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...s précaires ont de grandes difficultés à boucler leurs fins de mois. D'autres indicateurs, comme le recours à l'aide alimentaire, qui a augmenté de 11 % en 2020, démontrent une intensification de la pauvreté. Face à ces enjeux, les mesures d'urgence ont été plus qu'insuffisantes, et même inexistantes dans le plan de relance. À quelques mois de la présidentielle, vous essayez aujourd'hui, avec ce PLFR, de vous raccrocher aux branches…
Sans surprise, nous sommes contre la motion de rejet, pour trois raisons. Vous vous opposez à notre politique économique en général et surtout à ce que vous appelez notre vision de l'offre naïve. Je dirai tout le contraire car les indicateurs montrent que cette année, l'offre « naïve » a porté ses fruits. Ensuite, comme l'an dernier, ce PLFR prévoit des baisses d'impôts, tant pour les sociétés – vous l'avez dit – que pour les ménages. Nous devons les adopter ; au reste, je ne comprends pas qu'un groupe politique, quel qu'il soit, puisse s'opposer à la baisse de l'imposition, car elle a atteint un niveau qu'il faut absolument baisser.
Enfin, il est efficace de prendre des mesures spécifiques à des moments spécifiques, comme nous en avons connu l'an dernier, pour faire face aux difficultés que connaît la population. Ce PLFR y ajoute de nouvelles mesures, en cohérence avec notre action depuis le début de la crise.
Je ne me permettrais pas de paraphraser le ministre délégué, qui dit les choses bien plus clairement et simplement que nous, mais je suis tout de même très étonnée ; je citerai deux des mesures que nous ne pourrions pas mettre en œuvre si nous n'adoptions pas ce PLFR. La première est l'aide accordée aux agriculteurs qui ont subi de douloureux épisodes de gel et à ceux qui sont de nouveau confrontés à la grippe aviaire. La deuxième, dont je me félicite également, est la hausse du montant des bourses octroyées aux étudiants français. Dès lors, sans aucune surprise, nous voterons contre la motion de rejet préalable.
On a toujours besoin d'un petit PLFR de fin de gestion pour ajuster certaines choses. M. Bruneel a soulevé plusieurs problèmes réels ; par exemple, nous reviendrons longuement sur l'article 12, qui instaure une prime d'inflation injuste, mal calibrée et j'en passe.
J'ignore si le père Noël est une ordure, mais il ne lésine pas sur les effets d'annonce : quand il promet 100 euros à 38 millions de Français, soit 3,8 milliards, on n'en trouve que 1,5 milliard dans ce PLFR. Je vous pose donc la question en toute candeur : où est le reste ? Dans le PLF 2022 ? Quel tricotage ! Même tambouille avec le chèque énergie : les 600 millions annoncés sont financés en partie par… la hausse du produit de la TVA consécutive à la hausse des prix de l'énergie !
Curieux père Noël qui donne d'une main ce qu'il a pris de l'autre ! Enfin, dernier paquet : le plan de réduction des tensions de recrutement. Encore des cadeaux aux entreprises – celles qui daigneront former un chômeur de longue durée. Là encore, vous resquillez : 600 millions sont prévus dans ce PLFR, bien loin du 1,4 milliard annoncé. Curieux père Noël qui échelonne ses cadeaux sur deux ans ! Ce n'est pas un calendrier budgétaire que vous nous présentez, mais un calendrier de l'Avent, plein de petites bouchées grâce auxquelles les enfants se tiennent sages mais qui ne rassasient pas du tout !
Vous savez très bien que nous devons poursuivre les efforts de déploiement du plan de relance. Ce PLFR prévoit 2,3 milliards d'euros en autorisations d'engagement dans la mission "Plan de relance" . Rappelons que le plan de relance a porté ses fruits en matière d'activité et d'emploi : le chômage est au plus bas depuis plus de quinze ans
Surtout, par cette motion de rejet, vous refusez le soutien aux collectivités les plus exposées à la hausse des prix. Vous refusez aussi toutes les mesures de compensation en faveur des opérateurs de l'État qui enregistrent des pertes de recette exceptionnelles en raison de la crise sanitaire. Plus modestement, ce PLFR, et je m'en réjouis, prévoit 8 millions d'euros de compensation de pertes de recettes sur la taxe des nuisances sonores aériennes afin de poursuivre l'insonorisation des logements des riverains d'aéroports, qui pâtissent de la reprise du trafic aérien. Il est également proposé une nouvelle avance remboursable au bénéfice d'Île-de-France Mobilités pour un montant de 800 millions d'euros. J'invite...
Le groupe Les Républicains s'oppose aux orientations de ce PLFR et aux mesures qu'il contient. Notre premier point de divergence porte sur l'utilisation des recettes supplémentaires qui résultent de la révision à la hausse des hypothèses de croissance du Gouvernement, qui compte désormais sur 6,25 %, ainsi que des prévisions relatives à l'emploi, donc à la masse salariale. Nous déplorons qu'aucune de ces recettes supplémentaires ne serve au remboursement de...