Interventions sur "histoire"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ferrand :

Mes chers collègues, nous appelons donc à un nouveau traité de l'Élysée, comme l'ont fait ce matin nos homologues à Berlin. Nous savons toutes et tous que l'histoire ne relève pas de l'immanence mais bien de la volonté des femmes et des hommes qui sont en situation de choisir et de décider, parfois pour le meilleur, parfois pour le pire. La meilleure manière de faire l'histoire consiste à se hisser au niveau des défis d'une époque, la nôtre, et au niveau des exigences de nos peuples. Nos choix pourront parfois froisser l'actualité, mais ils vaudront pour l'hi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ferrand :

Mesdames et messieurs, le traité de l'Élysée est un patrimoine que nous devons conserver, mais notre vocation n'est pas celle de conservateurs du patrimoine. À la lumière des défis contemporains, nous devons réactualiser et redonner une énergie nouvelle à l'histoire du couple franco-allemand. L'histoire nous convoque, et s'y dérober serait lâcheté et inconséquence. Aujourd'hui, l'Europe a pris du retard sur la vision de ses pères fondateurs. L'administration des choses paraît s'être substituée au désir de construire l'histoire. Il est difficile, voire parfois impossible, de donner un sens à l'histoire de l'Europe quand la plupart de nos concitoyens n'y voien...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ferrand :

...marché du travail, de conditions de travail équitables, de protection et d'inclusion sociales, ainsi que d'égalité entre les femmes et les hommes ! Travaillons ensemble sur les migrations et l'intégration à l'échelle de l'Europe, faisons vivre les consultations citoyennes, soutenons l'innovation numérique et créons l'Agence européenne de l'innovation ! Nous partageons avec nos amis allemands une histoire commune, des valeurs et des ambitions pour demain. Ensemble, nous sommes le coeur de la construction européenne, ce qui fera de nous les comptables d'éventuels échecs ou les artisans des succès futurs. C'est donc le moment de réaffirmer notre destin commun dans une Europe unie, souveraine, démocratique et solidaire ; c'est le moment de lancer de nouveaux projets porteurs d'espérance ; c'est le mo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

...te ses cinquante-cinq ans. Une génération d'hommes et de femmes courageux s'est levée pour construire une relation nouvelle, solide et amicale avec l'Allemagne. Du courage, il en fallait indiscutablement pour jeter à la rivière les torrents de haine et de souffrance qui ont séparé la France et l'Allemagne. Cette génération s'est incarnée dans deux hommes d'exception, deux hommes d'État que leurs histoires personnelles auraient pu pousser dans des sens contraires : le Chancelier Adenauer et le général de Gaulle, qui ont marqué à jamais notre histoire. Il aura fallu, ne l'oublions pas, dix-huit ans pour que cette réconciliation franco-allemande, inouïe à bien des égards au moment où elle s'est produite, vienne consacrer, par le traité de l'Élysée, l'un des événements historiques les plus importants...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

Ce traité, disais-je, fut signé il y a cinquante-cinq ans, le temps de deux générations qui ont oeuvré pour la réconciliation avec passion, avec conviction, avec pragmatisme aussi. Certains y voyaient une nécessité, d'autres des opportunités. Toutes et tous, à leur façon, ont participé à ce mouvement exceptionnel dans l'histoire, un mouvement de réconciliation dont la profondeur n'a aucun équivalent. Vous avez été un de ceux-là, monsieur le président du Bundestag. Le président de Rugy l'a dit, ce n'est pas seulement un honneur mais aussi une fierté de vous accueillir ici, aujourd'hui, cinquante-cinq ans plus tard, pour marquer une nouvelle étape.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

L'histoire retiendra que vous avez défendu les intérêts supérieurs de l'Union européenne sans jamais rien sacrifier aux intérêts de votre propre pays.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

...'impose de dire que nous avons encore, en France, du chemin à parcourir en la matière. Nous n'avions, nous, aucun doute. Et notre groupe parlementaire, entre 2009 et 2012, soutenant l'action de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement, a toujours été au rendez-vous pour soutenir et voter les mécanismes puissants qui ont stabilisé la zone euro et sauvé notre monnaie. Merci, monsieur le président. L'histoire européenne vous en restera redevable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Jacob :

...os responsabilités, car il y va de la cohésion européenne dans son ensemble. Sur cette question, mais pas seulement, un fossé se creuse entre deux Europe. Il est de notre devoir commun, France et Allemagne, de ne pas laisser ce fossé s'élargir. Le risque existe, si nous ne prenons pas en compte la sensibilité particulière de nos partenaires de l'est de l'Union européenne, sensibilité liée à leur histoire propre, à leur géographie aussi, de ne pas parvenir à les arrimer profondément à l'Europe, à nos valeurs de démocratie, de liberté, à ce qu'est l'Occident et ce que nous avons en partage. La République fédérale d'Allemagne sait mieux qu'aucun autre pays, car elle l'a vécu au moment où elle a dû se reconstruire, ce que signifie tendre la main et avoir des alliés. L'Allemagne a une responsabilité ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Waserman :

S'il est important de se souvenir du rôle majeur du couple franco-allemand dans la naissance de l'Europe unie, en ce lundi 22 janvier 2018, nous, parlementaires allemands et français, faisons bien plus que commémorer : nous prenons un nouveau rendez-vous avec l'histoire. Pour la première fois, nos deux parlements votent une résolution commune, ce matin à Berlin, ce soir à Paris. Pour la première fois, le président de l'Assemblée nationale s'est exprimé, en allemand, devant le Bundestag et nous venons d'entendre le président Schäuble s'exprimer devant nous, pour partager une vision commune et voter une résolution commune. Enfin, la diplomatie parlementaire franc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

... coopération dit « de l'Élysée », destiné à sceller la réconciliation entre la France et la République Fédérale d'Allemagne. Nous saluons ces deux grands hommes d'État, qui ont eu le courage de penser qu'il était possible, non seulement de réconcilier ces deux peuples qui s'étaient tant affrontés, mais même d'unir leurs destins, sortant par là même du rôle d'adversaires privilégiés dans lequel l'histoire les avait enfermés au fil du temps. Adenauer et de Gaulle ont réussi à donner corps à leur espoir, à leur désir de paix dans un traité offrant les conditions de l'amitié entre l'Allemagne et la France. Face à l'histoire, ils ont su s'élever au-dessus des passions encore brûlantes et des rancoeurs toujours vives pour bousculer les certitudes et pour que nos pays avancent enfin main dans la main. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Avec la contribution du chancelier Adenauer, il a voulu consacrer l'amitié des peuples français et allemand au lendemain des pages les plus sombres d'une histoire commune trop souvent cruelle et tellement sanglante. Pour les internationalistes que nous sommes, l'amitié entre les peuples français et allemand va de soi. Nous aimons l'Allemagne : celle d'hier et d'aujourd'hui ; celle de l'est et de l'ouest ; celle de Goethe, Schiller, Heine, Mendelssohn ; celle de Marx,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

..., autour d'un tapis vert, à la va-vite, sans associer les forces vives de nos deux nations. Imprégnons-nous de ce que disait si bien Nelson Mandela : « Tout ce qui est fait pour moi, sans moi, est fait contre moi. » Cette vision du monde est absente de la résolution qui nous est soumise aujourd'hui. Monsieur le président, chers collègues, en ne la votant pas, nous pensons aux grands noms de notre histoire commune que j'ai nommés au début de mon intervention ; nous pensons à ceux qui ont payé de leur vie leur amour de la paix, de la liberté, leur amour des peuples français et allemand, comme Jean Jaurès, Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg ! Nous voulons être dignes d'eux !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Arend :

Je souhaite également remercier M. le président Schäuble et tous nos homologues allemands de nous avoir accueillis, ce matin, au Bundestag, lors du débat et du vote sur la résolution commune. C'est cela, l'amitié franco-allemande vécue au quotidien ! Aujourd'hui, nous écrivons les premiers mots d'une nouvelle page de l'histoire des relations entre la France et l'Allemagne. Quelques explications de texte sont visiblement nécessaires pour les bancs à ma gauche. La résolution commune, que nous voterons à la fin de ce débat et que nos collègues allemands ont adoptée ce matin, est le souffle nouveau qui manquait aux relations entre nos deux pays. Les deux représentations nationales – les représentants des peuples ! – appelle...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Arend :

...létant, améliorant et perfectionnant le traité de l'Élysée de 1963. Aujourd'hui, la discussion a lieu au niveau franco-allemand, mais ce projet ne s'arrête pas là : il a pour vocation de s'étendre à tous nos voisins européens qui le souhaiteront. Cette résolution doit être le moteur d'un dessein plus grand pour que l'Europe existe aux yeux de tous. L'heure est venue pour nous d'agir : marquons l'Histoire, donnons corps à l'Europe des peuples. Rien n'est jamais acquis : de toutes parts les peurs des uns répondent aux espoirs des autres. Ensemble nous pourrons faire face aux nombreux défis qui se bousculent à nos portes. Nous avons effectué le premier pas en élaborant ce texte conjointement : je salue tous ceux qui y ont contribué, tous ceux qui vivent l'amitié franco-allemande au quotidien. Chers...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...la diversité du monde ». Cette frontière que franchissent allègrement nos enfants aujourd'hui est le fruit d'un combat. Nous avons été contre l'Allemagne dans les deux sens du terme : au sens où nous avons été « en face » d'elle, d'abord, et depuis deux générations, au sens où nous sommes « à côté d'elle ». Il y a peu, à Jérusalem, l'on m'a dit que le Proche-Orient peut garder espoir en voyant l'histoire de ce morceau d'Europe que nous avons rebâti ensemble. Je me rappelle l'émotion qui m'étreignait le 9 novembre 1989 lorsque avec plusieurs amis, nous avons repris la route que nous prenions adolescents pour soutenir Solidarnosc, cette fois afin partager notre joie avec les jeunes Allemands sous la porte de Brandebourg. Cette émotion nous a à nouveau saisis le 11 janvier 2015 lorsque, comme aucun...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Je pense à un événement qui lui a lieu il y a exactement cinquante ans, lorsqu'en septembre 1958, le général de Gaulle reçoit Konrad Adenauer à la Boisserie. La conversation qu'ils ont eue, la nuit du 14 au 15 septembre, restera secrète, mais c'est à ce moment que ces deux héros ayant lutté contre le nazisme vont dépasser tout le poids de l'histoire pour ouvrir l'avenir. Nous sommes héritiers de cette histoire-là ; héritiers, nous devons être pionniers, pionniers de nouvelles frontières. Il nous faut réenchanter le récit européen, qui est le même que le récit de la République. Pour raffermir ce qui relie nos nations, nous devons retrouver le souffle du discours de Ludwigsburg du général de Gaulle s'adressant à la jeunesse allemande : il ne ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...acré à une « coopération étroite en matière de défense » : l'Europe de la défense n'existe que sur le papier ! Disons-le : la France, malgré des coupes budgétaires récurrentes, est seule en Europe à déployer son armée dans le monde. Pensez-vous réellement qu'une coopération franco-allemande permettra d'endiguer le chômage ? Comment n'y avons-nous pas pensé plus tôt ! Allons, un peu de sérieux. L'histoire nous l'enseigne – je dirais même : nous l'impose – : il faut développer l'amitié entre nos peuples, il faut multiplier les passerelles, il faut construire des coopérations dans le plus grand nombre de domaines possible. Mais tout cela, il faut le faire d'égal à égal, dans le respect de nos indépendances, de nos cultures, de nos histoires, de nos génies nationaux. Nous ne voulons pas, nos peuples...