Interventions sur "immigration"

20 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Je devrai malheureusement les défendre séparément, monsieur le président, car ils sont tous très différents. L'examen des crédits de la mission "Immigration, asile et intégration" montre que la hausse de la demande d'asile constatée depuis 2015 n'a pas cessé. Ainsi, en 2019, l'OFPRA a reçu plus de 132 800 demandes. Ce chiffre sans précédent a fait de la France le deuxième pays d'accueil en Europe, derrière l'Allemagne. Certes, offrir l'asile fait partie des traditions humanistes françaises, mais peut-on se réjouir de voir la France devenir le deuxièm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStella Dupont, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...on exhaustive – une étude du Fonds monétaire international (FMI) de 2006, étude de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) de 2013, une étude parue dans le Journal of international economics en 2014, une étude publiée par Xavier Chojnicki en 2015, un rapport de France Stratégie paru en 2019, et une autre étude, plus récente, de l'OCDE – démontrent tout ce que l'immigration apporte à la France en matière de croissance et de productivité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStella Dupont, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Il me semble que vous faites fausse route avec votre proposition consistant à réduire l'hébergement pour faire baisser l'immigration – puisque c'est bien de cela qu'il s'agit – et qu'il faut au contraire appliquer une politique juste et équilibrée. C'est pourquoi, même si la commission des finances n'a pas étudié cet amendement – pas plus que les suivants –, j'émets un avis défavorable à titre personnel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont, rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères :

...coup augmenter le volume global des allocations versées au titre de la demande d'asile, puisqu'elles y auront droit plus longtemps. De même, réduire les places en centre d'accueil pour demandeurs d'asile conduirait à les envoyer dans des hôtels qui coûtent beaucoup plus cher à la collectivité. Par contre, je m'inscris en faux par rapport à ce que vous avez dit, madame la rapporteure spéciale : l'immigration en France, de par sa structure, est beaucoup plus onéreuse que dans les autres pays de l'OCDE.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont, rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères :

Le rapport que Stéphanie Do et moi avons rendu montre en effet que l'immigration en France est avant tout familiale : l'immigration de travail ne compte que pour 13 %, contre un tiers dans les pays autres de l'OCDE. De plus, le niveau de qualification moyen des personnes immigrées qui entrent sur le marché du travail est pour 40 % d'entre elles inférieur ou équivalent au brevet des collèges, alors que c'est 20 % pour la population non immigrée : l'élasticité-prix sur les sala...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Pour répondre aux remarques qui m'ont été faites, je note que vous passez sous silence, madame la rapporteure spéciale, toutes les études qui montrent le coût de l'immigration pour notre pays.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

L'immigration « chance pour la France », cela reste largement un fantasme, même si individuellement, personne ne le nie, des personnes issues de l'immigration apportent énormément à notre pays, mais là n'est pas le problème. M. Dumont a rappelé que l'immigration aujourd'hui est essentiellement familiale et, pour sa partie active, touchée de plein fouet par le chômage. Du fait de votre politique, les premières ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...ue la France accueille moins et a, du coup, moins à dépenser pour intégrer les personnes accueillies, mais aussi qu'elle accueille mieux. Je ne reprendrai pas les propos du Président de la République que j'ai évoqués à l'instant. L'amendement vise en conséquence à supprimer 5,6 millions d'euros attribués au contrat d'intégration républicain, le CIR. Dans le bleu budgétaire consacré à la mission "Immigration, asile et intégration" , on apprend en effet que ce contrat se limite à un entretien personnalisé d'accueil, à un test de positionnement linguistique initial, à une formation linguistique de 100 heures et à une formation civique de deux jours, et que les exigences linguistiques ne s'élèvent qu'au niveau A1. Alors que ce niveau est le plus faible dans la maîtrise d'une langue, qualifié de niveau i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Je ne peux pas m'empêcher auparavant de répondre à ce qui vient d'être dit. Il n'y a qu'à voir, madame la députée, le niveau de français des parents d'élèves qui sont issus de l'immigration.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStella Dupont, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...e débat lors de l'examen des crédits de la mission "Santé" , il ne faut pas tout confondre. Toute politique doit bien entendu être évaluée et des travaux ont porté sur L'AME, je pense notamment à ceux de Véronique Louwagie mais, je le répète, il ne faut pas tout confondre et, en l'espèce, retirer des crédits à l'office comme vous le proposez serait contre-productif, y compris pour lutter contre l'immigration irrégulière telle que vous l'évoquez.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

... fait plus du tout dans de bonnes conditions, qu'on crée des ghettos et qu'on les renforce au fur et à mesure en concentrant toujours plus les populations dans les mêmes endroits et dans des proportions jamais vues. Le but de l'amendement que je défends ce soir est de réaffecter 50 millions d'euros de l'action Accueil des étrangers primo-arrivants vers celle qui concerne la lutte contre l'immigration irrégulière. Devant la situation que je viens de décrire, c'est tout de même un paradoxe d'allouer deux fois plus de moyens à l'accueil des primo-arrivants : il n'y a jamais eu autant de mineurs non accompagnés et on n'a jamais autant délivré de titres de séjour qu'en 2019 ! Mettons de côté la crise du covid-19 qui a certes ralenti les flux migratoires, mais ce n'est que temporaire. Il faut rééq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

…jusqu'à ce que nous soyons progressivement contraints de les régulariser. C'est une prime à l'illégalité, et toutes les aides que vous avez détaillées et qui ont été mises en place pour faire face à cette situation sont des pompes aspirantes à l'immigration illégale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Pour 60 % des Français, voire plus selon les sondages, l'immigration massive est un problème. Ceux-là estiment que la France ne peut plus accueillir comme elle le faisait jusqu'à présent. À vous écouter ce soir, tout va bien. Je crains pour vous que la réalité ne vous rattrape très vite, comme le montre ce que vous prévoyez pour 2022, puisque vous anticipez un retour à une situation qui avait précédé la crise sanitaire. Vous prévoyez que le nombre des éloignement...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRamlati Ali :

En déplacement à Mayotte le mois d'août dernier, le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé vouloir abonder de 2 à 4 millions d'euros les moyens consacrés par l'État à la lutte contre l'immigration clandestine. Il s'agit d'un fléau qui ralentit considérablement le développement de mon territoire. À ce titre, l'État a expérimenté récemment un système de surveillance aérienne et de repérage des embarcations sauvages, dites kwassas, qui s'est révélé plus efficace que la surveillance terrestre et maritime. Le système est efficace mais il n'est pas suffisant, puisque ces contrôles sont réalisés...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont, rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères :

... que la majorité puisse se mettre en conformité avec les propos du Gouvernement et du Président de la République. Ce dernier avait en effet déclaré vouloir une convergence des systèmes européens d'asile. Je crois qu'il s'agit de l'une des priorités du ministère pour la présidence française de l'Union européenne. Quant au Gouvernement, il avait annoncé, lors de sa présentation de la loi « asile et immigration », en 2018, vouloir mettre fin au benchmarking entre les différents pays européens. Il y a aussi eu la référence au « shopping de l'asile » par Mme Loiseau, tête de liste En Marche aux élections européennes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont, rapporteur pour avis de la commission des affaires étrangères :

.... Certes, l'accueil en centre de rétention administrative n'est pas un passage obligé – ni même une garantie de succès – pour s'assurer du retour, qu'il soit aidé ou non, d'un étranger en situation irrégulière dans son pays d'origine. Mais toutes les études prouvent que les CRA facilitent les choses. En 2018, c'était même au cœur de l'argumentation du Gouvernement, au moment de la loi « asile et immigration » qui entendait augmenter le nombre de places en CRA ainsi que les délais de rétention pour faciliter le retour des étrangers. Après avoir soutenu en avril 2018 qu'il fallait augmenter les délais de rétention, on ne peut pas nous dire aujourd'hui que cela ne sert à rien.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...nte d'une prise en charge en CADA, à ceux qui n'ont pas vocation à être admis en CADA ou encore à ceux qui en sortent, pour une durée maximale de deux mois. Notre amendement vise donc à abonder un nouveau programme afin d'octroyer des moyens supplémentaires pour l'HUDA en prélevant les crédits correspondants – selon les règles du débat budgétaire – sur un autre poste consacré à la lutte contre l'immigration irrégulière, qui nous semble être utilisé uniquement pour des raisons électoralistes et pour faire la course à l'échalote avec l'extrême droite.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...dématérialiser les procédures concernant les étrangers, dont nous voulons utiliser les crédits pour les consacrer au recrutement de personnel dans les préfectures et sous-préfectures. Il est expliqué dans le budget pour 2022 que le programme ANEF – Administration numérique pour les étrangers en France – a pour objectif « la dématérialisation de bout en bout des process métiers étrangers : asile, immigration et accès à la nationalité ». Outre le vocabulaire très start-up nation utilisé, nous dénonçons le fait que ce programme a coûté plus de 102 millions d'euros en crédits de paiements depuis son lancement, soit 93,9 % de plus que prévu. Tout cela est uniquement destiné à faire des économies au détriment des droits des usagers qui méritent un accueil humain en préfecture : « Le programme ANEF...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMansour Kamardine :

J'ai écouté avec beaucoup d'intérêt les débats et j'ai compris que nous n'avons définitivement pas la même approche. Ainsi, pour vous, il faut continuer à faire venir des gens, à ne pas reconduire les personnes à la frontière ; l'immigration ne vous pose pas de problème. À nous autres, l'immigration pose de nombreux problèmes ; nous l'avons dit dans des termes très précis. Je vais aller dans votre sens : je vous propose qu'on délivre des titres de séjour spécifiques qui permettraient aux personnes qui sont à Mayotte de venir ici, et nous verrions combien de nos collègues acceptent de les accueillir. Et Mayotte pourra enfin respirer ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMansour Kamardine :

Je voudrais d'abord remercier M. Dumont pour la qualité de son exposé qui dit les choses de la manière la plus claire possible, et en tout cas mieux que je ne saurais le faire. Le coût de l'immigration réelle à Mayotte est chiffré à environ 200 millions d'euros – c'est un chiffre que reconnaît le préfet lui-même –, quand la population réelle dépasse 400 000 personnes. En effet, à Mayotte il faut distinguer la population légale qui est de 289 000 personnes et la population réelle qui dépasse 400 000 personnes. Ce chiffre est connu de tous. C'est sur ces 400 000 personnes ou plus que doit être c...