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Madame la présidente, madame la ministre, chers collègues, l'amendement que nous défendons ici vise à rétablir dans une rédaction modifiée un article que le bon sens et la recherche de l'intérêt commun auraient dû conduire à conserver. À travers ce projet de loi, le Gouvernement proclame son souhait de rétablir la confiance de nos concitoyens envers un personnel politique qu'ils voient souvent dévoyé par les puissances de l'argent. Or voilà que la majorité En marche renonce à une disposition qui interdirait réellement et sans délai aux représentants d'intérêts de grandes entreprises de ...
Madame la ministre, chers collègues, les institutions de notre pays et nos concitoyens ont assez souffert des multiples conflits d'intérêts créés par les puissances de l'argent. C'est pourquoi je vous demande ce soir d'y mettre fin en votant cet amendement
...trois ans avant de pouvoir être nommé aux emplois et fonctions – notamment à la tête des autorités de régulation – pour lesquels le pouvoir de nomination du Président de la République s'exerce dans les conditions fixées par l'article 13 de la Constitution. Il s'agit de supprimer la possibilité de pantoufler sans délai à la tête de telles autorités et de s'exposer ainsi à des risques de conflits d'intérêts. Il est par ailleurs précisé que les personnes nommées ne doivent pas détenir d'intérêts dans les entreprises relevant de l'autorité en cause. Il s'agit enfin de sanctionner les infractions à cette obligation. Aujourd'hui, madame la ministre, ces allers-retours entre le secteur public et le secteur privé relèvent du « trou noir » juridique, trou noir que nous réduisons bien trop lentement. D'a...
...re dans le présent texte de confiance ou de moralisation, comme l'on voudra, de l'action publique, des dispositions concernant la haute fonction publique. Dans le présent amendement, il ne s'agit pas de n'importe quelle fonction, mais des personnes nommées en Conseil des ministres ; il convient d'affirmer le principe élémentaire d'une séparation entre le service de l'État, c'est-à-dire celui de l'intérêt général, et le service d'intérêts privés. C'est une question de bon sens. Je rappelle, afin de prévenir l'argument selon lequel il s'agirait d'un cavalier législatif, que l'article 45 de la Constitution autorise le droit d'amendement en première lecture sur tout sujet présentant un lien, direct ou même indirect, avec l'objet du texte.
En réintroduisant cet article, on ferait apparaître qu'il existe parfois dans la haute fonction publique des rapports avec les centres d'intérêt des puissants, rapports qui nuisent à la crédibilité de l'action publique et à l'impression que les hauts fonctionnaires font preuve de probité.
L'amendement entend faire entrer l'ensemble des champs dans le dispositif afin de lutter efficacement contre les conflits d'intérêts au sein de la haute fonction publique. Ce projet de loi ne saurait se résumer à un texte qui se nourrit de l'antiparlementarisme, sous peine d'alimenter ce dernier en laissant croire que seuls les parlementaires sont d'affreux personnages, corrompus et corruptibles. Notre amendement tend à rétablir l'équilibre et à lutter contre les conflits d'intérêts et la corruption à tous les niveaux, parto...
Franchement… Non : quand il y a conflits d'intérêts, on doit prendre les dispositions nécessaires. Or le texte du Sénat permettait, me semble-t-il, de le faire, en prévoyant que si l'on était nommé par le Président de la République ou en Conseil des ministres à des fonctions d'État importantes et que l'on avait été, au cours des trois années précédentes, dans un groupe privé, il s'agissait d'un cas d'inéligibilité. Je n'arrive pas à comprendre q...