6 interventions trouvées.
Je suis très heureux, monsieur le secrétaire d'État, que vous représentiez le Gouvernement et le Quai d'Orsay aujourd'hui. Même si vos fonctions ont changé depuis la conclusion du partenariat, vous êtes en quelque sorte le coupable dans l'affaire qui nous occupe.
...ovid-19 les a rendues définitivement obsolètes – les députés communistes l'espèrent du moins. Mais, si nous sommes portés par l'espoir d'un monde meilleur, ce n'est pas pour autant que nous désarmons notre vigilance, car il y a beaucoup de travail avant d'en arriver à un monde meilleur, et cet accord absurde, que vous tentez de nous faire approuver ce matin, en est un triste exemple. L'accord de partenariat stratégique avec le Japon, en plus de n'être qu'un faire-valoir pour l'accord de libre-échange, est mal fait et oublie un grand nombre de sujets. Le premier qui me vient à l'esprit concerne évidemment le devoir de vigilance des entreprises donneuses d'ordre à l'égard de leur chaîne de sous-traitance. Ce sujet que je soutiens avec Mireille Clapot, aux côtés de Dominique Potier, est fondamental.
... Nagasaki, face notamment aux manifestations de rue à Tokyo et Kyoto, que cette affaire du traité n'était pas simple pour le peuple japonais, peuple martyr, victime de ce crime contre l'humanité. Le Gouvernement japonais a, en la matière, choisi sa position, mais rien n'est perdu pour autant. Pourquoi d'ailleurs ne pas proposer aux peuples de décider eux-mêmes de leurs modalités d'échanges et de partenariat, dans le cadre d'un accord ? Cela permettrait d'envoyer un signal fort à la communauté internationale, le signe que l'on peut travailler ensemble, sans détruire la planète et sans n'avoir pour seule boussole que la croissance économique. Si nous adoptons cette motion de rejet préalable et donnons mandat à l'exécutif de transmettre aux négociateurs européens l'irrecevabilité de cet accord obsolèt...
Il s'agit d'un État avec lequel le dialogue est possible et, depuis 1991, les dirigeants européens et japonais organisent régulièrement des sommets communs. Ne pas autoriser la ratification de cet accord reviendrait à nous priver d'un vecteur de coopération et de communication très précieux. Grâce à l'accord de partenariat économique que vous dénigrez, nos exportations vers le Japon ont, je le rappelle, augmenté de 17 % en 2019.
J'ai entendu les arguments du secrétaire d'État et de la rapporteure, mais je vous rappelle qu'en 2019, alors qu'entrait en vigueur un traité de libre-échange avec le Japon, ce dernier reprenait la pêche à la baleine : qu'avons-nous fait, qu'a fait l'Union européenne pour dénoncer cela ? Or, deux ans plus tard, nous voici ici pour signer un accord de partenariat stratégique avec le Japon, sans un mot sur les baleines ! Et ce, alors que nous sommes en plein débat sur le projet de loi « climat et résilience » ! Comme si nous n'avions rien à faire de la biodiversité ! Nous parlons du plus grand mammifère de la planète, la baleine, en voie d'extinction parce que quelques pays n'appliquent pas le moratoire sur cette pratique barbare et que ni l'Union européen...
Monsieur Lecoq, j'entends vos réserves – plus que vos réserves, votre opposition – à l'accord, mais je voudrais vous rappeler qu'un accord sert à poser des règles là où il n'y en a pas. Cet accord-cadre, cet accord de partenariat, permet de fixer les conditions dans lesquelles nous allons discuter et de présenter ce en quoi nous croyons, ce que nous défendons, ce que sont nos valeurs. Pour comprendre les relations antérieures entre la France et le Japon, et entre l'Union européenne et le Japon, il faut savoir que c'est une culture dans laquelle la durée est profondément importante. L'accord ne remet pas en cause ce en qu...