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... réseaux d'éducation prioritaire REP et REP+ est achevé et s'étend à la grande section de maternelle. De même, les effectifs des classes de grande section, de CP et de CE1 sont désormais plafonnés à 24 élèves sur l'ensemble du territoire. Des contrats locaux d'accompagnement vont être expérimentés dans trois académies afin de soutenir des établissements tels que les écoles « orphelines », ou des lycées qui ne sont pas dans un réseau d'éducation prioritaire mais ont des besoins similaires. Plus que jamais, l'école doit être un lieu privilégié d'épanouissement et d'acquisition des règles de notre vie collective et des valeurs de la République. Elle favorise la maîtrise des savoirs fondamentaux en primaire ; dans le secondaire, elle développe l'esprit d'analyse ainsi que la critique et elle offr...
...des indispensables aux maîtres pour asseoir leur autorité. Or on constate, pour les recrutements, que la forme prime souvent le fond. L'autorité naturelle d'un maître se fonde sur une bonne maîtrise disciplinaire, ne l'oublions pas. Restaurer l'autorité des professeurs, renouer avec la transmission des fondamentaux, c'est le combat de l'école de demain. Rappelant sa réserve quant à la réforme du lycée et aux aléas de Parcoursup, relevant la montée du fondamentalisme religieux et la persistance des violences scolaires, déplorant l'état lamentable de la médecine scolaire et regrettant que l'école n'arrive plus à garantir le même niveau d'enseignement à tous nos enfants, le groupe LR votera contre ce budget – la suite au prochain numéro.
...pression de 410 ETP dans le secondaire et de 16 ETP dans l'enseignement agricole ajoutés aux 7 482 postes supprimés dans le second degré depuis le début du quinquennat, presque 8 000 suppressions de postes pourront être portées à votre actif, soit l'équivalent de 166 collèges. Pourtant, dans le même temps, l'accroissement continu du nombre d'élèves – de 3 % par classe entre 2017 et 2021 dans les lycées – a pour résultat une moyenne d'effectifs de plus de 30 élèves par classe. Comment apprendre correctement dans ces conditions ? Au lieu de budgéter année après année des heures supplémentaires jamais consommées, l'école de la République a au contraire besoin d'un grand plan pluriannuel de recrutement, avec de vraies mesures renforçant son attractivité à un moment où l'on note une augmentation i...
... annoncé à la suite du Grenelle de l'éducation « de rejoindre le peloton de tête des pays de l'OCDE ». Par ailleurs, vous persistez dans la réforme du bac, alors que l'instauration du contrôle continu a créé une inégalité entre les élèves, désormais détenteurs d'un diplôme qui n'aura plus la même valeur selon l'établissement dans lequel il aura été obtenu. En outre, vous continuez de fermer des lycées professionnels – trente-quatre en quatre ans – et vous supprimez des postes d'enseignant. Vous semblez donc penser que les lycées professionnels peuvent être peu à peu remplacés par les filières de l'apprentissage par voie scolaire. Au lieu d'être mis en concurrence, ils devraient plutôt être tous deux préservés et renforcés, en ce qu'ils répondent à des besoins différents. Nous retrouvons ici ...
...erté de choisir son avenir professionnel, vous l'avez encore dérégulé et rapproché des exigences des entreprises. Bref, vous avez choisi cette modalité de formation au détriment du cursus scolaire. Résultat : entre 2017 et 2019, le nombre d'apprentis a augmenté de 2 000, c'est-à-dire de 5,4 %. Pendant la même période, les filières professionnelles ont perdu quelque 10 000 élèves et trente-quatre lycées professionnels ont été fermés. Par ailleurs, des UFA – unités de formation d'apprentis – ont été installés dans les lycées, afin de réunir dans les mêmes classes apprentis et lycéens. On peine à comprendre votre choix, au vu des résultats. En 2019, le taux d'accès au diplôme du CAP, le certificat d'aptitude professionnelle, était de 58,6 % pour les apprentis, contre 72,9 % pour les élèves suiva...
Environ 2 milliards d'euros sont prévus dans ce PLF pour financer la priorité qu'est le remplacement des enseignants dans les écoles primaires publiques ; c'est 1,5 milliard, pour les remplacements dans les collèges et les lycées publics. De fait, nous devons assurer la continuité pédagogique et répondre aux attentes des parents pour que tout enseignant absent soit remplacé, surtout dans les territoires les plus en difficulté. Améliorer l'efficacité du remplacement des enseignants est l'une des réformes prioritaires que le Président de la République s'est engagé à mener dans le cadre du plan pour l'égalité des chances. ...
Déposé par le groupe Socialistes et apparentés, il a pour but d'augmenter les moyens accordés aux lycées professionnels. Si la réforme de l'enseignement professionnel avait pour objectif de faire de la voie professionnelle un parcours de réussite et d'excellence pour ses élèves, elle doit s'accompagner de moyens supplémentaires pour les lycées et les enseignants. L'enseignement professionnel scolaire a en effet vocation à permettre une insertion immédiate sur le marché du travail ou une poursuite d...
... second degré depuis 2017, mais chaque année, le Gouvernement décide d'amputer le programme Enseignement scolaire public du second degré de centaines de postes. Le ministère de l'éducation nationale prévoit 23 900 élèves de plus à la rentrée 2022 et le ministre établit un schéma d'emplois avec une baisse de 350 ETP. Depuis 2017, 96 000 élèves de plus ont été scolarisés dans les collèges et lycées publics et, en même temps, 7 440 ETP ont été supprimés. Qu'est-ce que ça signifie pour les élèves ? Des effectifs en hausse dans chaque classe, des demi-groupes supprimés et des options ou des spécialités qui ne sont plus proposées. Pour les enseignants, ce sont des heures supplémentaires imposées et moins de temps à consacrer à chaque élève.
...ersées aux collectivités, dont le plan de relance a augmenté les montants : une dotation de soutien à l'investissement local (DSIL) exceptionnelle atteint 950 millions d'euros ; celle pour la rénovation énergétique des bâtiments des communes et des intercommunalités se monte à 650 millions ; 300 millions sont prévus pour les départements ; 300 millions seront dévolus aux régions, pour rénover les lycées ; s'ajoute enfin une enveloppe de 50 millions, destinée aux équipements sportifs structurants. Je considère que le plan de relance satisfait votre amendement. Avis défavorable.
...engagement sur la question de l'école inclusive, nous y reviendrons lorsque nous évoquerons le statut des AESH. J'appelle votre attention sur le fait que, dans le secteur des enseignants coordonnateurs d'unités localisées pour l'inclusion scolaire (ULIS), la précarité devient la règle. Dans mon académie – j'aurais volontiers évoqué ce sujet avec la rectrice, si celle-ci ne s'était rendue dans un lycée de ma circonscription en oubliant d'y inviter le député – tous les postes de coordonnateurs d'ULIS ont été pourvus, à la suite à mon interpellation – et je vous concède que vous avez été réactif – par des contractuels. Or, il est difficile, pour des contractuels qui viennent de naître professionnellement, de se consacrer à l'inclusion des enfants d'ULIS en second cycle. Cet exemple illustre les p...
...ant des heures de dédoublement et des options : alors qu'ils sont supposés être prioritaires, on a gratté sur les petits moyens qu'on leur donne pour redistribuer l'éducation, comme on redistribue les impôts. La conséquence est le passage de vingt à vingt-cinq élèves par classe à l'école primaire, de vingt-cinq à trente élèves par classe au collège, et de trente à trente-cinq élèves par classe au lycée, avec des endroits où ces chiffres sont dépassés, faute de plafond. L'inspecteur d'académie a beau m'indiquer que l'on dédouble les classes de CP et de CE1, tel n'est pas le cas partout. Certaines cohortes n'ont pas bénéficié du dédoublement des classes et se retrouvent dans des classes surchargées au collège : pour elles, c'est la double peine ! De plus, le dédoublement des classes de CP et de...
...iffres déjà cités. Nous sommes dans une telle situation que des rectorats ont dû embaucher des jeunes gens, des médiateurs de lutte anti-covid – LAC –, pour travailler aux côtés des infirmières. Si le fait d'avoir un petit boulot est très bien pour eux, cela crée des difficultés dans les établissements. On sait combien les infirmières sont vraiment des personnels importants dans les collèges, les lycées et les internats et qu'il en manque. Pour ce qui est des médecins, 1 000 ETP sont occupés sur les 1 500 prévus ; certes, nous avons du mal à valoriser cette profession. Je vous propose un calcul mathématique, monsieur le ministre, puisque vous les appréciez : si l'on fait une règle de trois, en rapportant la base statutaire de 1 607 heures par an et par médecin au nombre d'élèves en France, le ...
Qu'attendez-vous ? En fait, il faudrait sortir de l'austérité budgétaire. Or nous savons très bien que vous ne le voulez pas. Il n'y a donc pas de solution. Vous avez beau jeu de nous parler de réorganisation ou des nouvelles réformes à venir alors que vous êtes aux responsabilités depuis quatre ans. Je donne un exemple : avant le covid, au lycée Paul-Éluard de Saint-Denis, dans le département de Seine-Saint-Denis, un élève a planté un couteau dans le ventre d'un autre. Alors que l'établissement compte 2 000 élèves, il n'y a pas d'infirmière. Depuis, il y a eu le confinement et la situation s'est aggravée dans tous les établissements. Nous avons besoin de la présence de médecins, d'infirmières, de psychologues et d'assistantes sociales, j...
...s classes sont bondées, ce qui ne permet pas une pratique de qualité : le temps de pratique est moindre et les installations sportives ne sont pas suffisantes. J'en profite pour rappeler qu'il manque tellement d'installations sportives dans le 93 qu'il faut aussi décompter des heures de pratique le temps pour aller au gymnase et en revenir. Enfin, le sport scolaire est malmené par une réforme des lycées qui fait voler en éclat le groupe classe et multiplie les cours le mercredi après-midi. On sait pourtant que de nombreux étudiants passent le certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive (CAPEPS), en externe et en interne. Les ressources existent donc !
... collègues qui s'y sont opposés ont une idée de ce qu'est un établissement en REP et mesurent les difficultés que cela recouvre. À un moment donné, il faut parler de choses concrètes. Je suis élue de la Seine-Saint-Denis : cette semaine encore, comme les semaines précédentes, il a fallu rencontrer le rectorat après qu'un jeune a été violemment agressé aux abords de son établissement scolaire, le lycée Blaise Cendrars. Il n'y avait pas suffisamment de surveillants. Les parents et les enseignants se sont mobilisés pour dénoncer l'insuffisance des moyens consacrés à la surveillance de cet établissement de 1 200 élèves – actuellement, ce sont sept emplois. Mais qu'a proposé le rectorat ? D'affecter les AED chargés de la pédagogie aux missions de surveillance – c'est-à-dire de déshabiller Paul pour...
Cet amendement aborde une question très importante. Je suis d'ailleurs heureuse que la bataille que nous avons menée dans le triangle de Gonesse, qui a mis en lumière les besoins d'une agriculture urbaine où pourront se développer des métiers d'avenir, aboutisse à la création d'un lycée agricole dans ce territoire – même si je n'entrerai pas dans le détail de la confrontation avec le Gouvernement sur ce projet. Il est essentiel que de nouveaux moyens soient consacrés au développement des lycées agricoles. Or il se trouve qu'à Sevran un lycée agricole va être installé, mais il s'agira d'un lycée privé : celui de Vaujours ayant fermé, nous avions fait part de notre disponibilité ...
Il vise à rétablir une dotation de quarante-six ETP dans les lycées agricoles pour permettre un enseignement de qualité, conforme aux grilles horaires et à la réforme du bac. Il s'agit d'assurer une offre minimum d'enseignements facultatifs dans le respect des référentiels programmes et des grilles horaires, estimée à 30 000 heures, mais aussi d'assurer l'équivalent d'une option par lycée, ce que nous estimons à 23 328 heures, et enfin de couvrir les besoins nés...
Je suis surprise que M. le ministre ne se soit pas exprimé au sujet des AED et de leur renforcement ; je suis d'ailleurs tout aussi surprise de l'absence de M. le ministre de l'agriculture, alors que nous traitons de l'enseignement agricole, qui est intimement lié à nos ambitions en matière de bifurcation et de transition écologiques. La réforme du lycée a particulièrement affecté l'enseignement agricole, qui se trouve désavantagé par rapport aux autres établissements de l'éducation nationale. À titre d'exemple, les élèves des lycées agricoles n'ont pas le choix entre douze spécialités – le choix entre trop peu de spécialités concerne d'ailleurs aussi certains lycées généraux –, mais uniquement entre la biologie, la physique et les mathématiques....
Non, il est différent. Après avoir dénoncé la faible rémunération des AED et l'absence de spécialités dans les lycées agricoles, j'observe ici que les heures d'accompagnement personnalisé dispensées dans l'enseignement technique agricole, pour les élèves de la filière technologique, se voient appliquer un coefficient de minoration : une heure enseignée n'est payée qu'une demi-heure. Les exceptions de ce type sont nombreuses dans l'enseignement agricole ; ce sont autant de façons de le déshabiller. Cette disposi...
Pardon de le dire avec autant de simplicité, mais ils soulèvent un problème central : la moitié des agriculteurs partiront à la retraite d'ici à 2030, d'où un enjeu de renouvellement des générations – la même question se pose d'ailleurs pour les pêcheurs et les lycées maritimes. Depuis de nombreuses années, l'enseignement agricole subit une crise et une diminution de ses moyens budgétaires. Son budget est certes en hausse pour 2022, mais vous prévoyez malgré tout des suppressions de postes ; vous ne répondez donc pas à l'enjeu de renouvellement des générations. Nous souhaitons protéger la spécificité de l'enseignement agricole – notamment son rattachement a...