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... réelle revalorisation salariale. Les mesures annoncées cette semaine par le M. ministre des solidarités et de la santé et la proposition de loi que nous adopterons, je l'espère, dans quelques instants viendront enfin mettre un terme à ce paradoxe. L'évolution de la formation en maïeutique constitue, en effet, une première étape pour revaloriser et réaffirmer le statut médical de la profession de sage-femme. À la différence de leurs homologues étrangères, notamment européennes, les sages-femmes françaises forment une profession médicale à part entière. Cette exception doit se refléter dans l'organisation de leur formation. Tel est le premier objectif de la proposition de loi, qui vise à parachever l'intégration universitaire de la formation des sages-femmes, alors que celle-ci aurait dû être finali...
...t indépendants soutient ; nous saluons l'engagement de Mme la rapporteure sur le sujet, engagement dont elle a constamment fait preuve depuis de nombreuses années. Toutefois, il nous faut également mener une réflexion sur l'attractivité de ces métiers et sur la précarité des contrats de travail qui y sont associés. Il n'est pas acceptable qu'au bout de cinq années d'études, la rémunération d'une sage-femme soit quelquefois si faible qu'elle doive cumuler les contrats précaires pour s'en sortir. Pourtant, dès 2011, la Cour des comptes préconisait déjà un parcours de soins dans lequel la sage-femme deviendrait vraiment le professionnel de premier recours en cas de grossesse et s'agissant du suivi gynécologique de prévention. D'autres sujets restent d'actualité. Le renforcement des effectifs en salle...
...ssionnalisation. En revanche, la reconnaissance de la valeur scientifique de leur métier fut lente et tardive. Pire, le faible investissement du champ obstétrique par les hommes explique en grande partie la marginalisation de ce savoir à la fois empirique et immense. Un tel phénomène a, encore aujourd'hui, des répercussions sur le manque de considération dont souffre la profession : le métier de sage-femme a paradoxalement perdu en autonomie à mesure qu'il gagnait en technicité, et il traverse désormais une vraie crise d'attractivité. C'est cette évolution qu'il nous faut corriger. En d'autres termes, il est temps de sortir les sages-femmes de l'entre-deux dans lequel elles se trouvent. Leur profession s'est en effet transformée sous l'effet d'avancées médicales mais aussi au gré des avancées soci...
... ambulatoire, nous nous interrogeons sur l'abandon du mécanisme de bi-appartenance à proprement parler, au profit d'un statut ad hoc pour les sages-femmes. Pour compléter cet éventail de mesures, il sera nécessaire, madame la ministre déléguée, d'attribuer aux sages-femmes des bourses doctorales ciblées sur la recherche en maïeutique. Enfin, le texte vise à mieux reconnaître l'activité de sage-femme comme médicale dans la nomenclature française : c'est un premier pas. De la même manière, nous saluons les revalorisations salariales qui ont été entérinées par accord en début de semaine, car il était plus que temps d'y procéder. Il reste cependant une question centrale, qui a trait au statut de sage-femme et à la distorsion qui existe entre libéral et hôpital. Une telle question n'est pas seco...
La profession de sage-femme est en attente d'une reconnaissance statutaire et salariale depuis de longues années. Cette année, les mobilisations des sages-femmes se sont multipliées et intensifiées pour exiger la reconnaissance de leur métier, qui se trouve en situation d'urgence absolue. Le week-end qui commence demain sera un week-end noir dans les maternités et, si rien ne bouge, les sages-femmes annoncent que la semaine...
Nous examinons ce matin une proposition de loi de notre collègue Annie Chapelier visant à faire évoluer la formation de sage-femme. Le sujet est vaste, cette profession, essentielle à plus d'un titre, ayant subi de profondes évolutions. Depuis plusieurs années, le mal-être grandit parmi les sages-femmes : manque de reconnaissance et difficultés de formation malgré des compétences de plus en plus nombreuses. De ce fait, le Gouvernement a agi avec méthode, en prônant le dialogue et la concertation avec les partenaires sociaux...
...alement assistée, rééducation périnéale, prévention sexuelle et reproductive. À ces tâches, il faut encore ajouter les nouvelles missions qui leur ont été confiées au cours de ce mandat : consultation en premier recours, IVG, contraception, vaccination, prescription d'arrêts de travail et de dispositifs médicaux, dépistage des maladies sexuellement transmissibles (MST), ainsi que leur fonction de sage-femme référente ou leur rôle dans les maisons de naissance. Puisque les compétences et les nouvelles technologies scientifiques et médicales évoluent, une mise en cohérence de leur formation dans un cadre rénové paraît nécessaire. En se focalisant sur la formation, ce texte évite deux écueils majeurs : sur la méthode, loin des mastodontes législatifs ou des propositions de lois erratiques, il se foca...
...es, surtout dans les territoires ruraux. Il nous faudra donc tirer les conséquences du nouveau titre de docteur en maïeutique. Ce statut doit être une réalité, s'agissant notamment du droit de prescription, qui est actuellement limité s'agissant des sages-femmes. Par exemple, une femme nécessitant des antibiotiques pour traiter une infection urinaire pourra obtenir une ordonnance de la part d'une sage-femme si elle est enceinte, mais devra consulter un médecin si elle ne l'est pas. Nous assistons donc à un double gaspillage, à la fois de l'argent des contribuables – étant donné que deux consultations remboursées sont nécessaires – et de temps médical ; puisque deux professionnels sont sollicités. Par ailleurs, puisque nous évoquons les compétences des sages-femmes, il est une question importante qu...
Aussi bien les femmes que les sages-femmes l'attendent : c'est un gage de leur compétence. Cette montée en compétences des sages-femmes, qui trouve une concrétisation grâce à cette proposition de loi, nous l'appelons tous de nos vœux. Eu égard aux besoins des femmes partout sur le territoire, et à la reconnaissance que nous devons à cette belle profession de sage-femme, elle est plus que jamais nécessaire. Mes chers collègues, c'est avec plaisir et détermination que le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés votera la proposition de loi.
...ructure hospitalière, ce qui fait craindre des fermetures de maternités. Ces dernières se sont pourtant longtemps développées, avant que, peu à peu, nous assistions à des fermetures de petites maternités dans les petites villes et les villes moyennes, au nom d'une vision de plus en plus concentrée des structures, ce qui peut placer les femmes dans des situations anxiogènes. Au fond, le métier de sage-femme est traversé de différents paradoxes. En effet, il subit une déconsidération dans l'Hexagone, alors que les sages-femmes françaises, par rapport à leurs consœurs européennes, disposent de compétences plus riches et sont investies de responsabilités plus lourdes. Les activités des sages-femmes s'étoffent depuis de nombreuses années : avec le manque criant de gynécologues, elles sont mêmes devenue...
... d'une carence de praticiens et de praticiennes, une occasion de favoriser ou de faciliter leur installation. Deuxièmement, la proposition de loi tend à conforter les compétences étendues des sages-femmes, avec la création d'un troisième cycle d'études universitaires, lequel permettra de coupler une activité de recherche et d'enseignement à une pratique clinique du métier. Surtout, l'activité de sage-femme sera désormais véritablement reconnue comme une profession médicale à part entière. Cela étant, ce texte répondra-t-il vraiment à la souffrance des sages-femmes, qui demandent avant tout l'amélioration de leurs conditions de travail, afin de garantir la sécurité et la qualité de prise en charge des patientes ? La proposition de loi intervient après l'annonce d'une augmentation salariale de 500 ...