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Cet amendement, rédigé en concertation avec l'Association de protection des chemins ruraux, a pour but de mieux encadrer tout échange de parcelles qui aurait pour objet de modifier le tracé ou l'emprise d'un chemin rural, en instaurant la tenue d'une enquête publique avant ledit échange. Il s'agit ainsi de renforcer la démocratie locale et de mieux associer les usagers des chemins communaux aux décisions y ayant trait.
Je voudrais compléter les propos de Jean-Pierre Cubertafon et de Mme Bureau-Bonnard. On a souvent l'occasion de dire que lorsqu'on légifère, la main doit trembler. Elle doit d'autant plus trembler quand on prend la décision de changer l'assise ou la propriété d'un chemin rural. Pour quelles raisons ? Tout d'abord, parce que le chemin rural est l'exemple même d'un patrimoine issu de la main de l'homme, qui a modelé les paysages au cours des siècles. N'oublions jamais que les paysages sont le résultat de l'activité humaine. La deuxième raison est l'origine multiple des chemins ruraux. Certains font partie du domaine public de la commune ; d'autres, de son domaine privé....
Tout le monde ici est attentif et soucieux de préserver les chemins ruraux dans l'ensemble du territoire national. Toutefois, comme je l'ai dit en commission, la procédure d'enquête publique représente parfois une lourde charge pour de petites communes ; or les questions soulevées par ces amendements concernent souvent de petites communes rurales.
Je ne suis ni habitant ni élu de Paris, mon cher collègue, je suis comme vous élu d'un territoire rural. En l'état du droit, une enquête publique est nécessaire uniquement pour la vente d'un chemin rural ; elle a pour objet de vérifier qu'il n'est plus affecté au public, afin de permettre son transfert de domanialité. Elle n'aurait pas de sens en matière d'échange de parcelles, puisque le but de l'échange est de conserver l'affectation au public et la continuité de l'itinéraire concerné. L'articl...
Madame la ministre, monsieur le rapporteur, je ne parlais pas de Paris avec de mauvaises intentions. Je soulignais simplement que les chemins ruraux sont dans les zones rurales. Moi aussi j'ai été maire ; nous sommes nombreux à l'avoir été. J'habite dans une région de bocage, dans laquelle la question des chemins ruraux est très importante. Heureusement, il y a trente ans, toutes les communes ne se sont pas mises à les vendre. Grâce à cela, nous avons aujourd'hui des réseaux de chemins de randonnée qui concourent à l'attractivité de nos territoires. Une enquête publi...
Le sujet des chemins ruraux préoccupe beaucoup de nos concitoyens dans une France qui est toujours rurale, malgré la forme d'exode que nous avons connue. Nous sommes très attachés au maintien du caractère rural de notre pays ; le monde rural est riche, notamment de ses chemins ruraux, qui offrent les différents usages que vous avez évoqués. L'article 27 ter , tel qu'adopté en commission, introduit dans le code rural et de la pêche maritime, un nouvel article L. 161-10-2, après l'article L. 161-10-1...
... être raccourcie. Mais n'oublions jamais qu'une enquête est en tout premier lieu ouverte lorsqu'une opération est susceptible d'affecter l'environnement, ce qui est notamment le cas lors de la vente de chemins ruraux traversant plusieurs communes. Je soutiens – cela a été démontré par mon collègue Dufrègne – que si un échange de parcelles a pour objet de modifier le tracé ou l'emprise d'un chemin rural, les conséquences sur l'environnement peuvent être considérables. S'il y a échange de parcelles, on supprimera le chemin pour agrandir une parcelle, par exemple ; sinon, il n'y aurait aucune raison de procéder à l'échange… Or l'opération se fera au détriment de la végétation sur la parcelle ou sur le chemin que l'on supprime, même s'il est simplement déplacé, car cela portera moins préjudice à l'...
...uerai pas la pratique que j'ai pu en avoir en ma qualité de maire ou dans le cadre du bureau d'études où j'ai travaillé, puisque nous étudiions également les aliénations ou les échanges de parcelles. La question est de savoir si nous devons prévoir une enquête publique dans le cadre de l'échange de parcelles ou, plus exactement, de la modification cadastrale, pour assurer une continuité du chemin rural. Si nous l'instaurons dans ce cadre, il n'y aura pas davantage de personnes qui s'intéresseront à ce sujet.
Je vous le dis clairement, c'est une question de pratique. Par ailleurs, nous constatons tous que l'objectif des procédures est de garantir la continuité du chemin rural et de l'activité publique. N'importe quel élu, maire de n'importe quel type de commune, lorsqu'il procède à un échange de parcelles, a pour but de maintenir la cohérence du tracé du chemin rural. Ainsi, par défaut, il assure la continuité du chemin. Dans la pratique, il est très rare que ce ne soit pas le cas. Depuis une vingtaine d'années, j'analyse ces sujets dans le cadre de mon activité au bu...
…et l'effectivité du chemin rural. L'enquête publique n'apportera rien de plus, car l'objectif est celui de la continuité et de la conservation des chemins publics. Même si nous avons tous été interpellés par les associations, par nos concitoyens, je considère que la logique est celle de la continuité du chemin public, de la conservation de l'environnement, autant d'éléments qui, par définition, ne seront pas modifiés par une enq...
Ce n'est pas un argument ! Et surtout, vous insistez essentiellement sur une dimension – que je comprends, pour l'avoir vécue en tant que maire en milieu rural, et je sais qu'il en va de même pour vous, puisque nous nous trouvons dans des situations comparables : la dimension économique. J'ai moi-même très longtemps été concentré sur l'aspect économique de l'activité agricole, mais les prises de conscience et les changements nous conduisent à sortir de l'état d'esprit visant à accorder la priorité, au nom de la productivité et de la rentabilité – ce que...
Je vais vous exposer ma méthode, qui vaut ce qu'elle vaut mais qui devrait pouvoir s'appliquer dans toutes les mairies. Lorsque se posait une question relative à un chemin rural, je prenais le cadastre napoléonien, c'était mon juge de paix.
Je rejoins le rapporteur : dans la plupart des cas, il y a d'abord débat au sein du conseil municipal, puis la mesure est affichée. On en parle beaucoup – le foncier est un sujet qui intéresse énormément dans nos communes – et on réunit les parties. Des recours sont possibles. Mais n'allons pas jusqu'à rendre obligatoire une enquête publique, pour un chemin, même rural. Ne banalisons pas ce type de procédure, lourde, à tout bout de champ !
La non-utilisation d'un chemin rural par le public ou les riverains conduit à sa désaffectation et permet son aliénation, comme lorsqu'il est envahi par la végétation. Toutefois, la jurisprudence a été remise en cause par la cour administrative d'appel de Nantes dans un arrêt du 20 septembre 2020, considérant qu'un chemin rural encore utilisé par des promeneurs pouvait être aliéné. Le tribunal administratif de Nancy en a jugé de mêm...
De même que notre collègue Sophie Métadier, je crois que préserver nos chemins ruraux suppose qu'on s'en donne les moyens ; or l'article 27 ter n'apporte pas toutes les garanties nécessaires. Cet amendement précise donc, notre collègue vient de le dire, qu'un chemin rural encore utilisé par le public ou les riverains, régulièrement ou non, ne peut être aliéné. En outre, il donne la possibilité aux communes d'interrompre l'aliénation après enquête publique, ce que la jurisprudence ne permet pas.
Le dernier point évoqué est satisfait, comme, il me semble, cela a été précisé en commission. Plus largement, ces amendements proposent d'empêcher la vente d'un chemin rural qui serait encore emprunté, que cet usage soit régulier ou non. Ils ont été rejetés par la commission. Un chemin rural ne peut être vendu que s'il n'est plus affecté au public, ce qui d'ailleurs fait l'objet d'une enquête publique préalable. Le critère que vous proposez est donc trop large car il ne vise pas l'affectation au public mais le simple fait que le chemin soit emprunté régulièrement ou ...
Afin d'accompagner l'élargissement du fonctionnement des établissements publics fonciers (EPF) et de relier cet outil à l'ORT ou au PPA, je propose d'étendre le champ de l'article à des procédures un peu plus rurales que ne le sont les grandes opérations d'urbanisme (GOU) : cela donnerait une possibilité d'action supplémentaire aux EPF. L'ensemble des groupes de La République en marche et du Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés défendent cette évolution qui compléterait les dispositifs d'habitat, de restructuration et de planification de logements, dont nous parlons depuis trois ou quatre j...
J'abonde dans le sens de M. Cazeneuve. J'aimerais avoir l'assurance, madame la ministre déléguée, que contrairement à ce que certains affirment localement, la loi « climat et résilience » ne signe pas la fin du développement des territoires ruraux et de la constructibilité en milieu rural. Ces précisions s'imposent, car nous entendons encore, chaque fois que nous nous rendons dans nos territoires ruraux, qu'il n'est plus possible d'y construire. Pour avoir suivi les débats du projet de loi « climat et résilience », je pense pouvoir dire que tel n'est pas le cas ; et pour avoir une formation d'urbaniste, je sais qu'une application territoriale est largement possible. Pourriez-vous ...
...culté, car un travail d'anticipation a été mené. Les communes qui n'ont pas pris la peine d'effectuer ce travail démocratique avec les habitants, pour coconstruire une réflexion sur les zones à urbaniser, rencontrent les pires difficultés. Je le répète : il faut du temps. Accorder un délai supplémentaire ne supprimera pas toutes les difficultés, mais les réduira. Par ailleurs, une petite commune rurale peut avoir d'immenses difficultés à déterminer avec précision la parcelle qui doit être constructible. La démarche est compliquée et sujette à conflit ; elle peut aboutir à des résultats injustes, avec les problèmes qui en découlent. Je n'ai pas eu le temps de déposer un amendement en ce sens mais, dans la loi « climat et résilience », plutôt que d'identifier des parcelles à urbaniser, il aurait...
Il impose de tenir compte des zones de revitalisation rurale : certaines communes ont en effet perdu de la population, dans des circonstances particulières. L'intégration des zones de revitalisation rurale s'effectuera sans doute aisément au niveau des communautés de communes, mais sera nettement plus difficile aux niveaux du SCOT et de la région. Voilà où réside la difficulté. Contrairement à une idée répandue, le poids des métropoles et des grandes vill...