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... les territoires sont divers et qu'on ne peut pas leur appliquer un seul et unique modèle imposé depuis Paris, notamment lorsqu'il s'agit d'exercer des compétences stratégiques qui méritent d'être gérées au plus près du terrain. J'insiste donc sur le fait qu'il est des territoires dans lesquels les questions de l'eau et de l'assainissement doivent pouvoir être gérées par d'autres acteurs que les intercommunalités, du fait de la géographie, de la taille de l'intercommunalité qui n'est pas toujours adaptée, de l'histoire du territoire, de la présence de la ressource en eau, ou encore de la différence entre les compétences eau et assainissement. Alors que beaucoup tendent à les mettre dans le même sac, l'eau et l'assainissement sont en effet deux compétences, qui, si elles sont certes liées, n'en sont pas m...
...aux choisir la meilleure solution pour leurs concitoyens. Chacun le sait, la gestion de l'eau, en particulier – celle de l'assainissement étant un peu plus aisée –, dépend de nombreux facteurs. Je songe en particulier aux bassins versants, à la localisation des nappes phréatiques et des puits, ou encore aux modalités d'extraction. Ces éléments ne correspondent généralement pas aux périmètres des intercommunalités – agglomérations ou communautés de communes –, qui ne renvoient à aucune réalité géologique ou d'extraction de l'eau. Par conséquent, il convient de rétablir la rédaction du Sénat qui, dans sa grande sagesse, souhaite laisser aux élus locaux la possibilité de choisir ce qui est le mieux pour leurs concitoyens, comme c'est le cas depuis de nombreuses années. Ils connaissent en effet les besoins ...
... aux communautés d'agglomération, tel qu'adopté en première lecture au Sénat. On note certes des assouplissements depuis la loi du 3 août 2018 relative à la mise en œuvre du transfert des compétences eau et assainissement aux communautés de communes et celle du 27 décembre 2019, dite engagement et proximité, mais ce n'est pas suffisant. L'exercice de ces compétences grippe le fonctionnement de l'intercommunalité ; il faut que vous entendiez ce message, madame la ministre.
C'est une source de complications dans les intercommunalités. Madame la ministre, vous devez l'entendre. Cette question suscite de fortes crispations. Je vous assure que nous ne racontons pas d'histoire : il s'agit vraiment d'une épine dans le pied de l'intercommunalité.
..., de ne pas faire primer la passion et de vous répondre avec objectivité. Si vous voulez bien m'écouter, nous échangerons naturellement sans aucune difficulté. Je rappelle que, dans le cadre de la loi du 27 décembre 2019 relative à l'engagement dans la vie locale et à la proximité de l'action publique, dite loi engagement et proximité, applicable depuis plus de deux ans et appliquée par nombre d'intercommunalités et de communes, nous avons obtenu du Gouvernement une avancée significative qui permet aux communes de solliciter au moyen d'une convention avec l'intercommunalité, prévoyant un plan d'investissement de plusieurs années, de demander le retour à l'échelle communale de la compétence eau. Cela fonctionne ! Je rappelle également qu'il existe dans notre pays 8 400 services d'eau. Parmi eux, 6 200 se...
...schémas nécessaires et désigner les référents qui auront la responsabilité de tous les éléments relatifs à la gestion de l'eau. C'est Thibault Bazin, je crois, qui a parlé de cohésion des territoires, dont votre ministère, madame la ministre, porte le nom. La cohésion des territoires passe par la mutualisation des services et par celle de la gestion. Or pour ces deux mutualisations, le bloc de l'intercommunalité est le mieux placé : sur les ordures ménagères, l'assainissement, l'habitat, l'urbanisme, il a prouvé son efficacité depuis une dizaine d'années. Le groupe Démocrates votera contre ces amendements. Le sujet important, pour l'avenir, ce n'est pas le petit pouvoir des uns et des autres ,
…ce qui peut parfois entraîner des tensions au sein de l'intercommunalité, puisque ceux qui ont fixé des tarifs plus bas au détriment des investissements peuvent désormais compter sur les autres pour financer les travaux nécessaires. Mme la ministre a raison de dire que la loi a été améliorée, mais même si une rétrocession de la compétence à une ou plusieurs communes sera possible après son transfert au profit de l'intercommunalité, un tel système de rétropédalage est...
…parce que, quand on intercommunalise l'eau ou l'assainissement, on est pratiquement contraint, même si cela se fait progressivement, d'appliquer un même prix moyen dans toutes les communes membres : c'est ce qui se passe dans pratiquement toutes les intercommunalités. Dès lors, dans les communes où le prix de l'eau augmente, les contribuables hurlent : « Elle est belle l'intercommunalité, elle aboutit à la hausse du coût des services ! »
Et, comme toujours, là où le prix baisse, on n'entend personne. Dans ma circonscription, il y a 256 communes ; c'est donc un échantillon très représentatif. Souvent c'est un adjoint, voire le maire, qui s'occupe directement de la gestion de l'eau. Mais dès lors que la compétence est transférée, on constate un désengagement des élus locaux : à l'intercommunalité de se débrouiller. Maintenir la liberté de choix permettrait d'éviter de voir rejetée sur le Parlement et le Gouvernement, coupables d'avoir voulu forcer la voie de l'intercommunalisation, la responsabilité d'éventuels dysfonctionnements. Il faut faire preuve de sagesse et faire confiance aux élus locaux. Vous-même, madame la ministre, ancienne maire de La Chaussée-Saint-Victor, vous avez été él...
...struction des infrastructures publiques, qui ne sont pas assurées, est estimé à plus d'1 milliard d'euros. Une grande partie concerne le réseau d'eau. Pensez-vous que les bourgs puissent réparer cela tout seuls ? L'eau est un bien commun, et on va de plus en plus s'en rendre compte. On sait très bien qu'on va en manquer de plus en plus. Comme l'a très bien dit mon collègue Christophe Jerretie, l'intercommunalité est vraiment le lieu où l'on peut faire cette mise en commun. Rien n'est parfait dans les communautés de communes, on est d'accord. Certaines fonctionnent très bien, d'autres moins, mais nous voulons partager et mettre en commun la gestion de l'eau parce qu'en plus, comme l'a rappelé Mme la ministre, on en gâche déjà beaucoup.
Pour ma part, je me joins à l'analyse de ma collègue Pascale Boyer dont j'ai cosigné les amendements, ainsi qu'à celle de certains de mes collègues issus de tous les bancs de cette assemblée. Je le dis avec sérénité et avec calme : le caractère obligatoire du transfert des communes vers les intercommunalités des compétences eau et assainissement suscite de fortes résistances sur le terrain. Les élus locaux, en particulier les maires des petites communes rurales et de montagne, qui sont parfois situées – au mieux, en été – à plus d'une heure et demie de route de l'intercommunalité, constatent que cette règle unique n'est pas adaptée aux réalités locales et aux besoins de leurs communes. Elle les priv...
Ils ont constitué des syndicats qui correspondaient à leurs besoins, et heureusement. Vous vous dites attachée aux syndicats, mais dans ce cas, prouvez-le : laissez les syndicats subsister même quand ils ne sont pas à cheval sur deux intercommunalités. C'est le cas dans certaines intercommunalités de taille XXL comprenant plusieurs bassins hydrographiques, certains syndicats, qui concernent une zone plus réduite, fonctionnent très bien.
...lectivités territoriales, le Syndicat mixte unique de gestion de l'eau et de l'assainissement en Guadeloupe, chargé d'investir dans le réseau et d'effectuer les réparations nécessaires. Compte tenu des enjeux écologiques et civilisationnels auxquels nous sommes confrontés en ce XXI
... apportées par Mme la ministre et M. le rapporteur. Madame la ministre, vous expliquez que la loi Ferrand, la loi Fesneau et les différentes dispositions que vous avez prises depuis le début du quinquennat étaient indispensables pour remédier à la situation dont vous héritiez du fait de la loi NOTRE, laquelle avait instauré le transfert obligatoire de la compétence eau et assainissement vers les intercommunalités. Mais quand une loi est insatisfaisante, il ne suffit pas de poser des rustines, il faut la changer ! Rien ne sert, nous le voyons bien, de modifier un texte à la marge : depuis le début du quinquennat, c'est la quatrième ou la cinquième fois que nous débattons du fonctionnement des syndicats des eaux à l'Assemblée nationale ! Si vous aviez, dès le début du quinquennat, suivi les propositions du...
...complexe, technique et passionnel. La gestion de l'eau ne peut pas être traitée de manière uniforme sur tout le territoire tant les spécificités, la topographie et l'histoire de chaque réseau sont différentes – plusieurs d'entre vous l'ont souligné. Sur ce sujet, une approche pragmatique est indispensable. Madame la ministre, vous justifiez le transfert de la compétence eau et assainissement aux intercommunalités par la qualité de leur ingénierie territoriale par rapport aux petites communes et aux petits syndicats de communes. Sur ce point, vous avez raison. Vous ajoutez que la capacité d'investissement des intercommunalités est plus grande que celle des communes et des syndicats de communes. C'est en partie vrai : tout dépend des transferts opérés entre la charge et les ressources inhérentes à cette c...
...'eau, la lutte contre les fuites et la fixation des tarifs seront appliquées efficacement sur le terrain. Les précédents orateurs ont longuement exposé les raisons pour lesquelles elles ne le seront pas. Mais revenons à l'objet même du projet de loi. La différenciation et la simplification justifieraient à elles seules que le transfert de la compétence eau et assainissement des communes vers les intercommunalités soit, non pas obligatoire, mais optionnel. Par définition, puisqu'elle s'appliquera à tous, cette mesure obligatoire ne créera pas de la différenciation et encore moins de la simplification. Enfin, ce n'est pas simplifier que de faire gérer par un périmètre administratif, donc artificiel, une ressource dont le périmètre est, lui, naturel, et dont la gestion relève de l'histoire propre de chaque...
Beaucoup de choses ont été dites à propos de ces amendements et au fil de la discussion, on sent que les positions des uns et des autres sont très arrêtées. À ceux qui défendent le bloc de l'intercommunalité, je voudrais dire qu'il n'équivaut pas à un bloc des bassins-versants – M. Saulignac l'a très bien dit à l'instant. Le présent projet de loi se veut un texte de simplification. Alors plutôt que d'obliger les élus locaux, il faut leur faire confiance en leur laissant la liberté de décider. Ne cassons pas ce qui fonctionne ! La mise en application du transfert des compétences eau et assainissement...