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..., comme le disait très justement Pierre Vidal-Naquet, d'être les grands oubliés de l'histoire, celle d'hier comme celle d'aujourd'hui, et de constamment venir au second rang dans la conscience des nations. J'en veux pour preuve les promesses non tenues du traité de Sèvres de 1920, qui devait permettre la constitution d'un État kurde indépendant. J'en veux pour preuve le soutien apporté à Saddam Hussein par une bonne partie de l'Occident dans sa guerre contre l'Iran alors que son régime avait déjà commencé des actions génocidaires à l'encontre des Kurdes. J'en veux enfin pour preuve le sort de nos alliés kurdes de Syrie, lâchement abandonnés par les États-Unis, dans le silence général, et les représailles et les massacres commis par la Turquie, soi-disant notre alliée, et par ses supplétifs – s...
Car, chers collègues, le terme de génocide est, dans le cas des Kurdes d'Irak, parfaitement approprié ; à l'inverse de ce que je peux entendre ou lire ici et là, ils n'ont pas seulement été victimes d'une politique contre-insurrectionnelle menée par le gouvernement irakien de Saddam Hussein. Oui, ce régime qu'une partie de l'Occident soutenait dans sa guerre contre l'Iran a détruit de manière parfaitement délibérée, par des massacres de masse, une partie de la minorité kurde d'Irak, non pas en raison de ce qu'elle avait fait, mais uniquement parce qu'elle avait commis le crime d'exister ! Et ce n'est pas le groupe UDI et indépendants qui réécrit ou qui interprète l'histoire, mais b...
...nique but de provoquer la mort des habitants de cette ville kurde située au nord de l'Irak. Aujourd'hui encore, les stigmates physiques et psychologiques de ces atrocités persistent dans les esprits et les chairs d'une population traumatisée et souffrant souvent de graves problèmes de santé. Halabja n'est malheureusement qu'un exemple parmi d'autres des exactions commises par le régime de Saddam Hussein dans son combat contre les Kurdes, conduisant au massacre de milliers de personnes. Si elles n'étaient pas le seul instrument de mort des forces irakiennes, les armes chimiques ont joué un rôle tout particulier dans cette tragédie. Au-delà de l'émotion provoquée par le recours à ce type d'arsenal, la France était consciente de l'affront manifeste qu'il constituait et constitue encore aujourd'hui...
Nous sommes réunis aujourd'hui pour examiner une proposition de résolution, déposée par le groupe UDI et indépendants, qui vise à reconnaître le génocide des Kurdes en Irak, opéré sous le régime de Saddam Hussein. Ce sujet est particulièrement important alors que les crimes commis par ce régime ont conduit à décimer une grande partie de la population kurde sur ce territoire. Entre les années 1970 et 1990, ce sont ainsi près de 90 % des villages kurdes qui sont détruits, pas moins de 1,5 million de paysans qui sont internés et 400 000 Kurdes qui sont tués. Face à ce bilan dramatique, le groupe Mouvement d...
...ez également dit que parce qu'il existait un nouveau pouvoir, et heureusement, il ne faudrait pas s'occuper du génocide perpétré par le pouvoir précédent. Je ne comprends pas la logique. La reconnaissance ou la dénonciation du génocide gênerait, avez-vous dit, nos relations avec l'État irakien – mais je n'imagine pas que l'actuel régime irakien se sente responsable du génocide perpétré par Saddam Hussein ! On voit bien que les arguments tournent et retournent autour du pot, pour dire avec beaucoup d'émotion combien nous sommes reconnaissants aux Kurdes, mais que nous n'irons pas jusqu'à reconnaître le génocide dont ils ont été victimes. Je ne le comprends pas. Vous pouvez mesurer l'horreur, mais vous refusez de la qualifier, de la nommer, comme nous l'avons pourtant fait pour le Rwanda, ainsi qu...