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... dont elle procède ait été définitivement votée par le Parlement ? Comment cette plateforme pourrait-elle garantir l'égalité entre les étudiants puisque, désormais, le diplôme national du baccalauréat n'est plus le ticket d'entrée dans l'enseignement supérieur ? Comment pourrait-elle garantir l'égalité des futurs étudiants alors qu'elle introduit, malgré vos dénégations, une sélection entre les élèves fondée sur des critères opaques, variables d'une région, d'un établissement à l'autre ? Comment pourrait-elle garantir l'égalité entre les étudiants alors que ces critères de sélection ne seront pas tant académiques que psychologiques ou sociaux ? Alors que l'enseignement supérieur est un droit dont doivent pouvoir jouir les jeunes citoyens, sans autre condition que l'obtention du baccalauréat...
...éducation physique et sportive – , pour les psychologues de l'éducation nationale, mais aussi pour les postes de conseillers principaux d'éducation, avec une baisse d'environ 20 % en moyenne entre 2017 et 2018. Il s'avère que ces décisions comptables ont des conséquences très réelles et très graves pour ce qui concerne les conseillers d'éducation, les CPE. Par exemple, le 19 décembre dernier, un élève a agressé l'une des deux conseillères principales d'éducation du collège Pablo-Neruda de Pierrefitte-sur-Seine – dans le département de la Seine-Saint-Denis, que vous connaissez si bien. Les enseignants se sont mis en grève immédiatement, avant les vacances de Noël, puis dès la rentrée. Ils ont été soutenus par les parents d'élève, qui ont bloqué l'entrée du collège toute la semaine dernière, mêm...
...la première fois. La pénurie d'enseignants formés engendre des situations de plus en plus inacceptables dans le recrutement au sein de l'éducation nationale. Ce recours aux enseignants sous contrat n'est bon pour personne, pas pour les enfants, notamment, qui ne reçoivent pas un enseignement digne du service public. Nawal, vingt-sept ans et enseignante en CM1, rapporte au Figaro : « Ce sont les élèves qui, au fur et à mesure, m'ont indiqué où ils en étaient dans le programme. » Elle explique comment elle a remédié à son inexpérience : « Pour les évaluations, j'ai cherché sur internet. Je suis tombée sur des blogs de profs qui expliquaient leurs méthodes. » La précarisation et la pénibilité du métier d'enseignant sont les conséquences de telles pratiques de recrutement. Jocelyne François, re...
...de drogue sont fréquents. La représentation nationale doit affirmer que la place de ces jeunes est à l'école et non dans la rue. C'est pourquoi nous demandons que les jeunes migrants soient scolarisés dès leur accueil temporaire et que cette scolarisation soit une priorité absolue tant pour les services de l'aide à l'enfance que pour les CASNAV – les centres académiques pour la scolarisation des élèves allophones nouvellement arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs. Il est intolérable que des services refusent à un être humain, comme on l'a vu récemment, sa qualité de mineur, au seul motif que son courage à fuir son pays apporterait la preuve de sa maturité. Monsieur le ministre, quels moyens indispensables comptez-vous mettre en place pour garantir l'accès à l'éc...
Monsieur le ministre, notre système éducatif est fondé sur cinq grands principes : la liberté de l'enseignement, la gratuité, la neutralité, l'obligation scolaire et la laïcité. J'en ajouterai un sixième : l'égalité des chances. L'école de la République doit permettre à chaque élève de construire son avenir et de prétendre occuper toutes les positions sociales. Tel est l'un des objectifs du Gouvernement et des parlementaires de La République en marche : garantir la réussite de tous nos enfants et l'excellence de chacun. C'est ainsi, monsieur le ministre, que vous avez engagé de nombreuses réformes. Votre politique d'éducation prioritaire est ambitieuse, novatrice, et doit p...
...cultés récurrentes à pourvoir les postes d'enseignants, en particulier quand ceux-ci ne travaillent pas à temps complet. Au lycée de Terrasson-Lavilledieu, en Dordogne, le recrutement tardif d'un professeur de mathématiques sept semaines après la rentrée scolaire – soit sept semaines sans cours de maths pour plusieurs classes – avait suscité à juste titre une grande inquiétude des parents et des élèves en début d'année scolaire. Ces problèmes de recrutement dans les établissements ruraux risquent de devenir de plus marqués s'agissant des postes à temps partagé entre deux ou trois établissements, faute d'attractivité suffisante et de prise en charge de frais de transport conséquents. Les élèves y subissent tout au long de l'année des interruptions d'enseignement en raison d'absences de profess...
Monsieur le ministre, la santé est l'affaire de tous ; elle est une priorité pour notre pays, en particulier pour l'avenir des jeunes générations. L'école, tout en formant les adultes et les citoyens de demain, joue un rôle essentiel dans le suivi de la santé des élèves. Nous savons qu'il est important et bénéfique d'aborder les sujets d'éducation à la santé dès le plus jeune âge. Or il s'avère difficile de respecter les obligations de suivi. Par exemple, certains enfants scolarisés ne bénéficient pas d'une visite médicale à six ans, non en raison de moyens financiers limités mais faute de médecin scolaire, ce qui soulève la question de l'attractivité de cette...
...'égalité des chances. Mais de quelle égalité parle-t-on quand l'école échoue à offrir à tous ses enfants les mêmes possibilités d'émancipation grâce à la lecture ? Outre-mer, le taux d'illettrisme est quatre à quatorze fois supérieur à la moyenne hexagonale. Pour en avoir une idée, sachez que près de 75 % des jeunes mahorais éprouvent des difficultés en matière de lecture et que ce pourcentage s'élève à 45 % en Guyane et 30 % aux Antilles, contre 12 % en Seine-Saint-Denis. Cette situation s'explique en partie par le fort taux de pauvreté constaté outre-mer – comme on sait, le niveau de vie influe sur l'illettrisme et les habitudes de lecture. Mais elle s'explique aussi par les conditions d'enseignement qui prévalent sur ces territoires, très éloignées des standards hexagonaux. Outre l'accessib...
... la République est notre bien commun, mais elle n'en est pas pour autant uniforme. Je veux, à ce propos, évoquer l'école en milieu rural pour vous permettre de compléter positivement vos propos sur ce thème. Lors de votre venue à Cahors, à l'occasion de la Conférence nationale des territoires, vous avez pu avoir un bref aperçu de la situation dans le Lot. L'an prochain, ce département perdra 357 élèves, si bien que 22 postes, selon les estimations, devraient y être supprimés – les discussions s'engagent avec le directeur départemental de l'éducation nationale. Cette perte de vitesse, s'agissant du nombre d'élèves, est une vieille histoire pour le Lot, et nous ne pourrons y remédier, nous, élus et acteurs des territoires, en l'espace de deux, trois ou même cinq ans ; il nous faudra au moins dix...
...s français était en chute libre depuis trente ans. À ce constat, un récent article du Parisien est venu ajouter une vérité des plus alarmantes : les enseignants ont eux-mêmes de grosses faiblesses dans la maîtrise de la langue française. Il s'agit là, en vérité, d'un sujet très préoccupant. Si les enseignants ont du mal à écrire le français correctement, il y a forcément des conséquences sur les élèves et l'apprentissage qu'ils suivent. Si les enseignants font des fautes d'orthographe et de grammaire, les élèves les reproduiront. Or, vous le savez, la bonne maîtrise de la langue et de l'orthographe est une nécessité, ces éléments contribuant, entre autres, à assurer l'appartenance à la société. Ce constat d'une baisse de niveau chez les enseignants n'est pas acceptable, ni pour nous ni certai...
...es meilleurs profils vers les métiers de la transmission mais aussi de la création du savoir est un enjeu fort pour accéder à l'économie d'aujourd'hui, économie du progrès et de la connaissance. Or la France souffre actuellement d'un déficit d'attractivité des métiers de l'enseignement, si bien qu'il est fort difficile d'y attirer les meilleurs d'une génération. Le salaire moyen d'un enseignant s'élève à 2 461 euros net, et nos marges budgétaires sont très contraintes pour jouer sur le levier financier. Le sentiment de perte de sens est bien présent dans le corps professoral. Dans son rapport publié le 4 octobre dernier, la Cour des comptes dresse un tableau sévère de la gestion des enseignants : affectation de débutants dans les établissements difficiles, absence de gestion globale pluriannue...
...ublique lui-même a saisi cet enjeu en déclarant, dans son discours de la Sorbonne, qu'il souhaitait que chaque étudiant parle deux langues européennes d'ici à 2024. Les régions frontalières sont des lieux privilégiés pour favoriser la pratique d'une langue étrangère et mener des expérimentations. Dans des zones comme la Savoie, les Pyrénées ou l'Alsace, nous devrions tout faire pour que tous les élèves suivent des cursus bilingues, lesquels représentent de surcroît une chance unique d'intégrer d'autres marchés du travail. Pour atteindre cette ambition dans un délai proche – 2024 – , nous devrions déjà atteindre un taux de près de 100 % d'enseignement bilingue, particulièrement dans les régions frontalières. Malheureusement, nous sommes encore loin du compte. À titre d'illustration, dans le Ha...
... ? Les mesures de revalorisation de carrière ont été les bienvenues pour pallier cette crise profonde du recrutement, mais peuvent-elles suffire à redonner de l'attractivité à un métier dont l'image a été singulièrement écornée, en trente ans, par la complexité accrue des conditions de travail, avec les faits de violence, les classes surnuméraires et les relations parfois complexes avec certains élèves ou parents ? Que prévoit donc le Gouvernement pour remédier de façon efficace et pérenne à ces problèmes de recrutement, alors que l'éducation reste le pilier indispensable et la priorité de notre démocratie pour former à la citoyenneté et aux valeurs de la République ? Je vous remercie pour votre volontarisme, monsieur le ministre.
...ses, dans l'enseignement privé. Dans un département comme le mien, où la demande d'enseignement privé est forte, il semblerait en effet que, lors de la création d'un nouvel établissement, l'éducation nationale ne fournisse pas de nouveaux moyens en effectifs d'enseignants mais qu'elle retire ceux-ci d'un établissement d'enseignement privé existant. Cela reviendrait à augmenter le nombre global d'élèves tout en maintenant le nombre de professeurs, ce qui constituerait évidemment une dégradation des conditions d'enseignement. Pour garantir la liberté de choix d'enseignement, il doit, me semble-t-il, y avoir égalité entre les uns et les autres. Je voulais vous interroger sur ces situations, que j'ai pu rencontrer et qui m'ont paru objectivement anormales et contraires aux principes défendus par l...
... de grande valeur. En voici un exemple : l'école de la commune rurale de Cigné, située dans ma circonscription, en Mayenne. Cette école bénéficie de deux classes et d'un enseignement de grande qualité. Les enfants y apprennent dans d'excellentes conditions, grâce à un effectif réduit qui permet le respect des rythmes d'apprentissage et à une meilleure prise en considération des besoins de chaque élève, avec la souplesse des classes multiniveaux. Or il est envisagé de fermer cette école pour la regrouper avec celle de la commune centre d'Ambrières-les-Vallées. Si cela devait arriver, la moyenne d'enfants par classe monterait à trente, bien au-delà de la référence de l'éducation nationale, soit vingt-trois élèves. Cela aurait pour conséquences une baisse de la qualité de l'apprentissage, un allo...
Monsieur le ministre, la rentrée 2017 avait été placée sous le signe de l'« école de la confiance ». Fondée sur quatre grandes mesures, celle-ci comptait le dédoublement des classes parmi ses axes principaux. Le but était de former des classes de douze élèves en cours préparatoire et cours élémentaire de première année dans les réseaux d'éducation prioritaire et les réseaux d'éducation prioritaire renforcés, afin de combattre les difficultés scolaires en agissant à la racine, c'est-à-dire dès les premières années d'apprentissage des savoirs fondamentaux. Si ces mesures sont louables, il semble que la mise en oeuvre du dispositif se heurte à des diffi...
... par les professeurs, qui s'estiment parfois insuffisamment soutenus par leur direction ? Je ne prendrai qu'un exemple récent : celui du lycée Joseph-Gallieni à Toulouse. La moitié de ses enseignants ont lancé un appel au secours mardi dernier et réclament un véritable « plan Marshall ». Reprenons leurs griefs : agressions verbales et physiques qui se généralisent et se banalisent ; intrusions d'élèves extérieurs qui viennent semer le trouble et commettre des infractions ; vols en classe et à l'internat ; généralisation de bagarres violentes dans l'enceinte de l'établissement ; violences sexistes subies par les filles ; trafic de stupéfiants. La liste est longue, trop longue, et les moyens pour lutter sont malheureusement parfois aux abonnés absents selon les équipes pédagogiques. Certains élè...