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...evée concernant l'affectation et la mutation des fonctionnaires ultramarins. Je suis personnellement sollicité à propos de difficultés rencontrées par de jeunes ultramarins qui ont été affectés dans l'hexagone après l'obtention de leurs concours. Je citerai le cas d'une jeune mère de famille qui a douloureusement abandonné son concubin, sa maison, ses biens pour venir dans l'Hexagone prendre son poste d'affectation. Mais, pis, le père est depuis séparé de son enfant de trois ans. Un autre cas, très récent, concerne un couple marié depuis un an, que j'ai rencontré ; le mari est fonctionnaire territorial et la femme, qui accouchera dans quelques semaines, va être affectée en région parisienne du fait de sa réussite à un concours national. Là encore, il faudra faire un choix douloureux entre la f...
Monsieur le ministre, vous le savez, le nombre de recrutements d'enseignants du second degré baissera en 2018. Concrètement, ce sont 2 600 postes qui seront supprimés par rapport à 2017, soit une baisse de 20 %. Vous justifiez cette réduction par le fait que de nombreux postes n'ont pas été pourvus lors des précédentes sessions de concours. Mais cet argument prend le problème à l'envers, s'attachant aux conséquences et non aux causes du manque d'attractivité des métiers de l'enseignement, relatives à la rémunération, à la formation et à l...
Monsieur le ministre, Jean est enseignant en économie dans un lycée public, auprès de classes de seconde et de terminale. Pourtant, il n'a ni réussi un concours de l'enseignement, ni reçu une formation pédagogique, ni acquis une expérience professionnelle dans ce domaine. C'est un contractuel de la fonction publique, précaire, puisqu'il a été embauché à durée déterminée. Pour décrocher son poste d'enseignant, il s'est inscrit sur le site internet d'une académie, puis, quelques jours plus tard, il a été appelé par un chef d'établissement qui lui a proposé d'enseigner pour la première fois. La pénurie d'enseignants formés engendre des situations de plus en plus inacceptables dans le recrutement au sein de l'éducation nationale. Ce recours aux enseignants sous contrat n'est bon pour person...
Le projet de loi de finances pour 2018 a supprimé plus de 2 000 postes d'enseignants stagiaires. Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, cette suppression acte officiellement la crise de recrutement d'enseignants et aura pour effet de multiplier les recrutements de contractuels au statut de plus en plus précaire. Mes collègues l'ont évoqué, cette baisse du nombre de postes offerts aux concours est un très mauvais signal envoyé aux étudiants. Le milieu enseignant ...
Monsieur le ministre, j'appelle votre attention sur les problèmes spécifiques de recrutement et de remplacement d'enseignants que connaissent les collèges et les lycées situés dans les zones rurales : de nombreux établissements y éprouvent des difficultés récurrentes à pourvoir les postes d'enseignants, en particulier quand ceux-ci ne travaillent pas à temps complet. Au lycée de Terrasson-Lavilledieu, en Dordogne, le recrutement tardif d'un professeur de mathématiques sept semaines après la rentrée scolaire – soit sept semaines sans cours de maths pour plusieurs classes – avait suscité à juste titre une grande inquiétude des parents et des élèves en début d'année scolaire. Ces p...
...e bien commun, mais elle n'en est pas pour autant uniforme. Je veux, à ce propos, évoquer l'école en milieu rural pour vous permettre de compléter positivement vos propos sur ce thème. Lors de votre venue à Cahors, à l'occasion de la Conférence nationale des territoires, vous avez pu avoir un bref aperçu de la situation dans le Lot. L'an prochain, ce département perdra 357 élèves, si bien que 22 postes, selon les estimations, devraient y être supprimés – les discussions s'engagent avec le directeur départemental de l'éducation nationale. Cette perte de vitesse, s'agissant du nombre d'élèves, est une vieille histoire pour le Lot, et nous ne pourrons y remédier, nous, élus et acteurs des territoires, en l'espace de deux, trois ou même cinq ans ; il nous faudra au moins dix ans pour inverser cett...
Monsieur le ministre, l'augmentation de 2 800 postes dans le primaire, qui se justifie par la priorité mise sur la lecture et les acquis fondamentaux, est positive et devrait permettre de répondre à l'objectif fixé. Toutefois, un mal profond ronge l'institution scolaire depuis des années : le métier de professeur ne fait plus rêver et le recrutement de titulaires est en crise. En 2017, n'ont été pourvus que 36 % des postes d'allemand, 37 % des pos...
...teurs d'école à d'importantes difficultés dans l'exercice de leurs missions. Que comptez-vous faire pour eux ? Ma seconde question porte sur les effectifs d'enseignants d'éducation physique et sportive. Alors que 2 000 places supplémentaires vont être créées en sciences et techniques des activités physiques et sportives, ou STAPS, filière en tension, vous annoncez pour 2018 une diminution de 170 postes, soit 20 %, ouverts au concours externe du CAPEPS – certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive. Pourtant, le nombre de candidats inscrits au concours – plus de 5 000 – est, lui, en augmentation. On voudrait décourager des vocations que l'on ne s'y prendrait pas autrement ! C'est un signal tout à fait négatif, au moment même où vous vous êtes engagé, monsieur le ministr...
...nés. Reste-t-il un réservoir de remplaçants en cas de maladie ou de départ des maîtres en formation ? La gestion prévisionnelle des personnels de l'éducation nationale inquiète jusque dans vos rangs. Pour la rentrée 2018, l'éducation nationale prévoit que 5 600 classes de CP seront dédoublées dans les réseaux d'éducation prioritaire et les réseaux d'éducation prioritaire renforcés, grâce à 3 881 postes d'enseignants supplémentaires. Se pose alors la question des moyens permettant d'assurer la logistique des salles de classe : nos collectivités territoriales et nos établissements doivent trouver une réponse financière, logistique et humaine aux questions posées par ce nouveau dispositif, alors même qu'ils souffrent d'une baisse de dotations et de la diminution de leurs contrats aidés – nous ven...
Monsieur le ministre, la rentrée 2017 a malheureusement été marquée par une grave pénurie d'enseignants dans l'éducation nationale. Dans le primaire, on parle de 573 postes de professeurs des écoles non pourvus et de plus de 900 postes restés vacants dans le secondaire. Pourquoi ? Beaucoup dénoncent une infantilisation des enseignants, un alourdissement des tâches administratives, voire une pression psychologique sur les acteurs de l'éducation nationale. Tout cela est probablement vrai. Toutefois, le problème ne viendrait-il pas aussi du sentiment d'abandon ressent...