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...ure, de trouver un marché auprès des agriculteurs ayant la capacité financière de s'assurer. Alors même qu'avec un taux de subvention proche des deux tiers, seule 18 % de la surface agricole utile est aujourd'hui assurée, ce surplus de subvention apparaît avant tout comme un cadeau fait aux quelques sociétés d'assurance qui composent ce secteur – nous en avons déjà parlé. Actuellement, seuls dix assureurs proposent ces produits, deux groupes se partageant 70 % du marché. Ce dispositif semble d'autant plus coûteux qu'il ne met aucun frein à la hausse plus que probable des primes d'assurance – comme celle déjà prévue et annoncée par les assureurs pour 2022. À l'avenir, il faudra donc certainement continuer à augmenter les montants d'argent public nécessaires à la subvention du fonctionnement du m...
Je vais essayer d'être rapide, mais cette question est importante. Vous proposez de supprimer la possibilité de tenir compte du règlement omnibus dans la loi. Je vous suggère de vous faire inviter par des syndicats à une assemblée générale et de tenter de justifier ce point de vue auprès des agriculteurs. Bon courage ! Vous dites que l'on subventionne les assureurs. L'État contribue à rendre un produit attractif et les agriculteurs ont accès à un produit moins cher. Il est impossible de déclarer ainsi, en regardant la situation de loin, que ce sont les assureurs qui profitent de la subvention. S'agissant du fonds mutuel, votre approche est parfaitement légitime. Nous l'avons d'ailleurs envisagée au sein du groupe de travail qui s'est réuni dans le cadre d...
...nées par l'ensemble de la communauté agricole – et des contribuables – à travers le budget de l'État. Mais seule la catégorie la plus aisément assurable et la plus aisée des agriculteurs en bénéficiera, dans la mesure où elle dispose de la trésorerie nécessaire pour payer au moins une partie de ces primes d'assurance. Je n'en démords pas, ces subventions permettent de rentabiliser l'activité des assureurs privés, qui peuvent en profiter pour augmenter leurs tarifs. Ils ont déjà dit qu'ils le feraient, puisque quelques semaines après avoir découvert le projet de loi, les sociétés d'assurances ont annoncé une hausse de 15 à 25 %. Cette architecture fait donc peser le risque d'une captation des deniers publics au profit des assureurs. C'est pourquoi nous proposons de supprimer toute contribution fi...
...RC – Groupama a annoncé pour 2022 des hausses comprises entre 10 % et 15 %, voire 25 % pour certaines cultures –, il convient en effet de s'assurer que le niveau de subvention publique est maximal pour les productions difficilement assurables. Je pense au maraîchage diversifié, à l'apiculture ou encore aux plantes aromatiques et médicinales, productions pour lesquelles les tarifs proposés par les assureurs sont de fait les plus élevés.
...ation ne sera sans doute pas mieux prise en considération alors que les aléas climatiques se multiplient. Tout cela mérite d'être précisé. Il ne faudrait pas que les 600 millions d'euros dont nous parlait M. le ministre ne profitent qu'à quelques-uns tandis que d'autres, qui auraient pourtant pu en bénéficier, ne voient pas leur système assurantiel s'améliorer. Il est également essentiel que les assureurs ne territorialisent pas les primes d'assurance – vous vous étiez prononcé en ce sens en commission, monsieur le ministre, et j'en prends acte. Dans le cadre de la solidarité nationale, il faut que le montant des primes soit identique, par production, sur tout le territoire. Ça ne peut pas être à géométrie variable selon l'endroit…
... 600 millions sur la table pour rendre le régime universel. Notre amendement vise à préciser la nature des assurances privées qui compléteront le système assurantiel de nos producteurs, car il y a assurance privée et assurance privée. Certaines assurances privées relèvent quasiment du régime de l'économie sociale : les bénéfices sont réinvestis et partagés avec les assurés. En revanche, d'autres assureurs, au sommet du CAC40, ont des pratiques dans les paradis fiscaux et distraient l'essentiel de la valeur ajoutée dans des choix qui n'ont rien à voir avec ce que nous recherchons, que ce soit en matière de sécurité alimentaire, de maintien de nos producteurs, d'aménagement du territoire… Quand on cautionne les assurances privées à hauteur de 600 millions d'euros, je crois qu'on peut demander qu'e...
J'ajoute que les arguments avancés concernent de fait plutôt le fonctionnement du groupement d'assureurs, c'est-à-dire l'article 7, et la CODAR, c'est-à-dire l'article 9.
Il existe tout de même peu de systèmes d'assurance auxquels l'État apporte 600 millions d'euros ou qu'il subventionne à 70 % comme cela est prévu dans le projet de loi que nous allons voter. Nous subventionnerions un assureur à 70 %, et une partie de ses bénéfices irait s'évader dans des paradis fiscaux ? Ne me dites pas que cela n'existe pas : ces évasions ne sont peut-être pas moralement acceptables, mais elles ont une existence légale. En tant que législateurs, nous avons tout de même le droit, sans renvoyer au CODAR et à la cogestion professionnels-assurances-État, de faire en sorte que le système d'assurance que ...
...gulièrement et précisément nous rendre compte de la définition des détails : tout tiendra dans la définition de ces détails. Si, demain, nous ne sommes pas capables de nous adapter scrupuleusement aux différentes productions, par exemple lorsque nous définirons la perte, alors tout le système sera lettre morte. Je constate que lorsqu'il y a quelques décennies, les pouvoirs publics ont poussé les assureurs privés à assurer la production agricole – à l'époque, les pouvoirs publics poussaient le privé en la matière –, ils leur avaient laissé la main pour définir les critères de calcul de pertes… C'est à ce moment que tout s'est effondré. C'est cela qui est à l'origine du système actuel, qui ne fonctionne plus. Autrement dit, la définition des détails n'est pas une obsession des parlementaires ; c'e...
mais nous nous retrouvons sur certaines valeurs, sur certaines notions d'éthique et de ce que l'on peut bien appeler de morale. Dans la mesure où de l'argent public est donné à des assureurs privés, il doit être possible de leur demander des engagements qui peuvent prendre la forme d'une charte. Il faudrait préciser cela dans l'amendement. C'est pourquoi je demanderai une suspension de séance à l'issue de mon propos afin que nous puissions travailler ensemble à un sous-amendement que mon groupe soutiendra. Ce qui nous rapproche aussi, Dominique Potier et moi, c'est – au risque de v...
Je suis assez choqué par la suspicion permanente envers les assureurs qui interviennent dans le secteur agricole. En l'espèce, ils sont principalement deux. Leurs noms ont été cités : Pacifica et Groupama. Si ce marché est aussi rentable, pourquoi d'autres acteurs de l'assurance n'interviennent-ils pas dans le domaine de l'assurance agricole ? En fait, nous parlons d'un risque extrêmement difficile à assurer. Je vous invite, dans vos territoires, à participer aux...
Il s'agit d'un sous-amendement particulièrement ciselé, permettant de préciser la pensée de nos collègues socialistes afin d'atteindre l'objectif recherché. Il s'agirait d'ajouter la phrase : « Une liste d'assureurs agréés est constituée sur la base de la taxonomie européenne dès lors que celle-ci sera adoptée dans le droit européen et français. » C'est d'une clarté qui devrait, je crois, vous convaincre.
Plus de 2 000 agents travaillent sur le terrain pour des assureurs de natures diverses et variées. Nous créons un dispositif afin que les choses aillent vite et que – passez-moi l'expression – la mayonnaise prenne dès 2023. Nous avons besoin de tout le monde. J'ai eu de nombreux contacts avec ces agents et je pense qu'ils ont leur mot à dire dans ce que sera le fonctionnement de la CODAR – nous en parlerons à l'article 5. Si nous votons ce que vous proposez, n...
Je souscris à l'amendement du groupe Socialistes et apparentés et au sous-amendement du groupe GDR. Comme cela a été souligné, nous entrons ici, en raison du soutien de l'État, dans un dispositif « dérisqué » pour les assureurs privés, qui tireront des profits de tout cela – le but d'une société d'assurances est bien de réaliser un bénéfice, un résultat positif. Au-delà d'un certain niveau de sinistre, le risque ne sera plus porté par les assureurs ; ce n'est pas le type de risque supporté par les assureurs en temps normal. Demander des engagements en termes éthiques, en termes de respect de certaines normes, me paraît...
…et c'est dommage, car je pense qu'une bonne économie est une économie régulée. Il s'agit d'éviter des dérives. Croyez-moi, le but des assureurs n'est pas de faire du mutualisme !
Cet amendement ne vise évidemment pas les acteurs historiques ancrés dans les territoires et qui s'inscrivent dans l'économie sociale : ne vous méprenez pas, monsieur Turquois ! Nous sommes sur une nouvelle donne, Émilie Cariou l'a parfaitement dit, avec une sorte d'assurance de l'assureur et la possible arrivée de personnes ayant moins de préoccupations éthiques que les deux acteurs historiques que nous avons évoqués. Il s'agit donc de l'encadrer, la taxonomie européenne nous le permettant. C'est d'une très grande simplicité, monsieur le ministre, cela ne crée aucune complexité administrative. Dès lors que le CODAR aura décidé que dix assureurs sont agréés, le marché fera son œuv...