18 interventions trouvées.
...sont devenus sa santé, ses soins, ses rendez-vous médicaux, ses traitements. C'est faire neuf cures de kétamine et subir huit opérations chirurgicales en l'espace de quatre ans, pour finalement recevoir l'implantation d'un corps étranger : un neuromodulateur médullaire qui envoie des impulsions électriques empêchant les signaux de douleur d'atteindre le cerveau. La maladie dont je parle, c'est l'endométriose. Elle correspond au développement de la muqueuse utérine qu'est l'endomètre, lequel se dissémine en dehors de l'utérus pour venir toucher d'autres organes. Les souffrances sont nombreuses et peuvent considérablement varier d'une femme à l'autre. Certaines sont pliées en quatre pendant plusieurs jours durant leurs règles. D'autres – ou les mêmes – connaissent des troubles digestifs, éprouvent une ...
Cette diversité des symptômes joue pour beaucoup dans la difficulté à diagnostiquer la maladie et dans la sous-évaluation du nombre de malades. Nous savons néanmoins désormais qu'au moins une femme sur dix est atteinte d'endométriose dans notre pays et à travers le monde.
L'endométriose est un continent caché, tant par notre méconnaissance que par le nombre de femmes qui en sont victimes. Elle est en réalité si répandue que chacun ici connaît une femme qui se bat contre cette maladie et certaines d'entre nous, dans cet hémicycle, en souffrent forcément. Encore faut-il le savoir étant donné que l'on compte en moyenne sept années d'errance médicale avant que l'endométriose ne soi...
Ces petites phrases culpabilisantes disent le déni de la maladie et ajoutent à la douleur de l'endométriose celle du mépris et de la condescendance. Si, je le répète, l'intensité des souffrances varie énormément d'une patiente à l'autre, allant de douleurs pendant deux jours par mois à l'invalidité totale, il est acquis que cette maladie est invalidante pour 80 % des femmes touchées et à l'origine de problèmes de fertilité pour 40 % d'entre elles. Ces chiffres donnent à voir l'urgence d'un accompagnem...
Il convient évidemment, monsieur le ministre des solidarités et de la santé, de faire des efforts pour développer la recherche thérapeutique, qui est complètement sous-dotée et bien souvent financée par les associations de malades elles-mêmes. Et si l'endométriose doit faire l'objet d'une stratégie nationale à la mesure de l'urgence médicale constatée – j'en suis bien d'accord –, on ne peut continuer à faire l'impasse sur sa reconnaissance institutionnelle et sur l'accompagnement des victimes. De ce point de vue, l'entrée de l'endométriose dans la liste ALD 30 est la clé : c'est ce que demande l'essentiel des associations et des femmes qui en sont victimes...
Et 36 % des patientes déclarent se rendre au travail malgré des symptômes qu'elles estiment incapacitants. En 2018, ce sont seulement 4 500 femmes atteintes d'endométriose – sur des millions, vous m'avez comprise – qui sont parvenues à faire reconnaître leurs droits à l'ALD, et ce, selon des critères assez opaques et avec de grandes disparités suivant les territoires et la sensibilité du médecin traitant. Mais que deviennent toutes les autres patientes ? Celles qui vont jusqu'à s'évanouir sous l'effet des douleurs liées à la maladie. Celles qui sont prises à la gor...
...nement à prendre une mesure simple qui aurait un effet cliquet immédiat ou, pour reprendre une expression utilisée il y a quelques jours par une jeune femme atteinte de la maladie que je connais et que je salue, qui aurait « un effet boule de neige vertueux », de nature à changer le quotidien de tant de malades. Je le répète, l'adoption de cette proposition de résolution permettrait d'intégrer l'endométriose dans la liste des affections de longue durée, dite ALD 30. Concrètement, cela ouvrirait le droit à une prise en charge des soins à 100 %, à des arrêts maladie, ainsi qu'à l'aménagement du temps de travail. Actuellement, les patientes doivent effectuer une démarche spécifique auprès de leur médecin traitant pour espérer le remboursement de leurs soins, sans aucune certitude de l'obtenir. Pour les...
Il existe encore de nombreux tabous dans notre société et ils concernent particulièrement les femmes. Parler des règles sans en faire un sujet honteux ne va pas encore de soi – même si la société a progressé dans ce domaine. C'est pourquoi j'estime qu'il est très utile que, aujourd'hui dans cet hémicycle, nous parlions d'une maladie qui touche une femme sur dix dans notre pays. L'endométriose se caractérise par des fragments de muqueuse utérine, appelés cellules endométriales, qui, au lieu d'être détruits par le système immunitaire, s'implantent puis prolifèrent dans les organes voisins. Il s'agit d'une maladie très douloureuse, parfois invalidante et encore mal diagnostiquée en France. Pour que les femmes osent parler de ce qui les touche, elles doivent d'abord être certaines que le...
Notre assemblée se penche aujourd'hui, et j'en remercie Clémentine Autain, sur une proposition de résolution visant à lutter contre l'endométriose, pathologie dont souffrent les femmes et qui a trop souvent été un mal invisible. Une femme sur dix est atteinte d'endométriose, maladie inflammatoire chronique de l'appareil génital féminin, à ce jour incurable. Dans presque la moitié des cas, elle affecte la fertilité et peut aller jusqu'à des situations de stérilité. L'endométriose entraîne des pertes de sang significatives et de vives douleu...
Cela a été dit, je le répète : en France, l'endométriose touche près d'une femme en âge de procréer sur dix – entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en seraient atteintes. Cette maladie gynécologique fréquente, évolutive, incurable est liée à la présence anormale de tissus semblables à ceux de la muqueuse utérine, aussi appelée endomètre, en dehors de l'utérus. Au lieu de s'évacuer, ces tissus migrent vers d'autres organes, ce qui peut provoquer des lésio...
Mais après cette première initiative, cette première étape parlementaire, il conviendra d'aller plus loin en déployant un vaste plan national de santé visant à lutter contre l'endométriose,…
... un véritable parcours d'accompagnement allant de la détection précoce à la prise en charge de la pathologie. Cela passe notamment, monsieur le ministre, par la formation des médecins et des professionnels de santé, par le financement de la recherche et par la création de pôles territoriaux dédiés. Depuis 2017, en matière de politique de santé publique, rien de concret n'a été fait au sujet de l'endométriose. Je le déplore et je tenais à le souligner. Après une tentative ratée au printemps 2019, le Gouvernement a lancé en mars 2021 une mission d'élaboration de la stratégie nationale de lutte contre l'endométriose. Opportunisme ou hasard, mardi, soit deux jours avant l'examen de la présente proposition de résolution par notre assemblée, le Président de la République a annoncé sur les réseaux sociaux l...
La présente proposition de résolution concerne une maladie silencieuse, invisible et complexe, qui gâche le quotidien de près de 3 millions de femmes, soit quelque 10 % de celles en âge de procréer. Il s'agit de l'endométriose, une pathologie taboue qui touche à l'aspect le plus intime de la vie d'une femme, à savoir sa santé gynécologique. Débattre au sein de notre hémicycle d'une maladie telle que l'endométriose, qui affecte tant de nos concitoyennes, constitue une première. C'est pourquoi je remercie Mme Clémentine Autain d'avoir donné à cette question la priorité dans le cadre de la niche parlementaire de son grou...
Alors que l'endométriose a été observée pour la première fois en 1860, il aura fallu attendre 2020 pour qu'une présentation de cette maladie soit intégrée au programme des étudiants en médecine. Les millions de femmes touchées par cette maladie ne doivent pas attendre davantage pour être reconnues, comprises et prises en charge. L'endométriose est une maladie gynécologique chronique et évolutive. Elle est invisible et t...
« L'endométriose. Ce n'est pas un problème de femmes, c'est un problème de société. » Je veux tout d'abord exprimer au nom du groupe Agir ensemble mes très sincères remerciements au Président de la République pour s'être exprimé ainsi cette semaine sur ce sujet. Oui, si l'endométriose est une maladie exclusivement féminine, elle concerne bien l'ensemble de notre société, car elle a des conséquences pour les plus ...
« L'endométriose me gâche la vie. » Ces mots sont ceux d'Amélie, une jeune femme atteinte d'endométriose, et résonnent pour de nombreuses malades. Ils en disent long sur les conséquences physiques, sociales et psychologiques de cette maladie chronique de l'endomètre. Au-delà des souffrances, c'est à l'errance médicale et au manque de reconnaissance que ces femmes doivent faire face. Il s'agit d'un véritable parc...
...xe : celui d'être omniprésent et pourtant invisible, objet de toutes les appropriations et pourtant lieu de tous les tabous. Qu'il s'agisse de la grossesse, des menstruations ou de la contraception, la santé sexuelle féminine dans son ensemble a trop longtemps été reléguée à la sphère privée, au lieu d'être considérée comme un enjeu médical et social ; le chemin est encore long. Dans le cas de l'endométriose, la pression sociale, les jugements moraux et les non-dits dangereux ont longtemps contraint les femmes au silence. Ainsi, l'endométriose a été découverte en 1860 et pourtant son apparition dans le débat public ne remonte qu'à quelques années. Or il faut pouvoir l'affirmer haut et fort : non, cette souffrance n'est pas normale, elle n'est pas anodine et peut avoir des conséquences importantes sur...
Nous savons toutes et tous l'importance de parler de l'endométriose et de lui accorder l'attention et les moyens nécessaires. Je tiens à saluer, sur le principe, les annonces récentes du Gouvernement en faveur de la lutte contre l'endométriose : le lancement d'un premier comité de pilotage interministériel le 14 février et d'une stratégie nationale de lutte contre l'endométriose, demandée depuis longtemps par les associations. Ces annonces, bien que tardives, son...