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...ychologue, de l'éducateur, de l'assistante sociale, du référent et du juge. À 18 ans, ils ont envie de tout envoyer péter. C'est un moment de révolte où s'exprime un désir de sortir du système, avec un S majuscule. Trois mois plus tard, ces jeunes se retrouvent à poil et cherchent une issue. Ils aimeraient bien pouvoir, éventuellement, réintégrer le contrat jeune majeur ou d'autres droits, mais l'ASE leur répond que, puisqu'ils en sont sortis, ce n'est plus son problème. J'en donnerai un exemple – et cette prise de parole vaudra pour plusieurs sous-amendements, monsieur le président : une fille qui se trouvait dans une famille d'accueil et à qui sa mère, avec qui elle était restée en contact, a proposé, puisqu'elle a atteint l'âge de 18 ans, de revenir chez elle, y revient. La mère vide le c...
Monsieur le secrétaire d'État, si l'amendement gouvernemental permettait de rendre obligatoire un contrat jeune majeur qui évite ce que vous disiez vouloir éviter, soit zéro sortie sèche pour les jeunes de l'ASE, nous serions d'accord, mais le problème est pluriel. Tout d'abord, nous n'avons pas disposé de délais d'analyse suffisants à la suite du dépôt de l'amendement. De fait, compte tenu des alertes que nous avons reçues de la Défenseure des droits, et auxquelles vous allez probablement répondre, ces délais ne nous ont pas permis de faire un travail parlementaire sérieux, ce que je regrette. En seco...
Monsieur le secrétaire d'État, à ce stade de la discussion, je vais croire en votre bonne foi et avoir confiance en vous : on verra bien ce qui découlera de la discussion. Je répète tout de même que si vous voulez vraiment éviter les sorties sèches de l'ASE, si votre but est de faire en sorte que les personnes qui en sortent, qui se retrouvent à poil, puissent bénéficier des droits que vous créez, il faut le dire et l'écrire dans la loi ! Les expressions que vous avez utilisées pour présenter votre amendement me semblent porteuses d'une certaine ambiguïté : si vous voulez en sortir et donner réellement ce droit, il faut le dire et l'écrire. Nous av...
Avis favorable à l'amendement du Gouvernement, qui systématise la prise en charge jusqu'à 21 ans, précise qu'elle est ouverte aux jeunes majeurs anciens enfants de l'ASE, et prévoit que la garantie jeunes est systématiquement proposée aux jeunes sortant de l'ASE qui ne poursuivent pas d'études. Il me semble que cette prestation, associée à une formation intensive, est l'une des solutions les plus puissantes que nous puissions déployer en faveur des jeunes majeurs issus de l'ASE. Je me réjouis donc de ce dispositif, qui se rapproche de la logique d'automaticité en...
...il y a deux ans, mais aussi pour tous les jeunes issus de l'aide sociale à l'enfance, qui ont subi un brutal coup d'arrêt le jour de leurs 18 ans. Cet amendement est le résultat d'un combat de longue date, et c'est aujourd'hui une grande victoire que nous partageons. On le sait grâce à nos propres enfants : la majorité n'est pas synonyme de maturité ni d'autonomie. Laisser les jeunes sortis de l'ASE à la rue, sans faciliter leur insertion, est donc une perte sèche pour la France, qui a investi dans leur formation et les a pris en charge jusque-là. Pour leur permettre d'entrer dans la vie active, nous devons les accompagner dans deux domaines majeurs, le logement et l'emploi ; cet amendement représente donc un grand pas. Je signalerai seulement, comme l'a fait M. Ruffin, deux points – deux a...
Monsieur le secrétaire d'État, je salue votre volonté de mettre fin aux sorties sèches, et nous vous en félicitons. En revanche, j'aurais quelques questions à vous poser. Ainsi, le premier alinéa de l'article L. 222-5 du code de l'action sociale et des familles précise que les mineurs concernés sont pris en charge par l'ASE « sur décision du président du conseil départemental ».
Au nom du groupe La République en marche, je tiens à saluer l'avancée considérable que constituera le contrat jeune majeur proposé, dans tous les départements, à tous les jeunes concernés, en complément d'autres mesures telles que la garantie jeunes ou l'accès privilégié au logement social – nous avons déposé un amendement en ce sens. Aujourd'hui, la situation des jeunes majeurs issus de l'ASE est marquée par un paradoxe : il leur est demandé d'être autonomes bien plus tôt que les autres jeunes du même âge, soutenus financièrement et accompagnés par leur famille. L'engagement de l'État va mettre un terme à cet état de choses : je voulais souligner ici, devant tous, que nous nous en félicitons.
...n du président du conseil départemental » se retrouve d'ailleurs dans de nombreuses dispositions du code de l'action sociale et des familles, tout simplement parce que ce président représente la collectivité compétente, parce qu'il en est l'exécutif : elle ne signifie pas qu'il puisse prendre une décision négative. L'article L. 222-5 mentionne quatre situations entraînant la prise en charge par l'ASE de mineurs, de femmes enceintes ou de mères isolées : nous en ajouterons une cinquième. En d'autres termes, les jeunes majeurs, qui selon le texte actuel de l'article « peuvent être également pris en charge », entreront dans la catégorie de ceux qui « sont pris en charge », impliquant une obligation. C'est en cela que consiste le progrès. En revanche, nous devons rester attentifs au problème sou...
J'avais déposé de nombreux amendements ayant trait à ce sujet : hélas, tous ont été déclarés irrecevables ! Ils visaient à instaurer un dispositif d'insertion sociale et professionnelle pour les jeunes sortant de l'ASE, ou un dispositif similaire dans le cadre de l'ASE elle-même, ou un programme de suivi des jeunes de l'ASE, ou une réunion de sortie de l'ASE, destinée à ces jeunes, avec un droit au retour. Tout cela est pourtant faisable : c'est le cas dans le Val-de-Marne grâce au dispositif REAJI – « renforcer l'autonomie des jeunes pour leur insertion » –, également déployé en Loire-Atlantique ou encore en G...
... Le présent amendement propose de ne pas conditionner le contrat jeune majeur à une durée antérieure de prise en charge par les services de l'aide sociale à l'enfance. Dans certains départements en effet, pour qu'un jeune puisse bénéficier d'un contrat jeune majeur, son éducateur référent doit adresser un rapport au plus tard quatre mois avant sa majorité. Cela empêche les mineurs qui intègrent l'ASE à l'approche de leur majorité de bénéficier d'un contrat jeune majeur, raison pour laquelle je vous propose de supprimer toute condition d'antériorité au sein de l'ASE.
Il vise à ne pas conditionner la prise en charge d'un jeune majeur par les services de l'ASE à un délai minimum de prise en charge pendant sa minorité. Le but est de prolonger les aides dont les jeunes majeurs ont pu bénéficier durant leur minorité sans condition de durée : soutien éducatif, hébergement, soutien psychologique et éducatif, allocation financière. Cet amendement rejoint le débat que nous avons eu tout à l'heure.
Il tend à mieux prendre en compte l'état psychique et social de l'enfant tout au long de son parcours dans le cadre de l'ASE. Il renforce ainsi la place du bilan médico-psychologique dans le projet de l'enfant. Les professionnels s'accordent sur l'insuffisance de tels bilans et de la prise en compte de la dimension psychologique dans le parcours de l'enfant. Pourtant, lorsqu'un premier bilan pluridisciplinaire approfondi est établi, il sert de guide à l'évaluation de l'enfant durant son parcours. La recherche scientifi...
Il existe dans la loi depuis 2016. Mais, dans mon département du moins, pas un gamin sur quinze n'est l'objet d'un PPE. Les référents de l'ASE reconnaissent qu'ils n'en établissent pas, et s'ils le font, c'est plus une formalité administrative que le fruit d'une concertation avec l'ensemble des acteurs. J'approuve votre proposition, madame Goulet : il faut une évaluation des parents. Mais vous ajoutez de la fiction à la fiction, vous le savez. Votre rapport montre très bien que tout cela repose sur du vide. Nous devrions avoir pour amb...
Vous proposez de séparer systématiquement l'accueil des enfants de l'ASE confiés dans le cadre d'une mesure de protection et des enfants relevant de la protection judiciaire de la jeunesse. En pratique, les établissements qui s'en occupent sont distincts, donc avis défavorable.
...nt bénéficié d'une protection quand ils étaient mineurs ne se retrouvent pas abandonnés le jour de leurs 18 ans. Il est effectivement primordial de les accompagner vers l'emploi et le logement, les deux étant indissociables et indispensables pour l'entrée dans une vie adulte autonome. Cet amendement vise à compléter le projet de loi, en rendant systématique la priorisation des jeunes sortant de l'ASE dans les dispositifs de logement social.
Vous inscrivez les jeunes sortis de l'ASE parmi les publics prioritaires du parc HLM et des résidences universitaires. Je vous remercie d'avoir défendu ces amendements, sur lesquels j'émets un avis très favorable.
Cet amendement proposé par Bruno Studer et soutenu par de nombreux collègues donne la possibilité au juge de décider que tout ou partie des allocations familiales qui sont aujourd'hui versées à l'ASE soit placé sur un compte à la Caisse des dépôts et consignations et soit remis au jeune au moment de sa majorité. Ce dispositif, qui s'inspire du modèle des allocations de rentrée scolaire, vise à transmettre au jeune un pécule lui permettant de faire face à une partie des dépenses qu'il devra assumer au moment de son émancipation et à combattre ainsi, en partie, la précarité structurelle des an...
J'ai voulu défendre rapidement mon amendement tout à l'heure, mais permettez-moi d'apporter une précision : il concerne uniquement les allocations versées à l'ASE. Il ne s'agit donc aucunement de retirer des allocations familiales aux familles qui continuent d'en percevoir sur décision du juge. Nous n'avons peut-être pas la même compréhension de cet amendement, monsieur le secrétaire d'État.
...à l'enfance. C'est pourquoi notre quatorzième proposition consistait justement à unir tous les acteurs autour de l'enfant pour assurer un meilleur accompagnement. Par cet amendement je vous propose de préciser les dispositions qui régissent le secret professionnel en autorisant le partage de l'information entre l'éducation nationale et la justice mais aussi, à l'intérieur du département, entre l'ASE et la MDPH. Il est important que tous les acteurs qui encadrent les enfants discutent de chacun d'entre eux – ce qui ne signifie pas qu'ils les stigmatisent. En parlant des difficultés d'un enfant, justement, on l'aide. Tous les acteurs doivent connaître un minimum d'informations, celles qui sont importantes, afin d'adapter son environnement. Très concrètement, dans le cas de la petite Laly, si...
...dent du conseil départemental d'un référent institutionnel « handicap et protection de l'enfance » afin que les services concernés puissent travailler ensemble. Les différentes possibilités qui s'offrent aux départements aboutissent à des inégalités territoriales dans la mise en place de la protection de l'enfance, sachant qu'une référence institutionnelle visant à faire travailler ensemble MDPH, ASE, Maison des adolescents, ARS et pédopsychiatrie autour de la problématique de l'enfant existe déjà dans plusieurs départements – sans citer le mien dans lequel j'ai œuvré, je pourrais évoquer ceux de la Gironde, de Loire-Atlantique et bien d'autres. Il est important de bien prendre en compte l'accompagnement de l'enfant porteur de handicap au sein de l'ASE dans le cadre de ce référentiel.