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Monsieur le président, monsieur le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, madame la ministre chargée des affaires européennes, mes chers collègues, voici moins de deux mois, nous votions une résolution rappelant notre attachement à l'Europe et à ses symboles et demandant à notre gouvernement de les promouvoir. Aujourd'hui, c'est l'amitié et la coopération entre la France et l'Allemagne qui nous rassemble ; non pas seulement pour nous réjouir que nos deux peuples et nos deux nations se côtoient harmonieusement, mais pour affirmer qu'ils ont un destin lié. M. le président Schäuble, je veux le rappeler, jouit d'un grand prestige en Allemagne et inspire un immense respect en Europe. Au nom de notre groupe, je veux lui dire combien nous jugeons bienven...
...rmel : c'est un engagement fondamental. J'appartiens à ces générations de Français et d'Allemands qui ont pu se rencontrer, échanger et se comprendre, qui ont appris de leurs différences comme de leurs similitudes, qui ont compris qu'ils pouvaient lier leurs destins et qu'un souffle nouveau pouvait dépasser les cicatrices de l'histoire. Depuis le traité de l'Élysée, nous avons partagé de réelles coopérations, y compris en matière de politique étrangère et de défense. La brigade franco-allemande, dont l'une des députées ici présente, notre collègue Laetitia Saint-Paul, fut commandante d'unité, en est un exemple. La coopération structurée permanente, mise en place en décembre dernier, en est un approfondissement. Mais, au fond, que tout cela est insuffisant ! Insuffisant parce que nous sentons bien, ...
...inégalités peinent à se résorber, entre les États européens et en leur sein même, et nous devons encore concrétiser, dans nombre de pays, un renouveau démocratique. Il n'en reste pas moins que les indicateurs économiques s'améliorent, la croissance se réinstalle et le retour vers l'emploi se profile. Ce moment européen doit être saisi et amplifié par la France et par l'Allemagne. Renforcer notre coopération est donc un devoir, et nous l'encourageons de toutes nos forces par les dispositions de cette proposition de résolution, jalons d'un nouveau traité : le renforcement d'un espace économique franco-allemand, celui de notre coopération transfrontalière, l'investissement pour notre jeunesse et sa formation avec la création d'un statut du stagiaire franco-allemand, le développement des classes bilingu...
...âce au projet de résolution soumis à notre vote, dont le but est de resserrer encore un peu plus les liens qui unissent nos pays et nos peuples. Pourtant rien n'était joué d'avance. Le 22 janvier 1963, alors que la première génération d'après-guerre n'avait même pas encore atteint la majorité, le Président de la République Charles de Gaulle et le Chancelier Konrad Adenauer signaient le traité de coopération dit « de l'Élysée », destiné à sceller la réconciliation entre la France et la République Fédérale d'Allemagne. Nous saluons ces deux grands hommes d'État, qui ont eu le courage de penser qu'il était possible, non seulement de réconcilier ces deux peuples qui s'étaient tant affrontés, mais même d'unir leurs destins, sortant par là même du rôle d'adversaires privilégiés dans lequel l'histoire les...
...tteur de CO2 d'Europe et celui qui est le plus nucléarisé n'ont rien à dire sur leurs responsabilités devant la mise en danger de mort de l'écosystème. La crise de l'écosystème n'est abordée que pour renvoyer aux documents insuffisants déjà signés et à la création d'un marché carbone, dont les ONG environnementales dénoncent pourtant l'inefficacité. En appelant les gouvernements à intensifier la coopération structurée permanente, ce texte lie plus irrémédiablement la France à l'OTAN. Doit-on rappeler que le traité de l'Élysée était initialement souhaité par de Gaulle pour éloigner la République fédérale d'Allemagne des États-Unis ?
Cependant, il ne s'agit pas ici de refuser tout traité entre nos deux pays. Au contraire, la coopération devrait être renouvelée pour faire face aux nouveaux défis de notre temps, mais pas à la manière de la résolution proposée. Avec les députés de Die Linke, nous affirmons être unis par le désir d'une coopération toujours plus étroite fondée sur la liberté, l'égalité et la fraternité. Nous avons ainsi défini les bases d'un nouveau traité de coopération franco-allemande. L'Allemagne principalement,...
...homas et Heinrich Mann, de Bertolt Brecht et de Heinrich Böll, de Christa Wolf et de Hermann Müller. Notre Allemagne n'est pas celle des intérêts financiers défendus aujourd'hui par Mme Merkel. Comme le disent si bien nos amis de Die Linke, nous avons besoin d'une « Allemagne européenne ». L'arrogance, soit-elle française ou germanique, est un danger pour l'Europe. Nous voulons une amitié et une coopération fondées sur un idéal de paix partagé par les peuples d'Europe, un idéal imaginé, bien avant les chefs d'État et de gouvernement, par le mouvement ouvrier des deux côtés du Rhin, …
… par de grands intellectuels et hommes politiques comme Otto Dix, Romain Rolland, Jaurès ou encore le pasteur Niemöller, un idéal à l'opposé de l'Europe d'aujourd'hui, traversée par une vague de nationalismes xénophobes qui ne font pas partie de ses valeurs. La solidarité et la coopération franco-allemandes doivent être ouvertes aux autres nations. Notre partenariat privilégié doit contribuer à la solidarité européenne. Il se doit de construire une nouvelle vision pour notre continent qui a vocation à devenir le pilier d'un monde qui n'est plus unipolaire. Or, qu'avons-nous aujourd'hui ? Une Union européenne prisonnière de la religion néolibérale dont les grands prêtres nous psalm...
Pas la moindre esquisse d'un projet pour la planète tout entière, d'une Europe jouant un rôle essentiel dans la construction d'une ère nouvelle, multipolaire, où les peuples seront à égalité pour enrichir notre humanité commune de leurs génies singuliers. Certes, on ne peut que se réjouir de la coopération interparlementaire entre les deux assemblées, preuve que nous pouvons travailler ensemble et aboutir à des accords. Un nouveau traité de l'Élysée ? Pourquoi pas. Mais avec un contenu fort, ouvrant sur le monde de demain, portant et inspirant un renouveau substantiel dans le cadre de notre rapport à l'Allemagne et à l'Europe en général. Mais l'essentiel de ce que vous proposez est niché dans un c...
...égalités sociales et territoriales, la course à l'armement au sein de l'OTAN. Comme le disait déjà Victor Hugo en 1842, la relation entre la France et l'Allemagne est déterminante pour l'avenir de l'Europe et du monde. Elle doit être célébrée dans cet objectif, et c'est à cela qu'il faut travailler. Nous proposons une politique économique solidement fondée sur la recherche et l'enseignement, une coopération industrielle dans le respect des aspirations écologiques des peuples européens. Nous proposons une politique énergétique définie en commun où tous les pays doivent renoncer à court terme aux énergies carbonées. L'Allemagne est l'un des deux principaux pollueurs européens et nous-même devons avancer vers la concrétisation de la transition énergétique. Notre volonté partagée doit être celle d'une p...
...err Bundestag Präsident, mesdames et messieurs les députés de l'Assemblée nationale, geehrte Kollegen aus dem Bundestag, monsieur le ministre d'État, madame la ministre, c'est avec une joie immense que je m'adresse à vous aujourd'hui. Deux mois tout juste après l'adoption d'une résolution sur les symboles européens, nous débattons de deux sujets qui me sont particulièrement chers : l'amitié et la coopération franco-allemandes. Avant de poursuivre, je voudrais, moi aussi, au nom du groupe d'amitié France-Allemagne de l'Assemblée nationale, souhaiter la bienvenue à M. le président Wolfgang Schäuble, à mon homologue M. Andreas Jung, ainsi qu'à tous nos collègues allemands venus spécialement de Berlin pour vous présenter cette résolution commune historique.
...r ville qu'ils donnent vie à ce que l'on appelle l'amitié franco-allemande, le véritable creuset de l'Europe. Notre réponse est radicalement différente de celle du groupe FI. Femmes et hommes politiques, représentants de nos deux nations, nous avons une responsabilité majeure, une mission majeure : nous devons prendre le pouls de nos sociétés et donner à nos compatriotes les moyens d'utiliser la coopération franco-allemande et la construction européenne pour améliorer leur vie quotidienne. Nous devons leur permettre de développer des projets concrets dont l'amitié franco-allemande et l'Europe sont les principaux catalyseurs. Robert Schuman, père fondateur de l'Union européenne, affirmait très justement : « L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des ...
...tions. Nous avons beaucoup à apprendre de l'autre. Nous ne pouvons qu'en sortir grandis. Bien évidemment, en tant que président du groupe d'amitié France-Allemagne de l'Assemblée nationale, je m'attacherai à ce que ces échanges profitent à tous, pour que vous puissiez, chacune et chacun, rentrer dans vos circonscriptions avec de nouvelles idées et de nouveaux projets basés sur les avantages de la coopération entre l'Allemagne et la France. La coopération franco-allemande, dont nous traçons les contours aujourd'hui, nous place devant une énorme responsabilité au regard de l'avenir. Nous nourrissons l'ambitieux projet d'amorcer entre Français et Allemands une identité européenne. Notre méthode de travail sera celle du débat d'idées démocratique et contradictoire. Notre fil rouge, notre objectif sera l...
Monsieur le président de l'Assemblée nationale, monsieur le président du Bundestag, monsieur le ministre d'État, madame la ministre, mes chers collègues – allemands et français – , le 22 janvier 1963, le général de Gaulle et le chancelier Adenauer signaient, dans les salons feutrés de l'Élysée, le traité de coopération et d'amitié franco-allemand. C'était un geste historique de réconciliation, alors que la France et l'Allemagne s'étaient déchirées pendant un siècle. L'enjeu était immense, le désir de paix également, tout autant d'ailleurs que la volonté de prendre ses distances – du moins pour la France – vis-à-vis des États-Unis. Pour le général de Gaulle, farouchement attaché à la souveraineté nationale, ce ...
Je suis de ceux qui applaudissent aux jumelages des villes françaises et allemandes. Je suis de ceux qui souscrivent à tout ce qui peut rapprocher nos deux peuples, mais je m'interroge : avoir les meilleurs rapports possibles avec notre voisin, faciliter les échanges économiques et culturels, c'est évidemment une bonne chose ; construire des coopérations dans des domaines comme les transports, le numérique ou l'enseignement, cela va de soi, de même qu'approfondir les coopérations entre régions frontalières. Mais faut-il pour cela mener une politique d'intégration jusqu'au-boutiste ? Je ne le crois pas. Or que lit-on dans cette proposition de résolution ? Comme je viens de le dire, je souscris à beaucoup de points, mais d'autres sont infiniment ...
...législatives en Allemagne. Mais cela, une fois encore, vous ne voulez pas l'entendre. Vous allez même jusqu'à écrire que « la France et l'Allemagne aspirent à une intégration complète et rapide de leurs marchés ». Mais où avez-vous entendu cela ? De quelle France, de quelle Allemagne parlez-vous ? Assurément pas celle des peuples ! Permettez-moi de sourire à la lecture du point consacré à une « coopération étroite en matière de défense » : l'Europe de la défense n'existe que sur le papier ! Disons-le : la France, malgré des coupes budgétaires récurrentes, est seule en Europe à déployer son armée dans le monde. Pensez-vous réellement qu'une coopération franco-allemande permettra d'endiguer le chômage ? Comment n'y avons-nous pas pensé plus tôt ! Allons, un peu de sérieux. L'histoire nous l'enseigne...