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Savez-vous combien coûtera le carénage des centrales nucléaires ? Près de 100 milliards d'euros. Où sont donc les grands esprits et les prétendus économistes pour venir nous expliquer, face à ce chiffre, la nécessité absolue de couper dans les dépenses sociales tant l'État est criblé de dettes ? Où donc sont vos magnifiques raisonnements sur la rationalisation des comptes publics ? Nulle part. Déjà, cette année, nous avons recapitalisé EDF et Areva à hauteur de 9 milliards d'euros, sans aucun débat public. Vous faites valser les milliards avec plus d'aisance dans certains cas, et il est certain que vous préférez mener la danse vers les plus riches ou le lobby du nucléaire. J'appelle ...
...s au moins d'accord avec vous sur un point, monsieur le ministre : prévoir est difficile, et cela demande des efforts. Le document que vous nous présentez dessine une trajectoire comptable, qui répond à des exigences formulées par la Commission de Bruxelles. Celle-ci, compte tenu de la domination qu'exerce la politique économique de l'Allemagne sur le reste de l'Europe, a une seule obsession, la dette.
...oin les rentiers, d'autre part. La Commission européenne mène donc une politique intraitable pour faciliter la politique de l'offre, ce qui implique de réduire les coûts salariaux et d'externaliser les coûts écologiques et sociaux, qui sont aujourd'hui assumés par la société, pour qu'ils ne soient plus inclus dans les comptes publics. Telle est sa trajectoire générale. Dans cette perspective, la dette sert de rayon paralysant. Si on veut bien y regarder de près, depuis maintenant quinze ans que ces politiques sont appliquées, elles ont échoué. Et elles ont échoué du point de vue de leurs propres objectifs – pas seulement de notre point de vue. Je ne parle pas, en effet, de tout ce qui aurait dû être fait et qui ne l'a pas été. Je note seulement que l'on a imposé des choses à tous les pays d'E...
La France a dû faire face à des coûts qui lui ont été transférés, et si la dette française a fait ce bond, c'est d'abord parce que l'Allemagne a un jour décidé de donner 1 mark de l'Ouest pour 1 mark de l'Est. À partir de ce jour-là, les taux d'intérêt ont explosé et nous, Français, pendant dix ans, nous avons payé les conséquences de cette unification monétaire, sur laquelle personne ne nous a demandé notre avis.
C'était déjà une politique qui visait à protéger la rente. Le premier gonflement de la dette a eu lieu à ce moment-là. Ensuite, les choses se sont aggravées du fait des taux excessifs, puis de la crise de 2008. Mais j'en reviens à ma démonstration. Si notre ennemi, c'est la dette, alors nous sommes en état d'alerte maximale sur la planète entière.
Je ne vous reprocherai pas de ne pas l'avoir prévu, monsieur le ministre, car je reconnais que vous ne pouvez rien prévoir en la matière. Il y a un risque majeur d'explosion de la dette financière, qui englobe toute l'économie-monde à cette heure. Ce diagnostic ne m'est pas personnel et il a déjà été formulé depuis un moment. Il y a des raisons structurelles à cela, et la financiarisation de l'économie est la première des choses que l'on devrait bloquer si on est vraiment soucieux d'avoir une économie productive réelle. Or vous ne le faites pas et, pire, vous amplifiez les moye...
Ce krach est imminent, si l'on compare le niveau de la bulle boursière à ce qu'il était en 2008, et surtout si l'on prend en compte le montant total de la dette mondiale, et spécialement celui de la dette privée, laquelle est bien plus dangereuse que la dette publique. En effet, la dette publique est garantie par les États, alors que la dette privée n'est garantie par personne. Par conséquent, le meilleur moyen de parer au défaut de la dette, c'est d'abord de parer au défaut de la dette privée. Pour cela, il y a une seule et unique méthode. Ah non, pard...
Nous savons ce qui va nous percuter, et tout cela contribue à l'économie de la dette. Il vous est peut-être égal que tout le monde risque d'être ruiné, mais pour nous, ça a de l'importance. Comment, donc, parer à cette dette impayable ? S'agissant de celle des États, je renouvelle à cette tribune une proposition que j'ai déjà faite : il faut organiser en Europe une conférence de la dette. Nous préférons que le moratoire sur la dette soit discuté avec les partenaires et organisé ...
Quand on prononce le mot « relance », on nous répond toujours par le mot « dette », et c'est toujours le même cycle. On nous dit qu'on ne fera pas de relance pour ne pas alourdir la dette et, à la place, on fait des coupes budgétaires. Or le budget que vous nous présentez pour les années à venir accumule les coupes budgétaires, presque à hauteur de 100 milliards d'euros. Ces 100 milliards, ce sont déjà les investissements qui ont manqué pendant le quinquennat de François Holl...
... sur l'économie. Mieux vaudrait donc prendre les mesures à temps, c'est-à-dire lancer la transition énergétique dont notre économie a besoin. Nous devons aussi avoir une réflexion plus profonde, que l'on peut mettre en mots, mais aussi en chiffres. Je suis certain, monsieur Darmanin, que vous ne seriez pas opposé à tous ces projets de relance, si l'on ne vous disait pas que vous allez creuser la dette. Tel est le cercle vicieux dans lequel nous sommes enfermés. Il faut une relance si nous voulons éviter le défaut de la dette privée et de la dette publique.
...que irresponsable de numerus clausus – mais vous n'êtes pas redevable de cette dernière, monsieur le ministre, je reconnais qu'elle avait commencé antérieurement. Si l'on a connu ces rentrées terrifiantes, avec le tirage au sort, c'est qu'il s'était passé bien des choses auparavant et que certains l'avaient voulu. Qu'obtiendrez-vous en amont ? Naturellement, des jeunes gens qui contracteront des dettes étudiantes. En avant, encore de la dette ! Nous aurons peut-être la surprise de voir la bulle financière mondiale éclater à cause de la dette étudiante aux États-Unis d'Amérique. Selon les pronostics d'une partie des économistes, c'est l'une des causes les plus probables d'un éventuel effondrement du système financier mondial.
Il est donc normal que l'on essaie de décrypter les effets de système qui nous surplombent tous, que l'on soit de droite ou de gauche, et que l'on tente de trouver des solutions. Vous apportez une réponse ; nous en apportons un autre. Lorsque je parle d'« état d'alerte maximale » à propos de la dette mondiale, pardon de vous dire que je n'ai pas trouvé cette expression dans le compte rendu du bureau politique de je ne sais quelle organisation, mais dans le journal Les Échos ; l'argumentaire a donc été produit par quelqu'un qui n'est pas de mon camp. C'est pourquoi je me permets de dire, madame Verdier-Jouclas, que cela vaut la peine d'y réfléchir, plutôt que de flétrir l'autre en disant qu'il...