22 interventions trouvées.
...s, assénées, unanimement partagées. Les stratégies actuelles ne sont pas à la hauteur ; la réduction drastique du volume de plastique employé doit en être le cœur. L'enjeu est tel que de nouvelles formes de gouvernance doivent être adoptées. C'est le sens de la proposition de loi que je présente aujourd'hui. En s'attaquant à ce qui fait que le plastique est abondant et peu cher, c'est-à-dire le pétrole, elle entend stopper la fuite en avant. En proposant la création d'une agence nationale spécialisée, elle a pour ambition de donner des moyens de pilotage à une stratégie de reprise en main du plastique. En s'appuyant sur les dispositions déjà prises en France et en Europe, elle démultiplie leur efficacité. Tout le monde conviendra en particulier que les états généraux de l'emballage seront une é...
...res pays doivent également faire des efforts. Je pense que nous devons montrer l'exemple et accélérer. C'est ce que propose ce texte, défendu par notre collègue François-Michel Lambert. Il est novateur en ce qu'il fixe une nouvelle ambition : celle de la transformation de nos modes de production pour réduire notre dépendance aux polymères. D'autres voient dans l'interdiction du plastique issu du pétrole à l'horizon 2030 une utopie irréalisable et non souhaitable. Rappelons-leur que des dérogations resteraient possibles pour certains produits essentiels et que des solutions alternatives à l'usage de ces plastiques existent. J'entends aussi ceux qui redoutent qu'une telle mesure favorise, par élimination, les plastiques biosourcés, dont l'impact sur l'environnement est aussi problématique. Je rec...
...s doter d'une feuille de route vers le zéro plastique. Pour atteindre nos objectifs, lutter contre les influences économiques et accroître nos connaissances, nous proposons de nous appuyer sur une agence nationale du plastique. Le présent texte dessine ainsi une stratégie globale, avec un objectif, une méthode et un outil, l'agence. En définitive, avec ce texte, nous voulons rompre le lien entre pétrole et plastique, valoriser le recyclage et surtout sortir de l'âge du tout plastique.
Nous partageons tous l'objectif de lutte contre la pollution plastique poursuivi par la proposition de loi et nous saluons votre travail, monsieur le rapporteur. Mais les solutions que celle-ci propose ne sont pas les bonnes ; elle ne permettra pas de doter la France d'outils réellement efficaces. En entendant favoriser une stratégie nationale « zéro plastique pétrole », ce texte s'avère être la porte ouverte aux bioplastiques, qui n'ont pas grand-chose de bio : ils peuvent être constitués de résines plastiques jusqu'à 75 % et contiennent de nombreux additifs. De plus, ils nécessitent l'occupation de terres agricoles vivrières, une importante consommation d'eau et d'énergie, et ne sont pas recyclables puisqu'il n'existe aucune filière de traitement spécifique....
...cés en France en 2030 n'infléchira pas la trajectoire de la pollution plastique. Un rappel de chimie permet de le démontrer. Les polymères sont de longues molécules constituées d'atomes de carbone – imaginez des colliers de perles, chacune d'entre elles représentant l'un de ces atomes. Pour l'essentiel, le carbone des polymères utilisés pour la fabrication des plastiques provient actuellement du pétrole. La proposition de loi revient donc à dire qu'à partir de 2030, le carbone des polymères devra avoir une autre origine. La question qui nous est alors posée est de savoir quel pourrait être le nouveau gisement de carbone.
... Il en résulte que 81 % des plastiques mis en circulation deviennent des déchets au bout d'une seule année d'existence. Or l'impact néfaste du plastique d'origine fossile sur la biodiversité, sur le dérèglement climatique et sur la santé humaine est largement documenté. Notre groupe partage l'objectif d'une stratégie ambitieuse pour réduire la production et la consommation de plastiques issus du pétrole, ressource limitée dont l'usage place par ailleurs la France dans une situation de dépendance stratégique. Dans le cadre de l'examen de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, notre groupe avait d'ailleurs plaidé pour des mesures fortes permettant de réduire drastiquement – et le plus rapidement possible – notre dépendance. Nous saluons donc l'examen de cette ...
...entaires, un projet de loi de rattrapage permettant de corriger les erreurs et les oublis de la loi AGEC. Ce projet de loi devrait bien sûr être accompagné d'une étude d'impact sérieuse et d'une stratégie pluriannuelle de soutien à l'ensemble des filières économiques concernés. En attendant, même si nous partageons bien sûr l'objectif d'une stratégie plus ambitieuse contre les plastiques issus du pétrole et que nous saluons l'engagement constant et infatigable de M. le rapporteur sur ces sujets, le groupe Socialistes et apparentés s'abstiendra sur ce texte, à ce stade de la discussion parlementaire.
...profondeur, les animaux marins sont empoisonnés par le plastique. Pour toutes ces raisons, nous saluons la démarche engagée. Elle vise à accélérer le rythme, selon des modalités qui, nous le constatons, ont été contestées. Toutefois, elle nous semble inappropriée pour deux raisons majeures. En premier lieu, la disposition visant à limiter l'interdiction des plastiques à ceux produits à partir du pétrole est discutable. En effet, nous ne disposons pas d'étude d'impact évaluant l'ensemble des effets que pourrait avoir cette interdiction ciblée. En second lieu, d'autres mesures ne nous semblent pas non plus pertinentes, telle la création d'une énième agence dédiée au plastique, mission que plusieurs organismes assument déjà. En conclusion, le groupe UDI-I tient à remercier le groupe Libertés et te...
...es enjeux liés au recyclage. Nous ne pourrons pas réduire notre dépendance au plastique sans réunir autour de la table l'ensemble des acteurs concernés. Telle sera la vocation de l'Agence nationale du plastique, qui viendra pallier le manque d'expertise annuel sur le sujet dans les administrations publiques. En outre, elle garantira la bonne application de la stratégie nationale « zéro plastique pétrole » et du calendrier d'interdiction progressive des polymères fabriqués à partir du pétrole. La pollution plastique devient un sujet de préoccupation majeur pour nos concitoyens. Par manque d'ambition et de volonté politique, nous avons déjà perdu beaucoup trop de temps. Ne ratons pas le coche et profitons de l'élan actuel pour revoir nos modes de production et mettre fin au tout plastique. Vous a...
...ns l'air qu'on respire, dans l'eau que l'on boit, dans les aliments que l'on mange. Si le plastique pose problème à l'humain aujourd'hui, cela fait des années que nos millions de tonnes de plastique tuent faune et flore dans le plus grand silence des industriels qui essaient de couvrir leurs écocides par du greenwashing. Mais, au-delà du plastique, ce sont évidemment les produits issus du pétrole qui posent problème. L'absence d'action gouvernementale a un coût que nous payons très cher du point de vue économique et environnemental. En effet, pour aller plus loin, nous devons rapidement soutenir financièrement la recherche, afin de combler nos lacunes sur les conséquences de la présence des plastiques dans la nature. Nous devons agir avec d'autres pays car c'est un problème mondial, qui d...
...arcs naturels nationaux et régionaux ont été rendues possibles, c'est grâce à la création de l'Office français de la biodiversité (OFB) ; nous n'en serions pas là si nous nous étions contentés des structures existantes. S'agissant des fibres synthétiques textiles, j'aimerais donner quelques chiffres car je n'ai pas pu le faire tout à l'heure. Leur production accapare 1,35 % de la consommation de pétrole mondiale, soit plus que la consommation de pétrole dans toute l'Espagne, tous usages confondus. Le lavage des vêtements entraîne, quant à lui, le rejet de 500 000 tonnes par an de microfibres plastiques, notamment dans les océans et dans les récifs coralliens – et je remercie Philippe Gomès et Maina Sage pour leurs précisions, eux qui connaissent si bien la pollution marine du fait des spécificit...
...ortables de la prolifération des plastiques : leur masse totale serait deux fois supérieure à celle de tous les mammifères vivants et environ 80 % de tous les plastiques jamais produits subsistent dans la nature. Nous devons donc nous hisser à la hauteur des enjeux. Vous avez exprimé des inquiétudes sur le biosourcé. J'ai apporté quelques réponses : il ne pourra jamais se substituer au volume de pétrole actuellement utilisé. J'espère que tous ceux qui se représentent seront réélus et que tous ensemble, lors de la prochaine législature, nous pourrons imposer des barrières au biosourcé, quels que soient ses usages, afin qu'il soit employé à bon escient, là où il le faut, au lieu de venir détruire nos territoires et nos espaces naturels. Je vous remercie pour vos critiques extrêmement constructives...
Peut-être, mais il montre que vous avez compris que l'on ne pouvait continuer à recourir au pétrole, et je vous remercie de votre soutien. Sur le biosourcé, je me suis déjà expliqué. L'urgence est là, on ne peut pas se contenter d'avancer tranquillement. Cher Philippe Bolo, je ne saurais réduire votre engagement durant les cinq années de votre mandat à votre combat contre la pollution plastique, d'autant que je ne connais pas les actions que vous avez menées dans votre circonscription, mais c'...
Quelle que soit son origine, un polymère reste le même d'un point de vue technique. Ce que je veux privilégier, c'est une approche économique. Aujourd'hui, si le plastique est extrêmement abondant, c'est qu'il est peu cher à produire pour la seule et unique raison que le pétrole coûte peu. J'anticipe sur la discussion des amendements, mais j'ai bien vu que certains de ceux déposés par le groupe UDI-I visent à recourir à la fiscalité, car leurs signataires ont bien compris que pour freiner la croissance immodérée du plastique, il était nécessaire de renchérir son coût. Pour ma part, la voie que je propose est d'imposer plus de contraintes, ce qui le rend aussi plus onéreu...
Cet article vise à interdire dès le 1er janvier 2030 le plastique à base de pétrole. Nous y sommes défavorables car, comme je l'ai dit tout à l'heure, il manque sa cible : les plastiques biosourcés polluent souvent tout autant que les autres et ne sauraient donc constituer une solution alternative, d'autant qu'ils représentent seulement 1 % de la production. Dans notre vie quotidienne, les plastiques traditionnels sont performants et compétitifs ; pour le constater, cher collègu...
L'article prévoit d'interdire à partir du 1er janvier 2030 les « polymères fabriqués pour tout ou partie à partir de pétrole ou de produits pétroliers ». Or, depuis des années, la filière de la plasturgie s'adapte : les entreprises développent l'écoconception, le recyclage, leur but étant que tout emballage puisse être valorisé après son utilisation. Cette interdiction compromettrait leurs initiatives ; c'est pourquoi nous demandons sa suppression.
Nous en avons discuté brièvement tout à l'heure : évidemment, ce report n'est pas de nature à me satisfaire. La commission a rejeté cet amendement, mais le principal intérêt de l'article réside dans le signal que nous devons envoyer en vue de mettre fin à l'addiction aux plastiques issus du pétrole ; même si 2050 constitue peut-être une échéance trop éloignée, il importe avant tout de faire vivre le débat. J'émettrai donc, à titre personnel, un avis de sagesse.
Le présent texte va trop vite, dit-on. Sur ce point, je veux apporter un éclairage purement économique et financier. À la proposition qui est faite d'interdire la production de plastiques à base de pétrole, on objecte que les entreprises ne sont pas en mesure de trouver une autre solution dans l'intervalle. Je voudrais porter à la connaissance de ceux qui ne l'auraient pas lu un courrier daté du 3 février par lequel BlackRock, premier gestionnaire d'actifs au monde – 10 000 milliards de dollars d'encours –, avertit ses clients que les marchés financiers vivent les prémices du tremblement de terre d...
Dans ma pensée comme dans celle des cosignataires du texte, le plastique biosourcé doit supplanter le plastique pétrosourcé ; néanmoins, pour dissiper une certaine confusion, cet amendement vise à exclure du champ de l'interdiction les plastiques recyclés, qui, même s'ils sont généralement obtenus à partir de plastiques pétrosourcés, ne contreviennent pas à notre approche « zéro plastique pétrole ».
Il est clair, comme je l'avais précisé en introduction, que la production de certains polymères plastiques nécessitera toujours l'utilisation de pétrole vierge. Le présent amendement vise donc à permettre à l'exécutif qui sera en responsabilités en 2030, et au-delà, de définir des exceptions à l'interdiction générale, prévue par la loi, de fabrication de plastique à base de pétrole vierge. Je précise que cet amendement a été repoussé par la commission.