93 interventions trouvées.
Que vous soyez surpris, monsieur le secrétaire d'État, un soir de janvier 2020, est déjà inconcevable : gouverner c'est prévoir. Mais que, deux ans plus tard, vous n'ayez toujours pas pris les mesures permettant de contrer les effets désastreux du virus sur le fonctionnement de notre société relève d'une dangereuse incompétence. Il est admis que le vaccin n'empêche ni le transport ni la transmission du virus. En ce sens, le passe sanitaire relevait déjà d'une incohérence frappante. Le passe vaccinal est une aberration sanitaire. Au lieu de contraindre la pandémie, vous permettez sa diffusion incontrôlée. Le vaccin ne suffit pas : il faut organi...
...vaccination, qui empêche les formes graves, mais ne freine en rien les contaminations. Il serait plus pertinent de recentrer la vaccination sur les publics les plus fragiles, plutôt que d'imposer une vaccination à l'ensemble des enfants et des adolescents qui, à de très rares exceptions près, ne font pas de forme grave. Le passe vaccinal n'empêchera pas plus que le passe sanitaire la diffusion du virus, contrairement à une vraie politique de dépistage massif, dans le temps de traitement de la maladie. Je vous demande, monsieur le secrétaire d'État, la suppression de l'article 1er .
La modification du passe sanitaire en passe vaccinal n'est ni proportionnée ni adaptée. Elle n'est pas proportionnée car elle réduit trop largement les libertés des non-vaccinés par rapport au bénéfice réel que l'on pourrait attendre d'une plus grande vaccination alors que le virus circule. Surtout, elle n'est pas adaptée car les effets d'une plus grande vaccination n'interviendront, pour les non-vaccinés, qu'à la mi-février alors que le pic épidémique du variant omicron sera passé. Ce n'est donc pas une mesure efficace à court terme.
Le 12 juillet, il avait dit que, si les Français se vaccinaient, il n'y aurait plus de nouvelle vague et que le virus ne se transmettrait plus. Or nous constatons que la France, pays connaissant l'un des taux de vaccination les plus élevés, connaît la plus forte circulation de ce nouveau variant. Le second point est que ce nouveau variant, contrairement à la manipulation psychologique et à la propagande permanente de votre gouvernement, entraîne beaucoup de cas mais bien heureusement très peu d'hospitalisations...
...nous prémunir pour éviter de nous trouver dans des situations ubuesques où, en France, l'un des pays les plus riches du monde, les enfants sont obligés de faire la queue avec leurs parents pour trouver des tests dans les pharmacies, parce qu'il n'y en a plus dans les écoles et qu'on ne comprend même plus comme comment cela doit être organisé. La grande fatigue des Français est liée, bien sûr, au virus qui nous attaque, et je vous concède que c'est compliqué – personne ne dit qu'il est facile de faire face à une situation pareille ! –, mais le Gouvernement et notre Parlement ont la responsabilité, non pas de surveiller toujours plus chaque citoyenne et chaque citoyen, mais de protéger et d'anticiper par une capacité à produire ce dont nous avons besoin. C'est ce qui explique notre colère immens...
L'intérêt de la vaccination n'est plus à démontrer dans le cadre de cette contamination rapide par le virus.
...'un revers de main, je m'interroge. Dans un souci d'efficacité, je propose donc de rétablir l'article 1er dans sa rédaction adoptée au Sénat, qui me paraît meilleure que celle de l'Assemblée nationale, parce que plus raisonnable et plus efficace. Contrairement à ce qui est prétendu çà et là, la vaccination fonctionne ! Certes, elle n'empêche pas complètement d'être contaminé ou de transmettre le virus, mais elle réduit considérablement le risque d'être hospitalisé, d'être admis en réanimation et de mourir du covid-19. Ce bilan est déjà très positif : même si la vaccination ne nous a pas encore permis de reprendre une vie normale, elle reste le meilleur outil dont nous disposions aujourd'hui pour lutter contre l'épidémie. Permettre, comme le fait la rédaction du Sénat, la proportionnalité des ...
... liée au fait qu'il faut s'inscrire sur Doctolib. On sait bien que ce sont les plus précaires, les plus fragiles culturellement et socialement, qui sont les plus éloignés, les plus exclus, et donc doublement pénalisés : ils ne peuvent pas être vaccinés et sont, en outre, exclus de la vie sociale. Cette stratégie lamine nos principes républicains et n'apporte pas de garanties de protection face au virus.
...ues et pratiques du passe vaccinal au fur et à mesure de la discussion. Je souhaiterais, alors que l'on discute du principe du passe vaccinal, qu'on sorte des arguments politiques, voire politiciens pour revenir au fond du problème. Le professeur Éric Caumes, infectiologue, qui plébiscite le vaccin, notamment pour les plus fragiles, démontre que cette mesure n'empêchera en rien la circulation du virus au sein de la population générale et que « ce n'est ni de la médecine, ni de la santé publique, c'est un marqueur d'affichage et surtout de clivage ». Selon lui, c'est une erreur d'un point de vue épidémiologique, surtout à l'ère du variant omicron. Vous avez été le premier au Gouvernement à revenir sur les mesures de restriction des libertés. Vous savez bien ce qui se passera lorsque le variant...
…qui nous prédisent que, dans quinze jours, nous serons sortis d'omicron. Tant mieux si c'est le cas, mais n'oubliez pas qu'à la mi-décembre, certains prédisaient la sortie de delta. Or nous n'étions pas encore sortis de delta qu'omicron était déjà apparu… Le vaccin n'a pas pour but de sortir de la vague omicron, mais de protéger chacune et chacun d'entre nous contre le virus, quels que soient les variants qui nous menacent, et d'éviter que nous ne nous retrouvions à l'hôpital à lutter contre une forme grave. C'est ça, l'objectif !
Les jauges doivent être proportionnelles : si le nombre des spectateurs autorisés est fixé dans l'absolu, la configuration du stade ou de la salle de spectacle peut en fait favoriser la diffusion du virus. Soyons pragmatiques : adapter la règle à la réalité relève du bon sens.
Là encore, il s'agit de bon sens et de pragmatisme : cet amendement vise à ce que les contraintes imposées aux Français varient selon qu'ils se trouveront à l'air libre ou dans un lieu couvert. La propagation du virus étant bien moins rapide dans le premier cas, je me demande pourquoi il faudrait réglementer de la même façon l'accès à un stade ouvert et à une petite salle close. C'est d'ailleurs en vertu d'un raisonnement similaire que le tribunal administratif de Paris a reconnu hier que l'on ne pouvait obliger nos compatriotes à porter un masque partout et à toute heure du jour ou de la nuit alors que, dans ...
Enfin, le virus se propage moins vite à l'air libre qu'à l'intérieur. Vraiment, je vous demande de vous engager sur ce point, qui relève du simple bon sens.
...ion, passe sanitaire ou pas, si l'on avait recouru à de bons arguments. Deuxièmement, le passe sanitaire a souvent été un leurre et a même parfois pu être dangereux. Je vous rappelle, en effet, que l'on nous disait qu'avec le passe sanitaire, on pouvait enlever les masques et que les gestes barrières devenaient inutiles. C'était l'époque où l'on pensait que le vaccin empêchait la transmission du virus. Le moins que l'on puisse dire, c'est que tel n'a pas été le cas. Le troisième point, le plus important, devrait nous amener à réfléchir : au départ, le passe sanitaire n'a pas été instauré pour punir les non-vaccinés mais pour limiter la transmission. Il a été vendu comme un outil permettant aux personnes vaccinées ou disposant de tests négatifs de continuer à pratiquer des activités tout en ga...
... personnes dans deux jours, en mettant en place une usine à gaz ? Le fait que l'exécutif reconnaisse qu'il va peut-être changer de stratégie – ce qui, encore une fois, devrait faire l'objet d'un débat ici plutôt que d'être décidé au niveau du seul Gouvernement – devrait l'inciter à s'arrêter tant que c'est encore possible, afin que nous travaillions tous ensemble à une nouvelle stratégie face au virus.
...eur qui vous demandait si vous alliez rendre la vaccination obligatoire, ou passer d'un passe sanitaire à un passe vaccinal – vous ne parliez pas encore de passe vaccinal à l'époque, vous n'étiez pas encore dans ce genre de turpitude ! Vous lui aviez répondu que le Gouvernement ne pourrait mettre en place un tel dispositif que s'il était certain que le vaccin protégerait contre la transmission du virus et que, si cela n'était pas le cas, un tel dispositif serait inutile. Du Attal dans le texte ! Je trouvais que votre réponse avait une forme de cohérence et de logique. Alors, monsieur Attal, j'aimerais comprendre : que s'est-il passé chez vous entre-temps ?
...s nous étions déjà fortement opposés au passe sanitaire en raison des problèmes qu'il posait en matière de libertés publiques et à cause de son inefficacité sur le plan sanitaire. En effet, si le vaccin permet notamment de réduire les risques de cas graves, le passe vaccinal aggravera peut-être la situation, en renforçant le sentiment de sécurité des personnes vaccinées qui peuvent transmettre le virus, et en restreignant encore plus les droits des personnes non vaccinées. Nous défendons, à l'instar de l'OMS, d'ailleurs, une politique visant à convaincre et non à contraindre. Les arguments du Gouvernement défendant l'efficacité du passe vaccinal sur un plan sanitaire sont donc fallacieux : le vaccin n'empêche ni le transport ni la transmission du virus. Il ne suffit pas : c'est factuel. Il fau...
...i ai posée, quand même ! Ce serait bien, car c'est une question qui me semble pertinente. Le secrétaire d'État qui est au banc lui-même, pas un autre, pas M. Véran, s'est adressé à sa cible du moment, les jeunes qui nous écoutent et nous regardent sur Twitch et sur d'autres réseaux sociaux – ils ont bien raison de le faire – en leur disant que, si le vaccin ne protégeait pas de la transmission du virus, il serait insensé de le rendre obligatoire. C'est ce qu'il avait dit à l'époque. Ne le sachant pas, je lui demande : pourquoi avez-vous changé d'avis ? Quelles sont les données qui vous permettent d'affirmer qu'aujourd'hui on se moque de savoir si le vaccin protège de la transmission du virus ? Je tiens à signaler que, dès le mois de juillet dernier, lorsque nous débattions du passe sanitaire, ...
Supprimer le terme de propagation reviendrait à laisser encore plus les coudées franches au Gouvernement, alors que la propagation du virus sert déjà de prétexte à des mesures totalement liberticides et disproportionnées. Si on supprime ce terme, tout devient possible en matière de gestion de la crise sanitaire. Le Gouvernement n'est pas là pour légiférer en permanence et dicter ses lois aux médecins. Laissons faire la science, laissons travailler les médecins, et surtout arrêtons de prendre de telles mesures au lieu de prendre des m...
Je souhaite intervenir sur l'amendement présenté par Michel Larive et je vais essayer de répondre également à notre collègue Jean-Paul Lecoq. Je comprends l'idée d'instaurer une jauge en fonction du taux effectif de contamination, qui serait fixée à partir d'un taux d'incidence supérieur ou égal à 50 pour 100 000 habitants. Cela aurait un sens si le virus n'avait pas autant de variants dont la contagiosité diffère : si l'on établit aujourd'hui le seuil à 50 pour 100 000 mais que, demain, un variant encore plus contagieux qu'omicron apparaît, cette jauge ne fonctionnera pas. J'entends ce que vous dites, monsieur Lecoq, et votre raisonnement est juste. Néanmoins, comment contrôlerez-vous la vaccination obligatoire ? Mettrez-vous une amende de 200 e...