Interventions sur "ophtalmologiste"

15 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Six :

...re, j'ai quelques motifs d'interrogation et de désaccord – au premier chef, concernant les chiffres avancés. Vous vous référez à une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) datant de 2018 ; mais, comme plusieurs d'entre nous vous l'ont dit en commission, ces chiffres n'ont pas été mis à jour : le délai moyen d'attente d'un rendez-vous avec un ophtalmologiste n'est plus de quatre-vingts jours, mais de vingt-huit jours. Pour réduire les délais d'attente, l'article 40 prévoit que les orthoptistes pourront prescrire des aides visuelles, sans passage par l'ophtalmologiste. Or les orthoptistes et les ophtalmologistes sont généralement installés au même endroit, car ils travaillent ensemble – M. le rapporteur général l'a reconnu lors des débats en commissi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Six :

Plus grave, si cet article était adopté en l'état, il permettrait aux patients d'obtenir des renouvellements d'ordonnance sans jamais être examinés par un ophtalmologiste. Les examens cliniques effectués à l'occasion de la prescription de verres permettent pourtant de dépister des maladies. Les orthoptistes ne sont pas habilités à réaliser des bilans visuels, comme des fonds d'œil, pourtant indispensables au dépistage de pathologies asymptomatiques – glaucomes, atteintes du diabète, mélanomes ou autres tumeurs oculaires – entraînant, à terme, une perte de vision d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...'ensemble du territoire – ce n'est d'ailleurs pas ce dont elle traite, et l'installation d'orthoptistes ne comble pas les carences qui existent dans certains territoires. La mesure que vous proposez pourrait même entraîner une médecine et un dépistage à deux vitesses ; la qualité des soins ne serait donc pas garantie pour tous. Il conviendrait plutôt d'amplifier et de favoriser l'installation des ophtalmologistes dans les territoires carencés, et de développer encore davantage la coopération et la complémentarité entre les ophtalmologistes et les orthoptistes. Il reste des freins à lever en la matière. Sachant que 10 à 15 % des consultations de renouvellement de lunettes aboutissent au diagnostic de pathologies, gardons-nous d'empêcher ou de retarder le dépistage de celles-ci par les ophtalmologistes. E...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Nous avons besoin d'orthoptistes et d'ophtalmologistes. Ces professionnels de santé suivent des formations très différentes, de trois ans pour les premiers et de douze ans pour les seconds – ce n'est donc pas le même registre. Ils ne pratiquent pas exactement le même art, même s'ils traitent tous de problèmes oculaires. La mesure que vous proposez risque d'entraîner le développement d'une médecine à deux vitesses, qui ne résoudra en rien les inégal...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

Vous pouvez toujours affirmer le contraire, mais c'est faux : nous avons des documents qui en attestent, y compris de l'organisme qui fédère les ophtalmologistes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

Je me permettrai de faire une réponse complète sur un sujet qui a animé nos débats en commission et qui, au vu du nombre d'amendements de suppression de l'article déposés, intéresse la représentation nationale dans son ensemble. J'ai moi-même émis quelques réserves, en commission, sur cet article. On l'a dit, l'implantation des orthoptistes est sensiblement identique à celle des ophtalmologistes – et c'est logique puisqu'ils travaillent ensemble. Ensuite, il me paraissait regrettable qu'on puisse renouveler les prescriptions de façon itérative sans jamais voir un ophtalmologiste, alors même qu'un examen médical permet de dépister bon nombre de pathologies. Nous en avons longuement débattu avant l'examen du texte en séance, et je crois que nous avons trouvé un équilibre avec l'amendemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet :

Les députés du groupe La République en marche ne voteront pas les amendements de suppression. Il faut se poser la question du soin optique. Comme Mme la ministre déléguée, je viens d'un territoire où il faut entre six et neuf mois pour obtenir un rendez-vous avec un ophtalmologiste. J'étais d'ailleurs bien contente, il y a peu, que les opticiens puissent renouveler ma prescription avec une nouvelle correction, parce que ma vue avait baissé et que je ne pouvais pas me permettre d'attendre six à neuf mois qu'un ophtalmologiste ait la décence de me recevoir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPerrine Goulet :

Peut-être faut-il amender l'article mais on ne saurait le rejeter : il faut apporter une solution à nos concitoyens et, si les ophtalmologistes ne veulent pas de cette mesure, eh bien, qu'ils s'installent dans nos territoires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

...âge (DMLA), une hypertension intraoculaire, un début de cataracte… S'il y a un risque, qui sera responsable ? l'orthoptiste ? Le Conseil national de l'Ordre des médecins estime que la première prescription doit passer par la filière ophtalmologique et que le renouvellement de la prescription peut être réalisé par un orthoptiste ; mais, au bout d'un an ou d'un an et demi, on doit retourner chez l'ophtalmologiste s'il faut changer de verres de lunettes. La filière ophtalmologique est donc acceptée et acceptable, et il faut moins de trente jours pour y avoir accès.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

Je voulais parler de la télémédecine, une téléconsultation permettant à l'ophtalmologiste de vérifier à distance vos problèmes d'yeux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Je ne pense pas que l'article 40 soit suffisant : l'accès aux orthoptistes, dans certains territoires, est compliqué. Certains avec lesquels j'ai discuté préfèrent travailler en coopération avec des ophtalmologistes, ce qui est du reste la logique suivie depuis plusieurs années. Or les protocoles organisationnels établis à cet effet méritent d'être développés. C'est en effet une manière d'être efficace – et ces protocoles ont porté leurs fruits –, y compris en ce qui concerne la télémédecine. Certains de nos amendements ont été jugés irrecevables alors qu'ils allaient plutôt dans le bon sens. Or, madame la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

Les protocoles organisationnels que vous proposez d'introduire dans le texte existent déjà, et nous en avons déjà débattu en 2019 à l'occasion de l'examen du projet de loi relatif à l'organisation et à la transformation du système de santé, dont Stéphanie Rist fut l'une des rapporteurs. Les ophtalmologistes, les orthoptistes, les professionnels de la santé visuelle peuvent déjà s'emparer des dispositions de cette loi et monter des protocoles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

Deux problèmes se posent pour la filière ophtalmologique : le délai pour obtenir un rendez-vous et l'accès territorial aux soins. Les orthoptistes soit sont salariés d'un ophtalmologiste, soit exercent en libéral. Missionné par la commission des affaires sociales, j'ai récemment remis un rapport d'information sur « L'organisation des professions de santé : quelle vision dans dix ans et comment y parvenir ? » Or, à cette occasion, les représentants des ophtalmologistes et ceux des orthoptistes se sont trouvés réunis pour la première fois. Nous avons alors abouti à un consensus – i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

J'ai évoqué tout à l'heure le caractère essentiel de l'examen médical et c'est pourquoi je vous proposerai de prévoir une révision par l'ophtalmologiste pour le renouvellement de la prescription, ce qui ne remet absolument pas en cause les compétences des orthoptistes qui sont des professionnels de très grande qualité et qui travaillent déjà la plupart du temps, quotidiennement, avec les ophtalmologistes. Je ne vois toutefois pas comment on pourrait reconnaître une compétence à des professionnels selon qu'ils exercent à un endroit ou à un autre. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

... que l'article sera applicable – encore une fois, parce que les cartes de répartition des deux professions sont superposables. Il serait donc intéressant, certes, grâce à l'amendement du rapporteur général, de donner la possibilité de la primo-prescription aux orthoptistes, mais il serait bon également de les inciter à s'installer dans des zones sous-denses et pas forcément au même endroit qu'un ophtalmologiste. Je répète que la filière a accompli beaucoup de progrès, dans le sens où de nombreux orthoptistes sont salariés par des ophtalmologistes, grâce à quoi les délais sont réduits. Les deux amendements sont complémentaires, j'y insiste, et il ne sert à rien d'opposer les deux professions alors qu'un consensus existe.