7 interventions trouvées.
...xposant> siècle. Les termes que nous utilisons avec Marie Tamarelle-Verhaeghe dans notre rapport d'évaluation des politiques de prévention en santé publique sont explicites : il y a urgence à désamorcer ce que nous qualifions de « bombe à retardement sanitaire ». Ce rapport constitue une alerte supplémentaire sur les dangers de la sédentarité : le temps passé couché ou assis, notamment devant les écrans, pour des activités de loisirs, ne cesse de croître dans notre vie. Associée à la diminution de l'activité physique, elle-même accentuée par la crise sanitaire, la sédentarité a des effets désastreux sur la santé physique des jeunes, mais aussi sur leur sommeil et leur alimentation. Temps scolaire compris, le temps passé en position assise représente 55 % de la journée des élèves de l'école pri...
...ses études en attestent. Selon le rapport d'information de nos collègues, 54 % des hommes et 44 % des femmes de 18 à 74 ans sont considérés comme en surpoids ou obèses. Si ce chiffre tombe à 17 % s'agissant des enfants âgés de 6 à 17 ans, le constat reste alarmant et doit nous interpeller. Je pense aussi à un phénomène auquel la plupart d'entre nous ont déjà été confrontés : la surexposition aux écrans. Alors que la durée moyenne d'exposition annuelle des 3-10 ans est de sept cent vingt-huit heures, l'exposition précoce aux écrans est en voie de systématisation ; en matière de santé, ses conséquences sur le long terme seront sans aucun doute importantes. Elles se font d'ailleurs déjà sentir, puisque 66 % des 11-17 ans font déjà face à un risque sanitaire préoccupant lié à ce phénomène. C'est ...
...op souvent été le cas depuis deux ans. À mes yeux, le rôle de l'activité physique en matière de prévention en santé publique doit donc faire l'objet d'une réflexion globale qui doit interroger notre gestion de la crise mais aussi nos modes de vie, grâce à une approche holistique de la santé. Parler de l'activité physique, c'est aussi réfléchir à nos modes de transports, au temps passé devant les écrans et à notre alimentation, entre autres sujets. Mais pour développer nos actions de prévention autour du sport, il nous faut – comme pour chacune de nos actions – des moyens humains et donc, bien évidemment, des professionnels de santé. Dans la liste des recommandations que contient votre rapport, il est notamment fait mention des professions paramédicales, en particulier des infirmiers, mais la ...
...faut pas attendre d'être malade pour bénéficier d'un accès au sport : il faut donc miser sur la prévention dès le plus jeune âge. Car oui, il est urgent de lutter contre la sédentarité et de promouvoir des modes de vies plus actifs au quotidien ; il est urgent de mettre l'éducation physique et sportive au goût du jour. Mettre en mouvement les gens, c'est aussi un moyen de prévenir l'addiction aux écrans. Mais notre modèle de société est aussi à revoir. En effet, les produits industriels, que l'on trouve dans les étals des grandes surfaces, sont bourrés de produits chimiques ; accessibles à moindre coût, ils rendent malades. Pour être en bonne santé, il faut aussi en avoir les moyens, et la pauvreté joue incontestablement un rôle négatif en ce domaine. Prenons l'exemple de mon île, La Réunion ...
... santé publique ? C'est avoir une approche populationnelle de la santé dans toutes ses dimensions et conduire une action sur les déterminants de santé qui peuvent être liés aux caractéristiques individuelles, au milieu de vie, au système d'éducation et de santé, au contexte socio-économique. La modification des comportements – modes alimentaires, baisse de l'activité physique, habitudes face aux écrans et au sommeil – et des facteurs environnementaux comme la qualité de l'air et de l'eau sont les premiers facteurs qui déterminent notre santé. Ils sont d'ailleurs appelés « déterminants de santé ». Lorsqu'ils sont dégradés, ils sont en grande partie responsables de la hausse des maladies chroniques et psychiques. Quelle est la bonne nouvelle ? Nous savons qu'il est possible d'influer positiveme...
Je souhaite revenir sur le lien entre les problèmes d'obésité, de surpoids et de sédentarité chez les jeunes, notamment en relation avec le temps passé devant les écrans. J'associe évidemment à cette question ma collègue Chantal Jourdan que je remplace en raison de la modification de notre ordre du jour. De nombreuses études ont montré l'impact négatif des comportements sédentaires, en particulier devant un écran, sur le développement physique, cognitif, émotionnel et social des enfants et adolescents, ainsi que sur leurs résultats scolaires, leur bien-être, le...
Ma question porte sur les conclusions du rapport d'information relatives à la jeunesse. Depuis cinquante ans, les jeunes de 9 à 16 ans ont perdu 25 % de leur capacité physique. En 1971, il fallait en moyenne trois minutes à un enfant pour courir 600 mètres ; aujourd'hui, il lui en faut quatre. Le temps passé devant les écrans constitue l'une des causes de la sédentarité croissante de nos jeunes. En France, 66 % des 11-17 ans passent plus de deux heures par jour devant les écrans, mais consacrent moins de soixante minutes à une activité physique. Le confinement n'a fait qu'augmenter l'usage intensif des écrans : le rapport d'information relève que, durant le premier confinement, pour 94 % des enfants, l'exposition aux...