Interventions sur "médecin"

6 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Voilà des années que nous sommes quelques-uns, sur plusieurs bancs, à tirer le signal d'alarme concernant la désertification médicale. Voilà des années que nous ne cessons d'alerter sur cette injustice majeure : ne plus avoir de médecin près de chez soi. Voilà des années que nos propositions sont rejetées, écartées avant même d'avoir été essayées, parce qu'elles bousculent des prés carrés et des conservatismes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Et pourtant, la réalité est là. Pour 8 millions de Françaises et de Français, la situation n'est plus supportable : pas de médecin traitant, voire pas de médecin tout court ; des mois et des mois pour prendre rendez-vous chez un spécialiste ; des départements entiers dépourvus de certains praticiens, comme les gynécologues ou les pédiatres ; et en bout de chaîne, des urgences qui craquent sous la pression de patients qui n'ont plus d'autre choix pour se soigner. Dans un pays où le droit à la santé a valeur constitutionnelle...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Bien sûr, il aurait fallu engager une action préventive des décennies plus tôt, afin d'éviter que la démographie médicale se fragilise comme elle l'a fait. Mais nous avons – vous avez – laissé se créer, là des concentrations de médecins, là des déserts médicaux. C'est ainsi que les inégalités se sont creusées entre les Français, à tel point qu'il y a désormais trois fois plus de médecins généralistes par habitant dans les Hautes-Alpes ou à Paris que dans l'Eure ou l'Eure-et-Loir. La situation est encore pire pour les spécialistes : dans les zones les moins bien dotées, comme en Mayenne, il faut en moyenne six mois pour obtenir ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur de la commission des affaires sociales :

ou la création des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) –, ne produiront d'effets, vous le savez, qu'après-demain. Or l'urgence s'impose dès à présent et les solutions doivent être rapides. Nous devons aller plus loin que des mesures ponctuelles : finalement, à bien y regarder, c'est le contrat entre la nation et les médecins qu'il nous faut refonder. Je rappelle que c'est tout de même la nation qui finance les études médicales, lesquelles sont gratuites pour les futurs médecins.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Il est vrai que les internes font beaucoup pour l'hôpital sans être correctement rémunérés, mais je tiens à souligner que c'est la nation, là encore, qui garantit les revenus des médecins, grâce aux cotisations des Français à l'assurance maladie. Alors qu'y aurait-il de choquant à leur proposer de se réunir autour d'une table pour déterminer comment organiser, de la façon la plus harmonieuse possible, leur répartition à l'échelle du pays ? Cette régulation – le mot ne doit pas faire peur –…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur de la commission des affaires sociales :

…vaut déjà pour les pharmaciens, et elle fonctionne. Donnons-nous donc les moyens de faire que chaque Français ait accès à un médecin près de chez lui. Je parle de régulation, car j'y vois un levier déterminant pour réussir. La politique que je défends au nom des députés du groupe Socialistes et apparentés repose ainsi sur trois piliers. Le premier consiste à instaurer, comme le prévoit l'article 1er de la proposition de loi, un conventionnement sélectif : il s'agit de ne pas autoriser un médecin à s'installer dans une zone s...