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...êté de carence, celui-ci n'intervient pas du jour au lendemain, mais au terme d'un long processus, après une négociation avec le préfet et à l'issue d'un plan triennal. En outre, il est tenu compte de nombreuses circonstances atténuantes, de nature juridique, technique ou financière. Ainsi, lorsque finalement un arrêté motivé du préfet est pris, après avis du comité régional de l'habitat et de l'hébergement (CRHH), cela signifie que les communes ont fait preuve de beaucoup de mauvaise volonté. Il est anormal que les communes qui, elles, respectent leurs obligations, soient ponctionnées au profit des communes qui ne respectent pas la loi.
Le budget consacré à l'hébergement d'urgence augmentera en 2022 de 28 %, pour s'établir à 2,8 milliards d'euros – c'est à coup sûr un marqueur de ce projet de loi de finances. Ce budget acte la création du service public de la rue au logement : c'est un acte fort qui reflète l'engagement pris par le Gouvernement d'en finir avec la gestion « au thermomètre », qui consistait à ouvrir des places temporaires tous les hivers pour les r...
...massifié l'aide Habiter mieux, en accompagnant 100 000 foyers contre 80 000 auparavant. En rassemblant toutes les actions de l'ANAH, son activité a été multipliée par dix en trois ans. Ensuite, nous poursuivons et menons à son terme, cette année, le changement de méthode apporté par la majorité au traitement du « sans-abrisme ». Cela passe par une nouvelle hausse de plus de 20 % des crédits de l'hébergement, qui passent de 1,7 à 2,8 milliards d'euros, soit une hausse de 65 % depuis le début de la législature. Je me réjouis tout particulièrement de la pérennisation de 190 000 places d'hébergement ouvertes à l'occasion de la crise sanitaire, par laquelle, madame la ministre déléguée chargée du logement, vous avez mis fin à la gestion « au thermomètre » des capacités d'hébergement. Cela représente un ...
J'interviens au nom de notre collègue Claire Pitollat, désignée rapporteure pour avis pour la mission "Cohésion des territoires" et plus précisément pour les crédits attribués au logement. Pour la deuxième fois, la commission des affaires sociales s'est saisie pour avis des crédits affectés à l'hébergement et au logement. Doivent être soulignés, dans le PLF pour 2022, le caractère ambitieux des moyens proposés et la poursuite des efforts massifs déployés depuis le début de la crise sanitaire. C'est pourquoi la commission des affaires sociales a voté en faveur des crédits attribués au logement. Mais doit aussi et surtout être salué un changement de paradigme dans la gestion de l'hébergement d'urge...
... des bénéficiaires restants ont vu leur APL baisser, de 73 euros en moyenne. Selon vos propres chiffres, cette réforme fait donc près de 2 millions de perdants pour 115 000 nouveaux entrants. Vous assumez pleinement le fait d'économiser 1,1 milliard d'euros sur le dos des familles modestes. Bien sûr, vous présentez des crédits en hausse grâce à l'effort conséquent porté sur le programme 177 et l'hébergement d'urgence. C'est notamment la conséquence du maintien de certaines places hivernales au-delà de la période habituelle, ce qui avait entraîné une rallonge de 700 millions d'euros en LFR, ou loi de finances rectificative. Nous saluons, bien entendu, cet effort et l'attention particulière portée depuis trois ans à la situation des femmes isolées dans ces parcours. Cependant, à l'aune des éléments pr...
...les services publics de nos concitoyens. L'ANCT, que nous avons créée, commence à faire ses preuves en apportant un soutien technique et un appui financier partout, en particulier aux secteurs les plus fragiles. Nous sommes convaincus que nos campagnes sont des territoires d'avenir : jamais une majorité et un gouvernement ne s'étaient autant investis pour la ruralité. Nos actions en faveur de l'hébergement, de l'insertion des personnes vulnérables et du logement sont fortes. L'année 2021 a été marquée par la création du service public de la rue au logement, qui a donné lieu à une réorganisation des services de l'administration centrale rendant l'État capable de mener cette politique publique d'une manière plus coordonnée et plus efficiente. Par ailleurs, l'engagement du Premier ministre selon leque...
...essentielle au programme Petites villes de demain, ainsi que l'enveloppe de 36 millions d'euros allouée au financement des maisons France Services. Le projet de loi de finances double en outre la dotation de soutien aux communes pour la protection de la biodiversité, portée à 20 millions d'euros, et augmente le nombre de petites communes pouvant en bénéficier. Il met l'accent sur le logement et l'hébergement, avec 33 millions d'euros supplémentaires pour le premier. Nous appelons toutefois votre attention sur la persistance de certains points délicats. Ainsi, de multiples problèmes touchent le secteur du logement. Le Gouvernement a beau se féliciter des efforts accomplis en matière de rénovation énergétique, on est encore loin du compte. La situation actuelle ne peut perdurer : elle est inacceptable...
...rès bien, sans doute mieux que moi, que le programme « Habiter mieux » s'inscrit dans le cadre des OPAH, qui constituent des parcours longs et des combats difficiles pour tous les acteurs publics. Je comprends le sens de votre amendement, mais ne pourrai y souscrire – en tout cas pas dans ce budget, car cela serait inutile. Les crédits de paiement que vous proposez de prélever sur le programme Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables me semblent en effet plus facilement utilisables pour l'hébergement d'urgence que pour le programme « Habiter mieux » – mais je ne vous en veux pas de vouloir les prélever à cet endroit, madame la ministre. J'émets, à titre personnel, un avis défavorable.
... important de contrôler ce point. Ensuite, monsieur le rapporteur spécial, madame la ministre déléguée, évoquer les crédits prélevés sur une autre ligne budgétaire n'est pas un argument sérieux pour qui connaît les règles de recevabilité des amendements à l'Assemblée ! Tous les groupes sont contraints de faire de même s'ils veulent débattre d'un sujet. Sachant que j'avais augmenté le budget de l'hébergement d'urgence lorsque j'étais à votre place, madame la ministre déléguée, c'est me faire un faux procès, et vous le savez ! Vous connaissez les règles de recevabilité ; notre débat mérite mieux que la réponse que vous m'avez faite.
Chaque année, plus de 210 000 femmes sont victimes de violences conjugales. Les associations spécialisées estiment qu'environ 17 % des femmes victimes – avec leurs enfants, le cas échéant – ont besoin d'un hébergement pour une durée moyenne de neuf mois. Face à cette situation, le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH) recommande d'augmenter le nombre de places d'hébergement pour ces femmes victimes et leurs enfants. En doublant le nombre actuel, nous atteindrions 10 000 places. Il faudrait également garantir que ces places se situent dans des environnements sécurités, spécialisés et n...
Je comprends le sens de votre combat, madame Gaillot – notre majorité a d'ailleurs augmenté de 60 % le nombre de places d'hébergement dédiées aux femmes victimes de violences et a revalorisé de plus de 30 % le financement de ces places en 2021. Le projet de loi de finances pour 2022 inscrit le montant nécessaire au maintien de ces places, et en ajoute même 500. Vous connaissez les dispositifs qui accompagnent les femmes victimes de violences. Elles bénéficient notamment d'un critère de priorité dans les attributions de logemen...
On peut certes saluer des efforts sensibles et des actes, mais cela ne suffit pas. C'est pourquoi cet amendement vise à ancrer dans la loi le financement de 10 000 places d'hébergement. Rapporté aux 210 000 femmes victimes de violences conjugales, sexistes et sexuelles, dont 17 % ont besoin d'un hébergement, le chiffre de 10 000 places est déjà insuffisant. Par ailleurs, toutes les associations vous le diront, la revalorisation budgétaire de 30 % que vous évoquez n'est pas suffisante. Je défendrai donc un second amendement dans un instant, car la création d'espaces sécurisés, ...
Cette intervention vaudra également défense de l'amendement n° 1216, qui porte sur le même sujet et propose non pas 10 000, mais 20 000 nouvelles places d'hébergement. Je soutiens l'amendement de notre collègue Albane Gaillot. Comme vous l'avez dit, monsieur le rapporteur spécial, madame la ministre déléguée, il s'agit de la grande cause du quinquennat. Il est inconcevable que la cinquième puissance économique mondiale ne soit pas en mesure d'y consacrer les moyens nécessaires : aucune femme, aucun enfant ne doit être contraint de rester dans un environnement...
...et pour tous ceux qui œuvrent dans ce domaine. Le Gouvernement, qui a fait de la lutte contre les violences faites aux femmes la grande cause du quinquennat, s'honorerait en ancrant certaines dispositions dans la loi, notamment le financement nécessaire à une prise en charge effective de toutes les femmes. J'ai évoqué tout à l'heure un aspect important, celui de la sécurité des femmes : créer un hébergement, c'est bien, encore faut-il qu'il soit non mixte et sécurisé. Il ne s'agit pas d'une lubie, mais d'une demande des associations, défendue également par le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes et par la Fondation des femmes. Selon une enquête menée par cette dernière, 60 % des femmes interrogées expliquent qu'elles se terrent dans les couloirs, qu'elles ne sortent pas et vivent ...
J'émets le même avis que sur l'amendement précédent. J'ajoute que c'est précisément pour répondre à la demande des associations que le financement des places d'hébergement est passé de 25 à 35 euros…,
…afin de prendre en considération cette nécessité de sécurité. Je vous saurais gré de prendre acte de ces efforts importants. Je rappelle que le système de l'hébergement est très vaste : je suis originaire d'un département rural où les femmes victimes de violences conjugales sont mises à l'abri dans des structures correctes. L'État peut aussi bénéficier du renfort des communautés d'agglomération, qui exercent la compétence habitat, et des départements, qui sont en charge de la protection de l'enfance. Cette multiplication d'acteurs assure la réussite du dispositi...
Cet amendement d'appel porte sur un sujet important et j'espère obtenir une réponse du Gouvernement. Nous demandons le maintien du parc d'hébergement à hauteur de 200 000 places, y compris après mars 2022. En effet, le Gouvernement a déclaré qu'« après une décision de maintien du parc d'hébergement à un niveau haut de 200 000 places jusqu'en mars 2022, une décroissance progressive et maîtrisée [était] attendue pour atteindre 190 000 places à la fin de l'année. » Je ne comprends pas pourquoi vous ne maintenez pas 200 000 places. Nous n'avons au...
...pas sortis. L'effort historique est donc justifié. Je l'ai dit à la tribune et je le répète : il est honteux qu'en France, le Collectif des morts de la rue recense encore 587 personnes décédées en 2020, d'autant que ce chiffre est sans doute sous-estimé. Nous devons poursuivre nos efforts et non les réduire. Par ailleurs, j'entends bien que l'État n'a pas vocation à garder les gens en centres d'hébergement. Cependant, nous avons démontré – notre collègue Stéphane Peu l'a très bien fait à l'instant – que toutes les politiques menées depuis cinq ans par votre gouvernement visent précisément à détruire le modèle des HLM, les APL, les aides à la pierre, etc., ce qui ne permet plus aux gens d'accéder au logement.
Il porte également sur un sujet très important, à savoir les effectifs des plateformes d'écoute du 115. Vous avez sûrement discuté avec des écoutants du 115, à qui il arrive de pleurer en raccrochant tant les situations sont difficiles et tant les choix qu'ils doivent faire dans l'attribution des hébergements sont impossibles. Vous le savez, beaucoup de ceux qui tentent de joindre le 115 n'y arrivent pas ou y parviennent après une attente extrêmement longue. Comme nous savons que le Gouvernement aime beaucoup ouvrir un numéro vert pour répondre à un problème, nous ne doutons pas que ses représentants au banc soutiendront la création de 150 ETP pour renforcer le personnel du 115, afin d'améliorer le ...
...mmes choqués, révoltés même, par la politique répressive menée depuis plusieurs années à Calais et qui s'est aggravée depuis quatre ans. Nous sommes choqués, révoltés par les évacuations violentes et incessantes de campements qui se répètent aux quatre coins du pays. Nous sommes choqués, révoltés par le désengagement de l'État, comme à Briançon ou à Rennes, où les associations peinent à offrir un hébergement pérenne à l'ensemble des réfugiés exclus du dispositif national d'accueil. L'envoi par le ministre de l'intérieur d'un médiateur à Calais, depuis hier, résoudra peut-être la grève de la faim d'Anaïs, Ludovic et Philippe, dont nous saluons l'engagement citoyen et que nous assurons de notre soutien.