pour les mineurs relevant de l'aide sociale à l'enfance. Nous serions les premiers à nous réjouir si l'interdiction était effective. Un récent rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) soulignait en effet l'explosion du nombre de nuitées d'hôtel pour les enfants placés, estimant que 5 % des enfants relevant de l'ASE dorment dans des hôtels, dont 95 % sont des mineurs non accompagnés – donc particulièrement fragiles. En 2018, les dé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

L'engagement que vous aviez pris devant les citoyens de ce pays, monsieur le secrétaire d'État – interdire le placement en hôtel des enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance – était très attendu. Or, comme nous le verrons en détail en examinant les amendements, l'article 3 ne procède pas à cette interdiction. D'abord, la notion d'« urgence » mentionnée ici est très floue. Nous l'avons déjà dit s'agissant de l'article 1er et nous pouvons le répéter à l'envi : en la matière, on a toujours affaire à des situations d'urgence. C'est encore plus vrai s'agissant des premi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mörch :

...ent tout, ils sont très violents et en menacent d'autres avec des couteaux. Certains sont alcooliques, d'autres drogués. Ces gens font très peur. » Je pense encore au témoignage d'un jeune mineur non accompagné, âgé de 15 ans, qui est resté huit mois dans un hôtel, sans aucune prise en charge éducative, sans même être scolarisé, ce qui est totalement contraire aux principes de l'aide sociale à l'enfance et aux lois de la République, l'école étant obligatoire jusqu'à 16 ans pour tous. Évidemment cet hébergement en hôtel offre une certaine souplesse et permet de mettre les mineurs à l'abri rapidement. Je sais aussi qu'en l'état actuel des structures d'accueil, il serait utopique de le supprimer totalement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Santiago :

Dans le cadre de l'article 3, nous nous sommes évidemment posé les questions que vous soulevez. J'aurais moi-même pu défendre l'interdiction totale d'héberger des jeunes à l'hôtel, mais je m'en remets à mon expérience dans le Val-de-Marne – personne ne peut dire que jusqu'aux dernières élections, il y a quinze jours, ce département n'était pas engagé dans la protection de l'enfance et des mineurs non accompagnés ; j'ai eu l'occasion de rappeler notre combat lors de la discussion générale, et nous aurons l'occasion d'en reparler au sujet du fichier d'appui à l'évaluation de minorité (AEM). En Val-de-Marne, aucun mineur non accompagné n'est hébergé à l'hôtel ; c'est un choix politique, conforme à cet article qui veut mettre fin à l'hébergement en hôtel, en autorisant des dér...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...le fait de savoir ce que l'État pourrait faire concrètement pour régler le problème sans délai. Encore une fois, on peut trouver des emprises sur lesquelles construire des locaux adaptés pour, ensuite, en confier l'usage aux départements, qui ne seraient dès lors plus obligés de placer les mineurs dans des hôtels. Nous nous donnerions un an pour le faire. À votre place j'aurais fait un code de l'enfance, monsieur le secrétaire d'État, mais passons. Vous êtes en train d'élaborer un plan pour relancer l'activité après la crise sanitaire : c'était l'occasion de faire un grand plan de construction pour accueillir les enfants indignement placés dans les hôtels. Voilà qui aurait stimulé l'activité économique, créé des emplois, et tout le monde aurait été content. Pourquoi n'y avez-vous pas pensé ? C'e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Meyer :

Nous sommes tous d'accord pour dire que le placement d'enfants en hôtel n'est ni une solution durable ni une solution de qualité. Parce que j'ai mené la politique de la protection de l'enfance de l'Alsace jusqu'aux dernières élections, je sais qu'il y a les grands principes, d'un côté, et la vraie vie de l'autre. Dans le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, on compte près de 5 000 enfants placés, dont seulement quelques dizaines se trouvent à l'hôtel où ils sont envoyés en dernier recours. À l'inverse de ce qui a été proposé ces dernières minutes, l'amendement vise à ce que les modes d'hébergeme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Nous parlons du droit des enfants, que ces derniers soient placés sous la protection de l'aide sociale à l'enfance ou qu'ils soient mineurs non accompagnés. Je ne vois pas comment distinguer, au sein de l'article 3, deux catégories d'enfants. Je pense donc, comme la rapporteure et le secrétaire d'État, qu'il ne faut pas adopter un amendement qui crée une différence entre les mineurs confiés à l'ASE et les MNA. Il faut les protéger de la même façon.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlbane Gaillot :

Mme Delphine Bagarry est la première signataire de cet amendement de repli qui vise à ce que des mesures d'accompagnement soient mises en place sans délai en cas de mesure de placement dans un hôtel. Il a été rédigé à la suite de l'audition d'acteurs de la protection de l'enfance des Alpes-de-Haute-Provence.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Pételle, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Votre amendement vise à préciser que la formation des personnes intervenant dans les structures autorisées doit être éducative et sociale. Cette précision me semble inutile : il est évident que les professionnels doivent être formés d'une manière adaptée à leur rôle dans l'accompagnement socio-éducatif des jeunes pris en charge par l'aide sociale à l'enfance. Demande de retrait et, à défaut, avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Bagarry :

...oi de la création d'une dix-septième catégorie d'établissements et services sociaux et médico-sociaux qui pourrait inclure, d'après la rédaction actuelle du projet de loi, les structures hôtelières. UNICEF France estime que le choix d'en faire une catégorie à part entière, qui n'existait pas jusqu'alors, peut interpeller dans le contexte de dédoublement ou de double vitesse de la protection de l'enfance. Nous nous demandons en effet si cette mesure n'entraînerait pas une protection de l'enfance à deux vitesses, une pour les enfants étrangers et une pour les autres. Nous aimerions être rassurés sur ce point, monsieur le secrétaire d'État.