Interventions sur "mémoire"

8 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud :

...singularité du drame des harkis et la part de maltraitance des familles accueillies en métropole. En retranscrivant dans la loi la responsabilité de la France dans leurs conditions d'accueil, nous passons à nouveau des paroles aux actes. En plus de graver cette reconnaissance dans le marbre de la loi, le présent projet de loi entérine la volonté de recueillir les témoignages et de faire vivre la mémoire de ce drame, grâce à la commission instituée par l'article 3. Dans la lignée du rapport de Benjamin Stora et de celui de Vincent Duclert, la France peut être fière de son travail mémoriel. Il a fallu du courage pour faire la lumière sur les zones d'ombre de notre histoire. Nous nous tenons droits face à l'histoire, ce que peu de nations sont capables de faire. Deuxième axe, le projet de loi conf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

...'ils ont affrontés huit années durant, abandonnés avec leurs femmes et leurs enfants ; des citoyens français qu'on a désarmés ; des citoyens français qui auraient pu avoir le choix entre l'exil ou la mort et à qui, pour beaucoup, on a laissé qu'un seul choix : la mort – une mort au travers de représailles dont la cruauté est indicible encore aujourd'hui, un calvaire qui a marqué pour toujours les mémoires et les chairs. C'est enfin l'histoire de réfugiés français, accueillis – pour certains, après moult tergiversations des pouvoirs de l'époque – comme des chiens galeux, parqués dans des camps, des hameaux de forestage et même, comme l'a rappelé le Président de la République, Emmanuel Macron, des prisons. C'est l'histoire de réfugiés français sur lesquels on a craché ; des réfugiés qui après avoi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Près de soixante ans après les accords d'Évian, nous sommes réunis pour graver dans la loi le souvenir des harkis. Le présent projet de loi n'est pas le premier à traiter de cette douloureuse question. Son examen nous invite à un travail législatif particulier : accomplir un devoir de mémoire, affirmer la reconnaissance pleine et entière de la nation et accorder une juste réparation. Le groupe Libertés et territoires espère que le texte final fera l'unanimité et sera le fruit d'un travail consensuel, à défaut d'avoir été coconstruit avec les différents groupes représentés au Parlement. La nation n'est jamais aussi grande que lorsqu'elle se confronte à son passé et reconnaît ses faill...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...re histoire ; or ses adeptes ne sont pas ceux qu'on croit ! En l'occurrence, nous avons observé, ces dernières années, la volonté d'effacer une partie de notre histoire. Notre but est de réintroduire ce moment tragique dans notre grande histoire partagée. Je me joins par ailleurs aux hommages rendus aux officiers qui ont désobéi aux ordres pour sauver ceux qu'on appelle les harkis. Gardons-en la mémoire : il est des moments où désobéir aux ordres, c'est rester fidèle à la République. Ce sont parfois ceux qui désobéissent qui sont dans le vrai – sachons nous en souvenir. Le présent projet de loi est important pour sa solennité et pour sa volonté de faire date, au travers de la loi. Le groupe La France insoumise soutient cette démarche. Cependant, comme nous l'avons expliqué en commission, nous v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...orateur » : ils furent privés par les uns de la reconnaissance que leur engagement méritait, et honnis par les autres pour ne pas s'être extraits de leur dépendance aux colonisateurs. Voilà pourquoi je pense que l'acte que nous allons effectuer dépasse la simple repentance ; il aidera à travailler sur des questions mémorielles dans un climat d'apaisement. Il s'inscrit dans l'important travail de mémoire qui doit être engagé des deux côtés, en Algérie comme en France, de manière réciproque, pour que nous nous retrouvions dans une histoire commune partagée, permettant à chacun de ne pas rester enfermé dans son propre vécu. Il est grand temps de jeter des ponts entre nos deux peuples pour leur assurer des relations confiantes et amicales, à l'image du grand travail de réconciliation qui a rapproché...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Damaisin :

Je suis très heureux et très ému d'être parmi vous aujourd'hui pour conclure nos échanges sur l'examen d'un projet de loi en tous points historique. Un tel texte de reconnaissance et de réparation était indispensable pour que nous puissions avancer sur le chemin de la réconciliation des mémoires. Vous savez qu'il me tient particulièrement à cœur ; en effet, en tant que député de la troisième circonscription de Lot-et-Garonne, où se trouve la ville de Bias, qui comptait l'une des six structures d'accueil provisoires des rapatriés d'Algérie – les fameux camps, les camps du déshonneur –, je travaille depuis de nombreuses années sur le sujet. Le projet de loi fait suite aux déclarations du...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...ouvriers agricoles de ces terres brûlées, les pères, les frères de ces enfants assassinés, s'organisant eux-mêmes en harkas d'auto-défense, sous l'autorité de leur caïd et des officiers français, pour que cesse le temps des assassins et que revienne la paix dans les villages. » Il dénonça au Parlement, dès mai 1962, les conditions d'accueil qui leur furent faites. Alain Peyrefitte écrira dans ses mémoires : « Dans cette affaire, le général a fait preuve d'une inutile cruauté. » Le sort des harkis se mêla à celui des rapatriés, que Gaston Defferre, maire de Marseille, voulait « pendre, […] fusiller, […] rejeter à la mer », et que les communistes traitaient de fascistes. Reconnaissons-le avec lucidité : aucun camp politique – gaullistes, socialistes, communistes – ne s'est honoré dans la manière d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Michel-Kleisbauer :

...t pas celui de la justice », écrivait François Léotard dans Pour l'honneur, en 1997. Tel est précisément l'esprit qui guide l'action d'Emmanuel Macron. C'est pour réparer cet épisode douloureux de l'histoire de notre pays que le Président de la République vous a chargée, madame Darrieussecq, vous qui êtes ministre déléguée auprès de Mme la ministre des armées, Florence Parly, chargée de la mémoire et des anciens combattants, de présenter un projet de loi reconnaissant que la France a délaissé les anciens membres de ses formations supplétives, en dépit de leur engagement aux côtés des forces armées françaises, lors de la guerre d'Algérie. Ce texte affirme, pour la première fois, la volonté de réparer les préjudices causés par les conditions particulièrement précaires et dégradantes de leur ...