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...tion nécessaire à leur survie. L'approche consistant à opposer les territoires entre eux selon qu'ils sont métropolitains, urbains, ruraux ou littoraux a contribué à la situation qui nous préoccupe aujourd'hui. La réponse doit être globale. Il faut envisager un dispositif à l'instar de ce qui a pu inspirer, à d'autres époques et dans d'autres domaines, les plans Marshall, les zones franches, les quartiers prioritaires ou autres dispositifs de même nature. Il faut des mesures fortes, parfois courageuses, et à tout le moins efficaces. S'agissant des activités commerciales et tertiaires, l'urgence implique de décréter un moratoire sur les nouvelles constructions et extensions en périphérie des villes, afin de stopper l'implantation massive et sauvage de mètres carrés commerciaux et de bureaux. En...
...t les lieux de loisirs, ce qui s'apparente à une double discrimination, sociale et spatiale. Cet étalement urbain est aussi aberrant sur le plan écologique, et la politique de transports ne pourra plus résoudre la question si cet étalement urbain anarchique continue de se développer. Il faut donc imposer le respect d'une mixité fonctionnelle dans tous les projets urbains et disposer, dans chaque quartier, de l'ensemble des fonctions nécessaires à la vie en ville : logement, emploi, services publics et espaces verts doivent se situer à une distance raisonnable, à pied, dans chaque bassin de vie. Il faut refuser notamment le développement aberrant des pôles de compétitivité. Le corollaire de cette exigence est le droit à la centralité, par exemple le droit de faire ses courses dans les centres-vil...
Les habitants des départements ruraux ont le sentiment, depuis plusieurs années, que l'État a concentré son action sur les grandes villes et leurs quartiers difficiles, notamment dans le cadre de la politique de la ville. Si ce travail était indispensable, un aménagement équilibré du territoire suppose aussi un soutien aux villes moyennes. Une ville moyenne, c'est « la ville d'à-côté » pour tous les villages qui l'entourent. Tantôt sous-préfecture, tantôt chef-lieu de canton, elle rayonne sur un bassin de vie. Elle réunit l'offre de soins, l'offre ...
...t-il nous aider. Je m'appuierai sur un seul exemple : les zones franches. Monsieur le ministre, un bilan en a-t-il été tiré ? À Béziers, l'échec est total. Elles ont vidé le centre-ville des professions libérales et des petites entreprises. Elles ont accéléré la paupérisation du coeur de ville sans résoudre, loin s'en faut, ni le problème du chômage ni celui de l'intégration des habitants de ces quartiers. Cela n'a pas empêché l'État de les reconduire en 2016, contre l'avis du maire et des acteurs économiques locaux et alors même que notre centre-ville est un quartier prioritaire d'intérêt national. Le constat est le même à Montpellier : on retrouve par exemple dans le quartier de La Paillade toutes les études d'huissier de la ville, barricadées derrière des grillages et des systèmes de vidéosur...