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Monsieur le président, monsieur le ministre de l'éducation nationale, chers collègues, ma question concerne l'éducation prioritaire. Depuis le début de l'année scolaire, les classes de CP ont été dédoublées dans les réseaux d'éducation prioritaire renforcés, appelés plus couramment « REP+ ». En fonction de ce que permettent les locaux existant, ce dédoublement est mis en oeuvre soit physiquement, soit en affectant deux enseignants par classe. Je soutiens bien évidemment cette mesure, et davantage encore son extension, lors de la rentrée prochaine, à l'ensemble d...
...rir le respect de ce principe d'égalité. C'est la condition sine qua non pour que les stéréotypes s'estompent progressivement et que d'autres modèles de comportements se construisent, sans discrimination sexiste ni violence. Ainsi, monsieur le ministre, lundi, avec Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, vous vous êtes déplacé dans un établissement scolaire pour soutenir des actions de sensibilisation et promouvoir l'égalité entre les hommes et les femmes. Pour cela, l'éducation ne devrait-elle pas également, en son sein, donner l'exemple de la mixité et de l'égalité ? Or nous constatons un très fort taux de féminisation dans l'enseignement primaire, et ce déséquilibre croît année après année, le taux dépassant actuellement les 80 %. Cela peut prod...
...but de la mort de nos villages ruraux. Certaines conventions ruralité stipulent que la durée maximum de trajet est de trente minutes, soit une heure par jour, pour des enfants de moins de dix ans. L'État cosignataire pourrait exiger, dans un souci de maintien du lien de proximité, que cette durée plafond soit systématiquement inférieure à vingt minutes par trajet. La nécessité d'une restauration scolaire pour les parents dont la résidence est trop éloignée implique également des coûts supplémentaires. La mutualisation est donc, en l'espèce, génératrice à la fois de fatigue pour les enfants et de coûts supplémentaires pour les familles et les collectivités. Ma question est donc la suivante : monsieur le ministre, que pensez-vous du bilan des conventions ruralité, et estimez-vous qu'elles réponden...
...iels, chacun le comprendra aisément. Je souhaite donc connaître les engagements du Gouvernement en la matière, qu'il s'agisse des moyens humains et financiers ou de la formation des professeurs et des acteurs culturels. L'enjeu consiste à mener à bien des actions qui garantiront de façon pérenne un égal accès à l'offre culturelle et un tissage de liens forts et réguliers entre les établissements scolaires et des institutions culturelles de qualité, sur l'ensemble des territoires, notamment les plus éloignés – je pense bien sûr aux outre-mer ainsi qu'aux zones rurales et de montagne, dans lesquels il est parfois difficile de tisser ces liens. Aucun enfant ne doit être éloigné de la culture, et l'école représente, dans une immense majorité des cas, le premier voire le seul accès à la culture.
...tres. À l'entrée en CP, un enfant issu d'une famille pauvre emploie deux fois moins de mots qu'un enfant de famille aisée. Vous avez récemment confié à Boris Cyrulnik une mission visant à faire de la maternelle « l'école de l'épanouissement et du langage », ce dont je me réjouis. L'objectif est de permettre à tous les élèves d'acquérir un vocabulaire suffisamment riche pour réussir leur parcours scolaire. Cependant, les professionnels de l'enfance affirment qu'avant même l'entrée en maternelle, les compétences langagières diffèrent grandement d'un enfant à l'autre. Il paraît donc indispensable de mener une réflexion sur la construction des inégalités face au langage, d'autant que les expérimentations scientifiques montrent qu'une lutte efficace contre les inégalités liées au langage nécessite d'i...
Monsieur le ministre, ma question porte sur les moyens affectés à l'enseignement du premier degré, en particulier dans les départements ruraux. Au mois de janvier 2014, le département du Cantal a eu le privilège de signer une convention pour l'aménagement du territoire scolaire – une première, qui a été suivie par la signature de plusieurs autres conventions ruralité dans près de quarante départements, comme vous venez de le rappeler il y a quelques instants. De l'avis de tous, le bilan de cette démarche de contractualisation, qui avait pour objectif affiché d'atténuer les conséquences de la baisse des effectifs, est tout à fait positif. Ce constat a tout naturellement ...
... l'école et les collectivités territoriales et les partenaires de l'école – je me demande toutefois où se trouvent les parents dans ces classifications. Le directeur d'école veille au bon fonctionnement de l'école et au respect de la réglementation. Il arrête le service des enseignants. Il organise le travail des personnels communaux en service à l'école qui, pendant leur service dans les locaux scolaires, sont placés sous son autorité. Il prend toute disposition utile pour que l'école assure sa fonction de service public. À cette fin, il organise l'accueil et la surveillance des élèves et le dialogue avec leurs familles. Il représente l'institution auprès de la commune et des autres collectivités territoriales. Il assure la coordination nécessaire entre les maîtres et anime l'équipe pédagogique....
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, si la loi dispose que « le service public de l'éducation (…) contribue à l'égalité des chances et à lutter contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire et éducative », la réalité montre que les difficultés d'apprentissage sont très tôt installées. À cela s'ajoute le fait que les inégalités dans la réussite des élèves sont très nettement corrélées aux inégalités sociales et culturelles de leurs familles. Or selon le dernier rapport PISA, si la France ne connaît ni amélioration ni régression en la matière, elle est l'un des pays où la variation d...
Ma question porte sur le retour à la semaine de quatre jours dans l'enseignement du premier degré. Le passage à la semaine de quatre jours et demi visait à favoriser les apprentissages le matin et à offrir aux enfants des activités d'ouverture culturelle ou sportive l'après-midi. Cette réforme a en outre engendré la création d'emplois pour ces activités périscolaires, désormais remis en cause ; elle a également permis à de nombreuses femmes de retravailler le mercredi matin, encourageant ainsi le rattrapage des inégalités hommes-femmes. La véritable difficulté de cette réforme a été sa mise en place matérielle, transférée aux communes de façon totalement arbitraire. Vous connaissez aussi bien que moi, monsieur le ministre, les difficultés alors rencontrées ...
...larisés cinq jours par semaine, et six en Israël. Après le dernier décret que vous avez signé en juin, ce nombre va encore diminuer, puisqu'il sera de 144 jours. Cela signifie que les apprentissages sont concentrés sur des journées trop longues et donc moins productifs. Vous évoquez pour justifier cette décision une étude de la DEPP de 2016 selon laquelle les écarts dus à l'organisation du temps scolaire sont moins importants que ceux imputables au contexte socio-économique de l'école ou aux caractéristiques socioculturelles des parents. Certes, mais cette étude a comparé diverses organisations du temps sur cinq jours, et non quatre. D'autre part, si ces données sont effectivement primordiales, le fait de supprimer une matinée de classe ne peut qu'aggraver les inégalités, même si nous comprenons ...
Monsieur le ministre, je vais revenir sur un point dont vous avez déjà parlé. Un rapport de l'Académie de médecine publié en octobre dernier nous a alertés sur la dégradation de l'état de la médecine scolaire. On ne recense aujourd'hui plus qu'un médecin scolaire pour 12 000 élèves. Cela pose un important problème de santé publique. Les élèves doivent effectuer deux visites obligatoires pendant leur scolarité, la première dans la sixième année de l'enfant, soit en grande section d'école maternelle ou en cours préparatoire. Cette visite est importante pour repérer les troubles visuels, auditifs, les d...
Merci, monsieur le ministre, pour votre franchise. Nous vérifierons concrètement si ce que vous dites correspond bien à la réalité du terrain. Je pose cette seconde question au nom de Mme Clémentine Autain. La réforme des rythmes scolaire de 2013 avait été accueillie par notre famille politique comme un nouveau désengagement de l'État envers les communes. Les changements impliqués par cette réforme dans l'organisation des temps de vie de l'enfant, mais aussi des familles, avaient été très profonds. Et pourtant, une énième circulaire de juillet 2017 est venue régler une bonne fois pour toutes le problème des rythmes scolaires, en ...
...a demandera la mise en place de locaux adaptés dans toutes les écoles maternelles et nécessitera de former un nombre plus important de maîtres et maîtresses aux spécificités de la prise en charge d'enfants aussi jeunes, mais je crois profondément que cet effort doit être fait, car il deviendra un investissement pour l'avenir et participera pleinement à notre volonté collective de faire du système scolaire français une école qui favorise la réussite de toutes et tous. Monsieur le ministre, que pensez-vous de la scolarisation des enfants de moins de trois ans et de l'obligation d'instruction dès trois ans ?