Interventions sur "accouchement"

7 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

...d'études. Il vise, tout d'abord, à améliorer les conditions d'accès aux études des futures sages-femmes alors que l'extension progressive de leurs missions a fortement densifié le contenu de leur formation. Cette année supplémentaire sera aussi l'occasion de recentrer leurs compétences sur le cœur même de leur métier, à savoir la physiologie. Le succès des maisons de naissance, qui pratiquent des accouchements moins médicalisés, au sens technique du terme, mais tout aussi sécurisés, atteste de la nécessité de renforcer les compétences des sages-femmes en matière d'accompagnement physiologique. Parce que l'intégration universitaire et la création d'une sixième année d'études doivent aller de pair avec le développement de stages de terrain, nous avons inséré un nouvel article en commission afin de crée...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot :

 « Ventrières », « accoucheuses », « matrones » : voilà des mots par lesquels, pendant des siècles, on désignait les sages-femmes, qui pratiquaient alors l'art de l'accouchement à domicile. Depuis, leurs missions vitales ont fait l'objet d'une longue et progressive professionnalisation. En revanche, la reconnaissance de la valeur scientifique de leur métier fut lente et tardive. Pire, le faible investissement du champ obstétrique par les hommes explique en grande partie la marginalisation de ce savoir à la fois empirique et immense. Un tel phénomène a, encore aujourd'hu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Ce mouvement, qui est un mouvement de conquête et de reconquête par les femmes et pour les femmes, je voudrais ici en montrer le sens profond, le replacer dans le temps long. Durant des siècles, les sages-femmes ont procédé seules, sans homme, sans médecin, aux accouchements. Mais voilà que d'un coup, dans l'après-guerre, tout leur savoir millénaire fut rejeté au rang de préjugés de grand-mère. « Elles subissent les diktats des médecins » – c'est d'ailleurs un médecin qui me l'a raconté, un gynécologue, Paul Cesbron, co-auteur d'un ouvrage intitulé La Naissance en Occident. « Tout le pouvoir réside, désormais, entre les mains de la science, me-disait-il – et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Mais si nous plaçons l'argent avant le temps, si nous traitons le porte-monnaie mais pas les cœurs, si vous ne relevez pas les taux d'encadrement en salle d'accouchement, si vous ne permettez pas plus de lien, plus de soin, alors rien ne sera résolu et les sages-femmes continueront de craquer, plus que le périnée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

... tôt, on stresse douze heures d'affilée et on travaille de nuit. Les conséquences en sont considérables, non seulement pour les sages-femmes mais aussi pour le service public de la santé. Je prendrai comme exemple la maternité de l'hôpital Delafontaine de Saint-Denis, où je me suis rendu il y a quelques jours. Il s'agit de l'une des deux maternités de niveau 3 du département ; elle réalise 4 500 accouchements par an en moyenne. Il y a vingt-cinq ans, une sage-femme attendait quatre ans pour obtenir un poste dans cette maternité ; aujourd'hui sur les quatre-vingt-dix postes, seuls soixante-dix sont pourvus. Conséquence directe de cette pénurie, l'hôpital a dû fermer des services : le service d'échographie est désormais renvoyé sur le secteur privé de la médecine de ville ; la maternité ne propose plus...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Ramadier :

...la volonté d'assurer à chaque femme et à chaque homme, sur tout le territoire, la possibilité d'être et de demeurer en bonne santé et de se voir offrir les meilleures conditions de prise en charge sanitaire et médico-sociale. Dans cette perspective, que dire de notre politique de santé en matière d'obstétrique ? Deux femmes sur trois se disent insatisfaites de leur prise en charge au moment de l'accouchement, et sept étudiantes sages-femmes sur dix souffrent de symptômes dépressifs. Ce mal-être commun aux professionnels et aux parturientes est notamment lié à une très forte médicalisation de la naissance. Au travers de leurs revendications, les sages-femmes souhaitent revenir à leur cœur de métier : la physiologie. Les patientes, elles, souhaitent davantage de personnalisation et une réappropriation...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Victory :

...es, disposent de compétences plus riches et sont investies de responsabilités plus lourdes. Les activités des sages-femmes s'étoffent depuis de nombreuses années : avec le manque criant de gynécologues, elles sont mêmes devenues les relais indispensables aux parcours des femmes. La technicité de plus en plus grande de l'accompagnement qu'elles offrent, notamment dans le cadre de nouveaux modes d'accouchement, qui reflètent de nouvelles attentes de la part des femmes et des couples, doit être prise en compte et valorisée. De plus, depuis quelques années, les professionnelles de la parentalité exercent de nouvelles activités en dehors du champ traditionnel de la grossesse, telles que le suivi gynécologique, la prescription de contraceptifs, la pratique de l'IVG, la préparation à l'AMP – assistance médi...