Interventions sur "OTAN"

12 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Il vise, conformément à ce que j'ai indiqué tout à l'heure à la tribune, à marquer la fin de notre participation à l'OTAN et à redéployer notre participation financière, au bénéfice notamment d'une amélioration des conditions d'équipement de nos forces. Ai-je besoin de développer de nouveau ce que je disais tout à l'heure ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Nous pensons que la France ne doit être membre d'aucune alliance permanente et que l'OTAN fait peser un risque sur nos armées, car nous risquons de nous trouver engagés dans des conflits dans lesquels nous n'avons rien à faire. C'est la raison pour laquelle, en cohérence avec mes propos précédents, le présent amendement vise à redéployer les moyens financiers que nous versons à l'OTAN, c'est-à-dire 103 millions d'euros.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Bono-Vandorme, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Je tiens à marquer mon désaccord total avec votre vision de l'OTAN. À mon sens, ce serait une très grave erreur de renoncer, comme vous le proposez, à l'Alliance atlantique. Malgré ses vicissitudes, elle reste une des pierres angulaires de la stratégie de défense de la France. On se doit de l'aborder sans angélisme,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Bono-Vandorme, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

…mais elle conserve toute son importance. Je partage néanmoins votre avis sur le fait que la documentation budgétaire devrait permettre de disposer du détail chiffré de l'ensemble des contributions à l'OTAN. La commission n'ayant pas examiné cet amendement, c'est à titre personnel que j'émets un avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Michel-Kleisbauer :

Je voudrais profiter de ce débat ouvert sur l'OTAN pour vous préciser, cher collègue Corbière, que l'OTAN fonctionne malgré tout très bien, y compris pour la France, et même quand vous ne le suspectez pas. Sur le plan sanitaire par exemple, il n'y a pas que la crise du covid, et des virus naissent en de nombreux endroits, notamment sur le continent africain. Les services de santé des armées des pays membres de l'OTAN entrent alors immédiatement e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Michel-Kleisbauer :

Eh oui, c'est la vérité. Notre puissance nucléaire nous octroie cette place dans le G3 : chaque comité de défense de l'OTAN commence par une réunion des chefs d'état-major américain, britannique et français. Vous voudriez que nous abandonnions cette place ; je crois pour ma part que ce serait une formidable erreur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Il me semble intéressant que nous ayons ce débat car notre collègue Corbière a raison de pointer notre incapacité à suivre sur le plan budgétaire le coût de notre participation à l'OTAN. J'ai entendu par ailleurs certains arguments qui m'ont semblé mauvais. Vous dites, madame la rapporteure spéciale, que nous renoncerions à l'Alliance atlantique. Or la France peut tout à fait être membre du traité sans faire partie de l'organisme intégré. Cela a d'ailleurs été sa position pendant plusieurs décennies. Mme la ministre dit quant à elle que l'OTAN participe de notre sécurité collec...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Vous aurez compris, madame la ministre, que je ne souhaitais pas entrer dans le détail de la façon d'utiliser les 103 millions que nous pourrions récupérer, et que mon but était surtout d'ouvrir une discussion sur l'OTAN. On peut, chers collègues, être favorable au maintien de la France dans l'OTAN mais je rappelle que, jusqu'en 2007, nous n'étions pas membres du commandement intégré. La décision du président Sarkozy avait d'ailleurs été l'occasion d'un débat à l'Assemblée, grâce notamment à François Hollande – devenu Président de la République depuis –, qui avait déposé une motion de censure. Cela a fait débat…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Il y avait du débat, oui ! Vous confirmez donc ce que je dis : c'est une discussion que nous devons avoir. En 1966, le général de Gaulle a décidé de quitter le commandement intégré de l'OTAN. Or il ne me semble pas qu'avant 2007, nous étions désarmés. Nous pouvons avoir des alliances ponctuelles avec nos amis américains si besoin. De grâce, évacuons les arguments consistant à dire que si nous nous retirions du commandement intégré, nous serions désarmés. Notre collègue nous dit que nous aurions besoin de faire partie de l'OTAN pour lutter contre la propagation de virus en Afrique. Al...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Habib :

Mais M. Corbière aurait été beaucoup mieux inspiré de considérer quelle était aujourd'hui notre situation et celle de l'OTAN au regard des dangers qui menacent l'Occident et notre pays et quelles seraient les conséquences d'une sortie de l'OTAN. Le message qui serait ainsi envoyé serait insupportable : il serait considéré comme une victoire par un certain nombre de pays qui sont nos ennemis sur la scène internationale. La sortie de l'OTAN d'un pays détenteur de l'arme atomique serait perçue comme un succès, une victoir...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Michel-Kleisbauer :

La question de notre collègue est très intéressante car elle ajoute un excellent argument en faveur d'un maintien au sein de l'OTAN : l'effet de masse. Depuis un jeu de massacre qui s'est opéré il y a quelques années, la défense opérationnelle s'est considérablement réduite et tiendrait dans le stade de France. En restant dans l'OTAN, nous sommes dix fois plus nombreux.