Interventions sur "secret"

28 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Avia :

Quelque 93 % des Français considèrent que le secret de la relation entre un avocat et son client est aussi important que le secret médical. C'est dire l'importance de la confidentialité de ces échanges et son caractère essentiel pour la relation de confiance que nos concitoyens entretiennent avec leur conseil, donc avec la justice. Les dispositions de l'article 3 sont fondamentales, tant le secret de la relation entre l'avocat et son client a été...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Brenier :

Comme mes collègues, je salue les avancées prévues à l'article 3, qui renforce le secret professionnel de la défense. Une affaire médiatique très récente aurait pu être évitée, si certaines de ces dispositions étaient déjà en vigueur. Certains problèmes demeurent, toutefois : les avocats sont de plus en plus fréquemment appelés en tant que témoins lors des enquêtes, et les perquisitions des bureaux d'avocats posent des difficultés. J'ai déposé un amendement à ce sujet. Vous prévoyez...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Brenier :

Nous y reviendrons. En tout cas, nous saluons, sur le principe, le renforcement du secret professionnel de la défense et plus largement du conseil, car nous l'appelons de nos vœux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Porte :

Il vise à garantir le secret des correspondances entre un client et son avocat, quelle que soit la forme de celles-ci.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Kuster :

Si la volonté de mieux protéger le secret professionnel entre un avocat et son client est louable – nous la saluons, sur les bancs du groupe Les Républicains – la formulation actuelle du texte laisse craindre l'apparition de deux types de secrets professionnels : d'un côté, celui qui s'appliquerait au cours d'une procédure et, de l'autre, celui qui s'appliquerait en dehors d'elles. Il est pourtant primordial de garantir le secret absolu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Mazars, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Madame Kuster, votre demande est satisfaite. En effet, les dispositions relatives au secret de la défense adoptées en commission font référence à la loi du 31 décembre 1971. Demande de retrait ; à défaut, avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Kuster :

L'amendement est assez simple : il vise à protéger le secret professionnel qui couvre les discussions entre un avocat et son client, au cours de la procédure et en dehors de celle-ci. Il faut le protéger le plus possible. Marine Brenier vient de faire référence à une affaire que nous avons tous en tête. Il s'agit tout de même du secret professionnel, monsieur le garde des sceaux ! Il est insuffisamment protégé à l'heure actuelle : les faits sont là, avec ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Mazars, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Actuellement, quand le secret de la défense est mis à mal, c'est forcément dans une procédure pénale – c'était le cas, dans l'affaire à laquelle vous faites référence. La commission des lois a adopté des dispositions pour que la protection du secret professionnel, actuellement réservée à la défense pénale au sens propre, englobe tous les aspects des conseils fournis par l'avocat, tout le champ de son activité auprès de son c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

...ient les cabinets d'avocats à l'interception de leurs correspondances ainsi qu'à leur mise sur écoute téléphonique. En effet, si la commission a déjà étendu le régime de protection des avocats, notamment pour les perquisitions, il reste à préciser que celui-ci couvre aussi les interceptions de communications, que les avocats en soient les destinataires ou les émetteurs, afin de mieux protéger le secret des correspondances entre l'avocat et son client, élément fondamental des droits de la défense pour nous tous.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrigitte Kuster :

Dans la continuité du renforcement de la protection du secret professionnel des avocats et de l'inviolabilité de leurs échanges avec leurs clients, il convient de préciser que toute perquisition ne peut être justifiée que par la présence d'« éléments de preuve » permettant de soupçonner la commission ou la tentative d'une infraction. En effet, en l'absence de cette précision, rien ne permet d'exclure que « l'intime conviction » d'un officier de police judi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

L'amendement vise à donner des fondements un peu plus objectifs à la justification des perquisitions, nécessaire dès lors qu'un avocat est soupçonné d'avoir commis ou tenté de commettre l'infraction qui fait l'objet de la procédure, ou une infraction connexe au sens de l'article 203 du code de la procédure pénale. L'objectif est évidemment de protéger au maximum le secret professionnel de l'avocat et l'inviolabilité des échanges avec ses clients. Le début de la deuxième phrase de l'alinéa 6 de l'article 3 serait donc ainsi rédigé : « Lorsque la perquisition est justifiée par la mise en cause de l'avocat, elle ne peut être autorisée que s'il existe contre celui-ci des éléments de preuve permettant de le soupçonner d'avoir commis […]. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

Quant à la formulation « indices graves, précis et concordants », elle est probablement trop restrictive. En tout état de cause, « raisons plausibles » correspond à un niveau de suspicion trop peu élevé pour justifier une pareille atteinte au secret professionnel de la défense.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

...ylise Lebranchu, a eu toutes les difficultés à la faire insérer dans notre droit positif. Au-delà de cet amendement, je souhaite faire une remarque qui s'adresse à vous, monsieur le ministre, et, plus largement, au Gouvernement. Les articles 2 et 3 du texte constituent des avancées certaines pour notre droit positif, qu'il s'agisse de l'encadrement de l'enquête préliminaire ou du renforcement du secret professionnel de la défense ; nous en approuvons les orientations. Néanmoins, nous avons vocation à exprimer notre point de vue sur ces articles aussi, et à défendre notre vision des choses, quand bien même elle ne conviendrait pas au Gouvernement. Ce n'est pas parce que nous avons déposé des amendements sur ces articles que nous mènerions une bataille inutile, que nos arguments ne seraient pas p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNaïma Moutchou :

Je voudrais à mon tour rappeler le cadre de référence, c'est-à-dire d'où nous sommes partis et où nous sommes arrivés avec ce texte. On parle depuis des années de la question du secret professionnel et de son délitement. On la pointe du doigt depuis très longtemps, sans que quiconque ait eu le courage politique d'affronter le problème et d'apporter des solutions. Ce qui a été fait dans ce texte et en commission, par l'ensemble des groupes et sous l'impulsion déterminante du garde des sceaux, est historique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNaïma Moutchou :

...'est reconnu par tous ! Il est important de rappeler que tous les groupes ont contribué aux travaux de la commission. On peut toujours vouloir aller plus loin que loin, il n'empêche qu'il nous faut reconnaître, ensemble, que ce texte est un immense progrès. À travers l'amendement de M. Raphaël Gauvain, repris par notre groupe, je vous propose d'étendre la protection des documents couverts par le secret professionnel à ceux qui ne sont pas retrouvés au domicile ou au cabinet de l'avocat, mais dans d'autres lieux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Mazars, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Vous connaissez la réponse, madame Untermaier ? Moi, je ne la connais pas. Vous avez raison de vous étonner que l'amendement soit déclaré recevable et débattu dans l'hémicycle, car le secret des sources n'était pas dans le périmètre du projet de loi soumis à la commission des lois et désormais examiné en séance publique. Pendant les deux semaines qui se sont écoulées entre le moment où la commission a été saisie du texte et le début de son examen, nous avons travaillé d'arrache-pied, en réalisant notamment de nombreuses auditions. Cependant, nous n'avons pas du tout examiné ce sujet...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

Il s'agissait d'un amendement d'appel ; je pense que l'association de la presse judiciaire sera sensible à l'intérêt que vous lui avez manifesté. Il est possible que le Sénat se penche sur la question et que la navette vous offre l'occasion de l'examiner, comme celle à venir, qui concerne un autre secret, à savoir celui des parlementaires. En l'état du débat, sans étude d'impact pour bien mesurer les enjeux, je comprends votre position et je retire l'amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

... cette mesure soit adoptée ici, à l'Assemblée. Je ne suis pas signataire des amendements identiques, je parle au nom de l'intérêt collectif. Nous pourrions alors profiter de la navette pour apporter les améliorations dont vous avez souligné, à juste titre, qu'elles étaient nécessaires. J'ajoute que les journalistes auront beaucoup de mal à admettre que nous examinions les garanties à apporter au secret des parlementaires sans leur en octroyer. Il faudrait profiter de l'examen au Sénat pour résoudre également ce problème.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaetitia Avia :

Je voudrais rappeler l'objectif de ce texte, et en particulier de cet article 3 : renforcer la confiance de nos concitoyens dans l'institution judiciaire, dans les institutions en général. Cet article 3 est un article de protection de nos concitoyens. Lorsque nous avons étendu le secret qui s'applique à la relation entre le client et l'avocat, ce n'est pas l'aspect du secret qui concerne l'avocat que nous avons renforcé, mais bien celui qui concerne le client : on ne peut pas aller chez l'avocat chercher des éléments pour incriminer le client. Il ne s'agit pas de protéger une profession, en l'occurrence celle d'avocat. Nous serions extrêmement gênés qu'à l'issue de ces débats, ...