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Deux ans ! La crise du coronavirus n'est pas une parenthèse dont nous sortirons du jour au lendemain, aussi longtemps que vous ne traiterez pas ses causes à la racine. Collègues, ce que nous vivons pourrait bien préfigurer les bouleversements sociaux que nous connaîtrons lors d'événements climatiques extrêmes. Le jour viendra peut-être où une partie de la population devra être confinée à cause d'une tempête ou d'un risque d'inonda...
Il est pourtant de notoriété publique que nous ne viendrons pas seuls à bout du virus. Garantir un accès universel au vaccin relève de l'intérêt général humain.
Nous l'avons dit à plusieurs reprises, mais il faut nous répéter : l'objectif est la vaccination la plus large possible. Pourquoi ? Parce que nous savons que c'est elle qui nous protège des formes graves de la maladie et qui limite la propagation du virus.
…voire décèdent de ce virus, un trop grand nombre d'entre eux n'étant pas vaccinés. Les députés du groupe Agir ensemble voteront contre la motion de rejet préalable par esprit de responsabilité.
et d'arrêter de traiter les citoyens d'outre-mer comme des sous-Français. Allez-vous retrouver la raison pour faire face à ce virus ou faut-il une journée de grève du personnel de santé et du peuple que vous opprimez par vos choix ? Là aussi, ne soyez pas bornés et votez cette motion de rejet préalable !
...que la première des sécurités est évidemment la santé. Il n'est jamais facile de restreindre les libertés ; c'est un équilibre que nous devons trouver. L'an dernier, comme déjà en 2020, nous avons dû restreindre la liberté de tous nos concitoyens à travers les confinements et les couvre-feux. Depuis le mois de janvier 2021, nous disposons de vaccins qui, s'ils n'ont pas empêché la transmission du virus par les personnes contagieuses, ont en revanche permis d'éviter les formes graves de la maladie, celles qui amenaient à l'hôpital, en réanimation ou au cimetière. Aujourd'hui, 90 % de nos concitoyens éligibles à la vaccination ont choisi celle-ci ; 10 % ont refusé. Actuellement, le virus circule beaucoup et les patients en réanimation sont nombreux – plus de 4 000, je l'indiquais tout à l'heure,...
...ue, notamment vers la catégorie des plus de 80 ans, celle qui connaît le plus fort taux de non-vaccinés – pas tant par refus du vaccin qu'en raison de difficultés à y accéder. Comme le montre l'étude de l'INSERM, c'est du moins le cas de 40 % d'entre eux. Votre politique est d'autant moins compréhensible que, nous le voyons bien, vous êtes en train de changer de stratégie : vous laissez filer le virus, vous allégez les mesures de distanciation à l'école et les dispositions relatives à l'isolement. M. Véran a lui-même dit qu'il pensait que nous parviendrions à l'immunité collective parce que le variant omicron est moins dangereux. Pourquoi, dans ces conditions, voulez-vous imposer cette balafre à l'État de droit et aux libertés qu'est le passe vaccinal ?
Le 16 mars 2020, le Président de la République annonçait le confinement dans notre pays. Depuis, nous sommes sortis de ces mesures particulièrement difficiles, mais la crise est toujours là avec de nouveaux variants, delta et omicron, à cause desquels plus de 300 000 de nos concitoyennes et concitoyens sont contaminés chaque jour par le virus, et plus de 20 000 sont hospitalisés. Cette crise nous impose d'agir, de prendre des décisions difficiles et courageuses, alors que, nous le savons, nos concitoyens sont lassés. Nous devons pourtant le faire, et c'est la raison pour laquelle nous soutenons ce projet de loi, qui tend à améliorer les outils pour gérer la crise sanitaire et pour accélérer encore la campagne vaccinale, à laquelle le...
Il y a, selon vous, d'un côté les bons citoyens, responsables, qui méritent toute votre considération, parce qu'ils sont vaccinés. Et puis, il y a les non-citoyens, les irresponsables, qui pourtant respectent la loi et qui ne sont pas vaccinés. Or tous, sans exception, peuvent être infectés ; tous, sans exception, peuvent transmettre le virus. Qui peut encore dire qu'une personne triplement vaccinée mais qui n'est pas porteuse du virus ne constitue pas un danger pour les autres ? Qui peut affirmer, haut et fort, que notre ministre de la santé n'a contaminé personne et n'a envoyé personne à l'hôpital ? Qui peut l'affirmer ? Évidemment, personne. Il faut le redire haut et fort : si le vaccin – ou ce que l'on appelle un vaccin – offre u...
Que vous soyez surpris, monsieur le secrétaire d'État, un soir de janvier 2020, est déjà inconcevable : gouverner c'est prévoir. Mais que, deux ans plus tard, vous n'ayez toujours pas pris les mesures permettant de contrer les effets désastreux du virus sur le fonctionnement de notre société relève d'une dangereuse incompétence. Il est admis que le vaccin n'empêche ni le transport ni la transmission du virus. En ce sens, le passe sanitaire relevait déjà d'une incohérence frappante. Le passe vaccinal est une aberration sanitaire. Au lieu de contraindre la pandémie, vous permettez sa diffusion incontrôlée. Le vaccin ne suffit pas : il faut organi...
...vaccination, qui empêche les formes graves, mais ne freine en rien les contaminations. Il serait plus pertinent de recentrer la vaccination sur les publics les plus fragiles, plutôt que d'imposer une vaccination à l'ensemble des enfants et des adolescents qui, à de très rares exceptions près, ne font pas de forme grave. Le passe vaccinal n'empêchera pas plus que le passe sanitaire la diffusion du virus, contrairement à une vraie politique de dépistage massif, dans le temps de traitement de la maladie. Je vous demande, monsieur le secrétaire d'État, la suppression de l'article 1er .
La modification du passe sanitaire en passe vaccinal n'est ni proportionnée ni adaptée. Elle n'est pas proportionnée car elle réduit trop largement les libertés des non-vaccinés par rapport au bénéfice réel que l'on pourrait attendre d'une plus grande vaccination alors que le virus circule. Surtout, elle n'est pas adaptée car les effets d'une plus grande vaccination n'interviendront, pour les non-vaccinés, qu'à la mi-février alors que le pic épidémique du variant omicron sera passé. Ce n'est donc pas une mesure efficace à court terme.
Le 12 juillet, il avait dit que, si les Français se vaccinaient, il n'y aurait plus de nouvelle vague et que le virus ne se transmettrait plus. Or nous constatons que la France, pays connaissant l'un des taux de vaccination les plus élevés, connaît la plus forte circulation de ce nouveau variant. Le second point est que ce nouveau variant, contrairement à la manipulation psychologique et à la propagande permanente de votre gouvernement, entraîne beaucoup de cas mais bien heureusement très peu d'hospitalisations...
...nous prémunir pour éviter de nous trouver dans des situations ubuesques où, en France, l'un des pays les plus riches du monde, les enfants sont obligés de faire la queue avec leurs parents pour trouver des tests dans les pharmacies, parce qu'il n'y en a plus dans les écoles et qu'on ne comprend même plus comme comment cela doit être organisé. La grande fatigue des Français est liée, bien sûr, au virus qui nous attaque, et je vous concède que c'est compliqué – personne ne dit qu'il est facile de faire face à une situation pareille ! –, mais le Gouvernement et notre Parlement ont la responsabilité, non pas de surveiller toujours plus chaque citoyenne et chaque citoyen, mais de protéger et d'anticiper par une capacité à produire ce dont nous avons besoin. C'est ce qui explique notre colère immens...
L'intérêt de la vaccination n'est plus à démontrer dans le cadre de cette contamination rapide par le virus.
...'un revers de main, je m'interroge. Dans un souci d'efficacité, je propose donc de rétablir l'article 1er dans sa rédaction adoptée au Sénat, qui me paraît meilleure que celle de l'Assemblée nationale, parce que plus raisonnable et plus efficace. Contrairement à ce qui est prétendu çà et là, la vaccination fonctionne ! Certes, elle n'empêche pas complètement d'être contaminé ou de transmettre le virus, mais elle réduit considérablement le risque d'être hospitalisé, d'être admis en réanimation et de mourir du covid-19. Ce bilan est déjà très positif : même si la vaccination ne nous a pas encore permis de reprendre une vie normale, elle reste le meilleur outil dont nous disposions aujourd'hui pour lutter contre l'épidémie. Permettre, comme le fait la rédaction du Sénat, la proportionnalité des ...
... liée au fait qu'il faut s'inscrire sur Doctolib. On sait bien que ce sont les plus précaires, les plus fragiles culturellement et socialement, qui sont les plus éloignés, les plus exclus, et donc doublement pénalisés : ils ne peuvent pas être vaccinés et sont, en outre, exclus de la vie sociale. Cette stratégie lamine nos principes républicains et n'apporte pas de garanties de protection face au virus.
...ues et pratiques du passe vaccinal au fur et à mesure de la discussion. Je souhaiterais, alors que l'on discute du principe du passe vaccinal, qu'on sorte des arguments politiques, voire politiciens pour revenir au fond du problème. Le professeur Éric Caumes, infectiologue, qui plébiscite le vaccin, notamment pour les plus fragiles, démontre que cette mesure n'empêchera en rien la circulation du virus au sein de la population générale et que « ce n'est ni de la médecine, ni de la santé publique, c'est un marqueur d'affichage et surtout de clivage ». Selon lui, c'est une erreur d'un point de vue épidémiologique, surtout à l'ère du variant omicron. Vous avez été le premier au Gouvernement à revenir sur les mesures de restriction des libertés. Vous savez bien ce qui se passera lorsque le variant...
…qui nous prédisent que, dans quinze jours, nous serons sortis d'omicron. Tant mieux si c'est le cas, mais n'oubliez pas qu'à la mi-décembre, certains prédisaient la sortie de delta. Or nous n'étions pas encore sortis de delta qu'omicron était déjà apparu… Le vaccin n'a pas pour but de sortir de la vague omicron, mais de protéger chacune et chacun d'entre nous contre le virus, quels que soient les variants qui nous menacent, et d'éviter que nous ne nous retrouvions à l'hôpital à lutter contre une forme grave. C'est ça, l'objectif !