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...25 ans se trouvent depuis bien longtemps : ni statut ni allocations pour les étudiants, qui leur permettraient de vivre dignement ; difficulté pour les jeunes qui travaillent de cumuler suffisamment d'heures pour accéder au chômage – et ce n'est certainement pas la contre-réforme de l'assurance chômage qui risque d'améliorer les choses ; impossibilité, aussi, de toucher ce minimum vital qu'est le RSA. Résultat : la pauvreté s'installe chez les jeunes en raison de l'incapacité politique et, sous les coups de l'épidémie, elle est se massifie. En 2020, seuls 55 % des diplômés sont parvenus à trouver un emploi ; depuis un an, 36 % des étudiants salariés ont perdu le leur. Aujourd'hui, mes chers collègues, un million de jeunes vivent sous le seuil de pauvreté.
Lorsqu'un responsable de la majorité propose aux jeunes de s'endetter au nom – franchement, quelle honte ! – de l'émancipation ? Lorsqu'un porte-parole, pour s'adresser aux étudiants, discute avec un influenceur, plus habitué à tenir des blogs à Dubaï qu'à suivre des cours sur Zoom ? Lorsqu'une présidente de région, comme tant d'autres avant elle à droite, estime que le RSA ancrera les jeunes dans l'assistanat ? Nous connaissons le refrain, mais quelle folie, mes chers collègues, d'en venir à tout faire, à tout dire, pour refuser aux moins de 25 ans l'extension d'un droit à ne pas être misérable. C'est bien cela dont nous parlons aujourd'hui : ne pas être misérable. Contrairement à la France, tous les pays de l'OCDE ont ouvert leurs minima sociaux aux jeunes dès 18...
...ur, notre pays fait face à une crise sociale majeure. L'épidémie de covid-19 a passé notre société au révélateur, en mettant au jour les vulnérabilités sociales préexistantes. Les inégalités sociales continuent de se creuser à la faveur de la crise sanitaire ; la pauvreté concerne désormais 10 millions de personnes ; la précarité alimentaire touche 5 millions de nos concitoyens et les demandes de RSA explosent dans nos départements. Dans ce contexte économique morose, la jeunesse souffre particulièrement : étudiants dépourvus de petits boulots ou privés de premier emploi ; intérimaires brutalement remerciés ; apprentis qui ne trouvent pas d'entreprises pour les accueillir ; jeunes qui viennent grossir les rangs des banques alimentaires. La crise a pesé deux fois plus sur le revenu des 20-25 ...
Dans ce contexte, le groupe de la Gauche démocrate et républicaine souscrit pleinement à l'extension du RSA aux jeunes de 18 à 25 ans, proposée par nos collègues de La France insoumise. Il est en effet nécessaire d'instaurer un filet de solidarité minimal pour les jeunes dans ce contexte de double crise sanitaire et économique. Il n'est pas normal que la France soit l'un des rares pays européens dans lesquels la majorité n'ouvre pas droit à une protection sociale minimale. La majorité civile étant acco...
...ciations de jeunesse le réclament et la situation sociale l'impose. Pourtant, le Gouvernement et la majorité continuent de botter en touche, renvoyant au dispositif de la garantie jeunes, qui n'a concerné que 100 000 jeunes en 2020, en concernera peut-être 200 000 en 2021, et dont la mise en œuvre nécessite des moyens humains colossaux dans les missions locales et à Pôle emploi. Or l'ouverture du RSA aux jeunes de 18 à 25 ans pourrait s'adresser à 800 000 jeunes précarisés dès aujourd'hui. Nous avons la responsabilité de ne pas faire de la génération covid une génération sacrifiée. L'urgence sociale nous oblige à protéger notre jeunesse. Ce texte est l'occasion de lui envoyer un signal positif.
Il y a plusieurs années a émergé l'idée d'étendre le RSA à tous les jeunes à partir de 18 ans. Depuis plusieurs mois, le sujet vient régulièrement en débat dans l'hémicycle. Je n'énumérerai pas une nouvelle fois les mesures d'urgence prises dans le cadre du plan 1 jeune, 1 solution, ni les résultats déjà très satisfaisants qui ont été obtenus. Je souhaite tout de même partager avec vous une bonne nouvelle : 48 % des jeunes identifient aujourd'hui le p...
Il est plus difficile mais plus courageux de revoir les politiques en faveur de la jeunesse et de réussir à créer les conditions d'une insertion sociale et professionnelle durable pour tous. C'est ce que nous faisons. L'extension du RSA à tous les jeunes à partir de 18 ans est une fausse bonne idée. Pourquoi ? D'abord, parce que le RSA reste stigmatisant, quoi qu'en disent certains. Ensuite, l'extension à tous les jeunes serait une mesure injuste : certains en bénéficieraient alors qu'ils n'en ont pas besoin ; nous préférons donner plus à ceux qui ont moins. En outre, nous conservons la volonté de conditionner la garantie de res...
...'un tiers d'entre eux ont perdu leur travail. La réalité est que la crise sanitaire a privé de nombreux jeunes des petits boulots qui leur permettaient de vivre. Dans les territoires, les élus locaux et les associations caritatives tirent la sonnette d'alarme. Les jeunes représentent presque la moitié des personnes ayant recours aux banques alimentaires et aux services sociaux, et les demandes de RSA explosent. Leur sentiment de mal-être également est particulièrement préoccupant. Les étudiants, privés de cours en présentiel, de liens sociaux et, pour la plupart d'entre eux, de travail, sont dans un état psychologique grave. Oui, les jeunes ont besoin d'aide. Cependant, je ne crois pas que ce soit en permettant aux 18-25 ans d'accéder sans condition au RSA, avant même de réfléchir à leur tr...
... en février dernier une proposition similaire, quoiqu'un peu plus étayée. Nous ne pouvons concevoir d'enfermer notre jeunesse dans une voie sans issue qui accorderait une prestation sans aucune perspective d'évolution et sans un accompagnement digne de ce nom. Un système qui octroierait un revenu à 18 ans sans condition et quoi qu'il arrive n'est pas une bonne solution pour notre jeunesse. Si le RSA était un sésame pour sortir de la précarité, nous le saurions depuis longtemps. Or il faut se rendre à l'évidence : ce dispositif n'offre pas de perspectives à long terme, et c'est bien de telles perspectives que la jeunesse a besoin. Nous vous avons trop entendu nous dire que, parce que nous nous opposons à cette proposition, nous ferions fi des difficultés auxquelles une partie de la jeunesse ...
...jorité. Depuis plus de cinquante ans, la France a mis en place un minimum vieillesse qui a su réduire et prévenir la pauvreté chronique des aînés, qui fut longtemps terrible. La crise du covid-19 a plongé des centaines de milliers de jeunes dans une immense détresse et une effroyable précarité. Nous avons alors proposé ce que nous pensions être une mesure de compromis républicain : l'ouverture du RSA à 18 ans. Cette proposition a été également contrée et refusée. La majorité nous oppose le fait que les jeunes préféreraient à ce minimum un travail et une solution de formation. Cette réponse renvoie à une certaine conception de la jeunesse, qui sous-tend l'organisation des aides accordées. Pour le dire simplement, les jeunes, même après 18 ans, sont considérés comme des enfants – les enfants d...
... s'engager pour les autres tout en percevant une indemnité. Notre majorité partage donc la volonté d'agir en faveur de la jeunesse et de lutter contre la précarité qui la frappe. Je dois dire aussi, mes chers collègues, qu'à titre personnel je rejoins absolument votre souhait d'avoir ce débat sur l'égalité des droits, en particulier des droits sociaux, par fidélité à l'égard de notre modèle universaliste et du principe républicain d'égalité que nous partageons tous. La majorité est toutefois en désaccord avec la méthode. Je souhaite d'abord rappeler que le groupe Agir ensemble, à l'initiative de ma collègue Valérie Petit – que je salue et dont je suis certain qu'elle m'écoute en cet instant –, a proposé la création d'un socle citoyen. Il s'agit d'une version inédite du revenu universel répo...
Le RSA jeunes, sous toutes les formes qu'il peut revêtir, est un sujet dont nous débattons très régulièrement dans cet hémicycle – cela a été rappelé –, ce qui traduit l'extrême pauvreté dans laquelle la crise a jeté notre jeunesse. Au mois de février dernier, nous discutions de la proposition de loi de notre collègue Boris Vallaud dans le cadre de la niche du groupe Socialistes et apparentés, et au mo...
...it en introduction, le sujet du soutien à notre jeunesse est essentiel. Nous devons donc travailler ensemble pour trouver des solutions concrètes. Chacun a des pistes, nous en avons : assurer un revenu à un jeune qui suit une formation ; modifier notre système de bourses pour l'élargir et permettre à un plus grand nombre d'y accéder ; soutenir les PME qui embauchent des jeunes, pourquoi pas, en versant une compensation du même montant que le RSA ; instaurer un contrat de génération, dont on parle depuis des années, pour favoriser le remplacement d'un salarié partant à la retraite par un jeune. Voilà des pistes, sur lesquelles j'espère que nous pourrons travailler tous ensemble. Vous l'aurez donc compris : malgré l'enthousiasme et l'engagement que nous reconnaissons à M. le rapporteur, notre ...
...en rien un idéal, que l'on ait 18, 25 ou 55 ans. Quel que soit son âge, quel que soit son parcours ou le moment de la vie où le recours à la solidarité nationale intervient, il n'y a rien de satisfaisant à devoir se contenter de vivre avec moins de 500 euros par mois. Et, bien évidemment, aucun jeune ne se construit avec les minima sociaux comme horizon. Est-ce cependant une raison pour priver du RSA les jeunes de moins de 25 ans qui en auraient besoin ?
...pectives de la fin de semaine ont remplacé les perspectives de carrière, découragés qu'ils sont par un marché du travail durablement affecté. Les voici désormais nombreux à venir grossir les files d'attente pour recevoir une aide alimentaire. À notre tour de nous montrer dignes de la solidarité spontanée qui s'est manifestée dans notre pays, en organisant mieux la solidarité nationale. Ouvrir le RSA aux jeunes de moins de 25 ans est une réponse adaptée, une réponse d'urgence. C'est une proposition que le groupe Libertés et territoires a soutenue dès les premiers mois de la crise, en dépit du refus constant de la majorité comme du Gouvernement. Les solutions mises en place jusqu'ici par le Gouvernement ne permettent pas d'aboutir à une stratégie globale : elles continuent d'écarter un trop gr...
...ez donc voir, y compris dans la région Grand-Est où vous vous présentez, les files d'attente qui ne cessent de s'allonger pour la distribution de l'aide alimentaire. L'absence de réponse sociale à cette jeunesse aujourd'hui privée d'emplois et de subsistance est une faute non seulement politique mais aussi morale de la part du Gouvernement, une faute aussi grave qu'inacceptable. Notre idéal universaliste républicain se heurte donc à la dure réalité de la reproduction sociale, source d'inégalités : selon la situation sociale de chacun, l'origine de la famille ou le capital culturel, l'horizon des possibles n'est pas le même. Reconnaître la jeunesse à travers un statut social protecteur est d'autant plus nécessaire en cette période de crise que les jeunes sont parmi les premiers à en subir les...
Non, vous n'y êtes pas du tout. Maintenant, je vais m'adresser à mes adversaires, car il s'agit bien d'adversaires.
...ntres de faim ! C'est tous les jours qu'il plonge les jeunes dans l'angoisse de perdre leur logement. Vous en avez des kilomètres d'exemples dans mon rapport. Oui, c'est tous les jours, et vous, vous nous dites qu'il ne faudrait pas que ça arrive… Je suis en fin de mandat et je connais le coup habituel du « Nous pourrions faire mieux », ici sous la forme du « Nous pourrions faire mieux que votre RSA ». Mais qui va dire que le RSA est idéal ? Pas même moi !
...devant les Restos du Cœur et vous vous tenez là, les mains dans les poches, à dire que vous allez « poursuivre une réflexion sur les contours d'une garantie jeunes universelle » ! Qu'est-ce que vous proposez ? Je vous ai écoutés : « une très grande variété d'aides », « il va falloir réfléchir à des pistes », « nous aurons de nouveaux dispositifs ». J'ai aussi entendu parler de La Promo 16-18, du RSA jeune actif, du contrat initiative emplois, de la garantie jeunes. En vérité, cela fait trente ans que l'on accumule des dispositifs !
...ce que vous proposez, ce sont de nouveaux dispositifs ! Il faut bien voir que les jeunes ne comprennent rien au maquis que constituent ces aides. Les travailleurs sociaux dans les missions locales eux-mêmes sont perdus. Il y a de multiples critères et conditions, des modifications d'une année sur l'autre. Et vous n'allez qu'épaissir ce brouillard ! Prenons quelques exemples. Certains ont cité le RSA jeune actif. Savez-vous combien de personnes en bénéficient ? 700, 7 000, 70 000 ? Sur la totalité du territoire, il n'y en a que 734, tant les conditions pour le toucher sont nombreuses. Il faut « avoir exercé une activité professionnelle pendant au moins deux ans à temps plein au cours des trois ans précédant la date de la demande », mais bien sûr « les périodes de stage ne sont pas assimilées ...