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Mais tant qu'il n'y aura pas de changement politique, le problème de fond qui est à l'origine de leur action ne sera pas réglé. C'est la raison pour laquelle nous voterons contre le budget proposé pour 2022 pour la mission "Immigration, asile et intégration" . Nous nous opposons à l'orientation sécuritaire choisie depuis 2017 par ce gouvernement et cette majorité sur ces questions. Nous estimons que l'urgence est d'accroître la construction de places d'hébergement et de garantir l'exercice par les personnes migrantes de leurs droits fondamentaux. Il manque au minimum 60 000 places dans le dispositif national d'accueil (DNA) de...
comme le demandent les associations, et d'améliorer les conditions du traitement des demandes d'asile et de titre de séjour. Nous voterons donc contre les crédits 2022 de la mission "Immigration, asile et intégration" , car le budget proposé ne s'attaque pas à la véritable urgence en la matière, celle d'accueillir dignement les femmes et les hommes qui cherchent refuge sur notre sol. Nous en avons le devoir et les moyens, et nous, La France insoumise, en nous appuyant sur une majorité d'union populaire, nous mettrons tout en œuvre pour y parvenir une fois au pouvoir.
L'examen de la mission "Immigration, asile et intégration " est pour nous l'occasion de donner l'alerte. Tous les signaux sont au rouge : durcissement de la répression policière et judiciaire, libération et légitimation de la parole raciste, augmentation des nationalismes identitaires. Aucun débat de fond ne semble autorisé et les conservateurs de tous bords instrumentalisent les migrants et les migrantes, qui se trouvent déshumani...
Depuis 2017, l'immigration, l'asile et l'intégration sont des sujets essentiels pour le Gouvernement et pour notre majorité, et leur importance est matérialisée cette année encore par une hausse des crédits affectés. Pour 2022, le budget alloué à la mission qui leur est consacrée s'élève ainsi à 1,9 milliard d'euros en crédits de paiement et connaît donc une augmentation de 3,2 %, encore supérieure à celle de l'année précé...
L'échec. Nous examinons aujourd'hui les crédits d'un échec : celui de la politique migratoire, qu'il s'agisse de la lutte contre l'immigration irrégulière, de l'asile ou de l'intégration. Ce projet de budget est le cinquième et dernier de la législature, c'est celui du bilan. Les crédits de la mission progressent de 73 % entre 2017 et 2022 pour s'établir à 1,9 milliard en 2022. Les crédits dédiés à l'asile au sein du programme 303 représentent 69 % des dépenses de la mission et progressent de 67 % dans le même intervalle. Les crédits d...
...iers en préfecture auprès des guichets uniques de demande d'asile (GUDA) est de 2,4 jours, c'est-à-dire en deçà de l'objectif cible de trois jours. Par ailleurs, dans la droite ligne du plan d'action déployé depuis 2017, le délai d'examen par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides et la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) tend vers les six mois en moyenne. La loi « asile et immigration » de 2018 a, de plus, renforcé les moyens dédiés au traitement des demandes, et des emplois au sein de l'OFPRA ont été créés. L'allocation pour demandeur d'asile permet aussi d'assurer un meilleur accueil. Dans ce budget, elle connaît une hausse significative de plus de 18 millions d'euros par rapport à la loi de finances initiale pour 2021. Cela porte le budget de l'ADA à 473 millions d'euros. ...
Comme lors des années précédentes de ce quinquennat, le budget consacré à l'asile et à l'immigration relève de la politique du chiffre. L'objectif principal est crânement affiché : il faut lutter contre les flux migratoires, traiter plus rapidement les demandes d'asile et expulser davantage. Dans le même esprit que les budgets pour 2019, 2020 et 2021, le projet de loi de finances pour 2022 donne le ton dès les premières lignes de la présentation du budget. C'est la dimension sécuritaire qui pré...
Dans une société mondialisée, avec ses difficultés géostratégiques et ses facilités de mobilité et de déplacement, les phénomènes de migration sont d'une certaine manière inéluctables. Les territoires prospères, qui deviennent des lieux de destination, sont inévitablement confrontés au phénomène de l'immigration. À partir de ce constat, quelle attitude choisit-on d'adopter collectivement à l'endroit de ces personnes ? Cette attitude reflète en effet ce que nous sommes. Des politiques radicales consistent, soit à refuser la réalité du problème, à nier son intensité, soit à proposer des solutions clé en main qui nous mèneraient à un repli autarcique peu réaliste, comme en conviennent aisément les plus rai...
Ma question était destinée à M. Gérald Darmanin, ministre de l'intérieur. Madame la ministre déléguée, les chiffres de l'immigration repartent à la hausse. L'immigration irrégulière fragilise la société. Vous venez d'assurer que la politique migratoire constituait la priorité du Gouvernement. Pourtant, les mesures présentées dans la mission "Immigration, asile et intégration" du projet de loi de finances ne sont malheureusement pas à la hauteur des enjeux qu'implique la question migratoire. Vous le savez, la pression migratoir...
Je devrai malheureusement les défendre séparément, monsieur le président, car ils sont tous très différents. L'examen des crédits de la mission "Immigration, asile et intégration" montre que la hausse de la demande d'asile constatée depuis 2015 n'a pas cessé. Ainsi, en 2019, l'OFPRA a reçu plus de 132 800 demandes. Ce chiffre sans précédent a fait de la France le deuxième pays d'accueil en Europe, derrière l'Allemagne. Certes, offrir l'asile fait partie des traditions humanistes françaises, mais peut-on se réjouir de voir la France devenir le deuxièm...
...on exhaustive – une étude du Fonds monétaire international (FMI) de 2006, étude de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) de 2013, une étude parue dans le Journal of international economics en 2014, une étude publiée par Xavier Chojnicki en 2015, un rapport de France Stratégie paru en 2019, et une autre étude, plus récente, de l'OCDE – démontrent tout ce que l'immigration apporte à la France en matière de croissance et de productivité.
Il me semble que vous faites fausse route avec votre proposition consistant à réduire l'hébergement pour faire baisser l'immigration – puisque c'est bien de cela qu'il s'agit – et qu'il faut au contraire appliquer une politique juste et équilibrée. C'est pourquoi, même si la commission des finances n'a pas étudié cet amendement – pas plus que les suivants –, j'émets un avis défavorable à titre personnel.
...coup augmenter le volume global des allocations versées au titre de la demande d'asile, puisqu'elles y auront droit plus longtemps. De même, réduire les places en centre d'accueil pour demandeurs d'asile conduirait à les envoyer dans des hôtels qui coûtent beaucoup plus cher à la collectivité. Par contre, je m'inscris en faux par rapport à ce que vous avez dit, madame la rapporteure spéciale : l'immigration en France, de par sa structure, est beaucoup plus onéreuse que dans les autres pays de l'OCDE.
Le rapport que Stéphanie Do et moi avons rendu montre en effet que l'immigration en France est avant tout familiale : l'immigration de travail ne compte que pour 13 %, contre un tiers dans les pays autres de l'OCDE. De plus, le niveau de qualification moyen des personnes immigrées qui entrent sur le marché du travail est pour 40 % d'entre elles inférieur ou équivalent au brevet des collèges, alors que c'est 20 % pour la population non immigrée : l'élasticité-prix sur les sala...
Pour répondre aux remarques qui m'ont été faites, je note que vous passez sous silence, madame la rapporteure spéciale, toutes les études qui montrent le coût de l'immigration pour notre pays.
L'immigration « chance pour la France », cela reste largement un fantasme, même si individuellement, personne ne le nie, des personnes issues de l'immigration apportent énormément à notre pays, mais là n'est pas le problème. M. Dumont a rappelé que l'immigration aujourd'hui est essentiellement familiale et, pour sa partie active, touchée de plein fouet par le chômage. Du fait de votre politique, les premières ...
...ue la France accueille moins et a, du coup, moins à dépenser pour intégrer les personnes accueillies, mais aussi qu'elle accueille mieux. Je ne reprendrai pas les propos du Président de la République que j'ai évoqués à l'instant. L'amendement vise en conséquence à supprimer 5,6 millions d'euros attribués au contrat d'intégration républicain, le CIR. Dans le bleu budgétaire consacré à la mission "Immigration, asile et intégration" , on apprend en effet que ce contrat se limite à un entretien personnalisé d'accueil, à un test de positionnement linguistique initial, à une formation linguistique de 100 heures et à une formation civique de deux jours, et que les exigences linguistiques ne s'élèvent qu'au niveau A1. Alors que ce niveau est le plus faible dans la maîtrise d'une langue, qualifié de niveau i...
Je ne peux pas m'empêcher auparavant de répondre à ce qui vient d'être dit. Il n'y a qu'à voir, madame la députée, le niveau de français des parents d'élèves qui sont issus de l'immigration.
...e débat lors de l'examen des crédits de la mission "Santé" , il ne faut pas tout confondre. Toute politique doit bien entendu être évaluée et des travaux ont porté sur L'AME, je pense notamment à ceux de Véronique Louwagie mais, je le répète, il ne faut pas tout confondre et, en l'espèce, retirer des crédits à l'office comme vous le proposez serait contre-productif, y compris pour lutter contre l'immigration irrégulière telle que vous l'évoquez.
... fait plus du tout dans de bonnes conditions, qu'on crée des ghettos et qu'on les renforce au fur et à mesure en concentrant toujours plus les populations dans les mêmes endroits et dans des proportions jamais vues. Le but de l'amendement que je défends ce soir est de réaffecter 50 millions d'euros de l'action Accueil des étrangers primo-arrivants vers celle qui concerne la lutte contre l'immigration irrégulière. Devant la situation que je viens de décrire, c'est tout de même un paradoxe d'allouer deux fois plus de moyens à l'accueil des primo-arrivants : il n'y a jamais eu autant de mineurs non accompagnés et on n'a jamais autant délivré de titres de séjour qu'en 2019 ! Mettons de côté la crise du covid-19 qui a certes ralenti les flux migratoires, mais ce n'est que temporaire. Il faut rééq...