4 interventions trouvées.
...résent trop reléguée au second plan. Si nous saluons le travail d'identification des problèmes réalisé par nos collègues, nous regrettons néanmoins que le texte n'y réponde pas tout à fait judicieusement. Ainsi, il a été dit que cette proposition de loi entendait s'inspirer des méthodes employées dans le monde du travail. Or ce parallèle nous semble poser problème. Des méthodes employées sur les adultes ont certes pu faire leurs preuves,…
... prévention, qui est essentiel, avec la sensibilisation de tous les acteurs. Il importe, en outre, de poser un interdit en créant un délit autonome de harcèlement scolaire. Pour avoir été, ces dernières années, à la rencontre des élèves dans plusieurs établissements, je puis vous dire que, pour eux, le harcèlement est une notion qu'ils entendent assez souvent, mais qu'ils rattachent au monde des adultes, sans se rendre compte que le harcèlement les touche eux aussi. Lorsqu'on leur dit qu'il y a dans chaque classe deux, trois ou quatre élèves harcelés, leurs visages expriment leur étonnement et on réalise qu'ils ne se rendaient pas compte de ce que certains de leurs camarades pouvaient vivre au quotidien. Je tiens à vous remercier vous aussi, monsieur le ministre car, si beaucoup a été fait ces...
...seaux sociaux, il était essentiel d'impliquer plus largement les plateformes et les fournisseurs d'accès dans la lutte contre le harcèlement. Pour l'ensemble de ces raisons, le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés votera bien évidemment en faveur de la proposition de loi de notre collègue Erwan Balanant. C'est tous ensemble que nous permettrons à nos enfants de devenir des adultes épanouis, confiants et responsables.
...rmette de lutter contre le harcèlement scolaire, d'autant qu'il existe déjà dans notre arsenal législatif pénal des dispositions relatives au harcèlement moral et au cyberharcèlement. La difficulté d'une telle disposition réside également dans le fait que très peu d'élèves déposent plainte puisque le harcèlement est encore mal identifié et que les victimes n'osent pas parler de leur situation aux adultes. Comment cette disposition essentiellement répressive pourrait-elle encourager les enfants à parler aux adultes, parce que c'est bien de cela dont il est question ? Par ailleurs, nous sommes inquiets de la dureté des sanctions prévues : trois ans de prison et 45 000 euros d'amende et jusqu'à dix ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende en cas de tentative de suicide. Les élèves harceleurs...