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... revalorisations déjà décidées lors du Ségur de la santé, les sages-femmes de la fonction publique hospitalière verront leur rémunération augmenter d'en moyenne 500 euros nets par mois, pour une enveloppe totale de 100 millions d'euros en 2022. Cet effort, qui était indispensable, ne se limite pas à la question salariale : l'accord prévoit également la création d'une sixième année de formation en maïeutique, mesure à laquelle nous sommes évidemment très attachés puisqu'elle est au cœur de l'article 2 de la proposition de loi. Ces avancées majeures répondent aux attentes exprimées de longue date par les sages-femmes, qui exercent avec dévouement et passion un métier, essentiel à plus d'un titre, dont le champ de compétences s'est considérablement élargi ces dernières années. Depuis 2009, elles peuve...
...ette année. Elles n'ont de cesse d'interpeller le Gouvernement sur leurs conditions de travail et sur le manque d'attractivité de leur profession. Les dernières décisions, qui vont dans le bon sens, elles n'apportent pour le moment qu'une solution partielle à leurs problèmes. L'une de leurs revendications consiste à renforcer leur formation initiale par l'ouverture d'une sixième année d'étude en maïeutique. C'est le cœur de la présente proposition, qui prévoit donc d'instaurer un troisième cycle d'études. Cela constitue un premier pas que notre groupe UDI et indépendants soutient ; nous saluons l'engagement de Mme la rapporteure sur le sujet, engagement dont elle a constamment fait preuve depuis de nombreuses années. Toutefois, il nous faut également mener une réflexion sur l'attractivité de ces m...
Le texte entérine aussi la création d'un troisième cycle en maïeutique, qui permettra de compléter la formation initiale des sages-femmes et d'améliorer le bien-être des étudiantes, qui doivent assimiler des enseignements théoriques et pratiques très denses en très peu de temps. Enfin, la proposition relative à la possibilité de cumuler activités professionnelles et activités de recherche est centrale. C'est pourquoi notre groupe était très attaché à étendre aux sa...
...ouvoir sur ce premier acte de la vie. Elles retrouvent leur place au premier rang dans la salle d'accouchement, pour de mauvaises raisons – la France manque de gynécos et les sages-femmes coûtent moins cher – mais aussi pour de bonnes raisons : elles cessent désormais de se taire, elles ne se laissent plus reléguer à l'arrière. Elles revendiquent leur savoir, leur savoir-faire qui est celui de la maïeutique, l'art de l'accouchement. Elles participent à une renaissance de la naissance, à une réinvention de ce geste millénaire par les femmes et pour les femmes, pour leur bien-être, pour leur santé, pour leur sécurité. Et déjà, les fruits sont là : le taux d'épisiotomie a diminué, même s'il reste élevé. Voilà le mouvement d'émancipation et de libération, historique et selon moi formidable, auquel nous ...
...as plus qu'il ne règle la situation des sages-femmes en activité. Mais il offre un début de réponse, en permettant notamment de consacrer leur statut médical au travers de la formation initiale. C'est le sens des dispositions visant à intégrer la formation des sages-femmes au sein d'un cycle universitaire ou visant à créer une sixième année d'études, aboutissant à un diplôme d'État de docteur en maïeutique. De même, en autorisant les sages-femmes à mener une activité d'enseignement et de recherche parallèlement à leur activité professionnelle, le texte met fin à une particularité qui les distinguait des autres professions médicales. C'est pourquoi, nous voterons, bien sûr, cette proposition de loi qui va dans le bon sens, en l'accompagnant d'une invitation très forte en direction du Gouvernement ...
...sposer d'un système cohérent d'ici à 2027. De même, nous soutenons la création d'une sixième année d'études, qui, couplée à une refonte globale des premier et second cycles, permettra aux étudiants d'avoir un parcours plus cohérent et plus serein, et d'approfondir leurs compétences, tout en étant mieux préparés à la vie professionnelle. La création d'un statut de maître de stage universitaire en maïeutique, que nous avons ajoutée en commission par amendement, permettra également d'accompagner l'apprentissage des élèves sages-femmes sur le terrain. Il sera aussi question de concilier recherche, enseignement et pratique clinique pour l'ensemble des sages-femmes enseignantes-chercheuses, qu'elles travaillent à l'hôpital public, dans les établissements privés ou en ambulatoire, et je suis ravie de l'é...
...mes travaillant à l'hôpital. Cependant, il ne s'agit pas de leur seul lieu d'exercice et, même si nous saluons cette avancée majeure, je suis certaine qu'il faudra aller plus loin. Les secondes conséquences sont d'ordre pratique. Les sages-femmes sont les piliers de la santé des femmes, surtout dans les territoires ruraux. Il nous faudra donc tirer les conséquences du nouveau titre de docteur en maïeutique. Ce statut doit être une réalité, s'agissant notamment du droit de prescription, qui est actuellement limité s'agissant des sages-femmes. Par exemple, une femme nécessitant des antibiotiques pour traiter une infection urinaire pourra obtenir une ordonnance de la part d'une sage-femme si elle est enceinte, mais devra consulter un médecin si elle ne l'est pas. Nous assistons donc à un double gaspil...
... réponses à la hauteur de la considération que nous leur devons. À cet égard, je remercie notre collègue Annie Chapelier pour son implication dans ce dossier. Ce métier n'est pas anodin. Les sages-femmes accompagnent les mères et leurs bébés, participent à la transmission d'un lien tout à fait particulier. Et pourtant, selon l'Association nationale des étudiantes sages-femmes, sept étudiantes en maïeutique sur dix souffrent de symptômes dépressifs. Les burn-out sont fréquents et 27 % de ces étudiantes ont déjà pensé à arrêter leurs études ou à se réorienter. Épuisées par de longues études et touchant des salaires en inadéquation avec des conditions de travail difficiles, qui engendrent un stress, les sages-femmes craignent d'en arriver à maltraiter d'autres femmes et ont des raisons d'être inquiète...