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...ression récente de nos désaccords en dit long sur les perspectives de mise en œuvre d'une stratégie commune de décarbonation de l'électricité à l'échelle européenne. L'Union européenne a certes prévu de réduire dès 2030 sa consommation de gaz fossile, mais les pays tels l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Espagne ou l'Italie misent beaucoup sur le gaz – beaucoup trop, de mon point de vue –, soit pour décarboner un peu leur parc de centrales à charbon, soit pour tenter d'équilibrer leur production quand les capacités des renouvelables non pilotables sont à l'arrêt. Joueront-ils le jeu ? J'ai beaucoup de mal à croire que les investisseurs dans les centrales à gaz aient prévu de les mettre à l'arrêt dans huit ans ! Mais la question se pose aussi à la France. Devrons-nous tourner le dos à notre mix électr...
...le lithium ou le cobalt. S'il est bénéfique que la part des énergies renouvelables augmente dans le mix énergétique, il ne faudrait pas que cet effort soit gâché par la nature polluante des technologies de stockage de l'électricité intermittente, qui extraient et transportent le lithium et le cobalt de manière très polluante. Somme toute, si l'on intègre la fabrication et le stockage, l'intensité carbone dans la production d'électricité risque d'augmenter et de nuire aux objectifs climatiques européens. Ainsi, comment l'Europe peut-elle respecter ses engagements climatiques compte tenu de ses futurs besoins énergétiques à l'horizon 2050, alors que le stockage et la production de l'électricité issue des énergies renouvelables entraînent une hausse de l'intensité carbone au kilowattheure ?
...ux de l'Union européenne en matière de décarbonation de l'électricité, force est de constater que les efforts fournis par les pays membres sont disparates. En novembre 2020, le think tank Amber indiquait que sept pays, sur les vingt-sept que compte l'Union européenne, recouraient largement au charbon et au gaz naturel, rendant ainsi impossibles à atteindre les objectifs de baisse des émissions de carbone fixés par la Commission européenne. Ces sept pays concentreront en 2030 près de 80 % des émissions liées au secteur électrique. Parmi eux, on compte notamment l'Allemagne qui, en abandonnant le nucléaire au profit des énergies fossiles, contribue à la hausse globale du bilan carbone de l'Union. La France, pour sa part, produit de l'électricité peu polluante, grâce notamment à ses centrales nuclé...
...quel comprend de nombreux risques, concourt à la dépendance de la France pour son approvisionnement en uranium et demeure sans solution pour les déchets nucléaires, comme l'a expliqué tout à l'heure ma collègue Mathilde Panot. Pour ce qui concerne notamment le photovoltaïque, si l'on veut augmenter la capacité de production sans défricher ni bétonner des terres agricoles ou détruire des puits de carbone, comme c'est par exemple le cas, dans mon département de la Gironde, du projet Horizeo, qui prévoit de raser 2 000 hectares de forêts, il est urgent de repenser le maillage de l'infrastructure électrique du pays. Les projets photovoltaïques au sol, qui changent l'usage du foncier, doivent être limités à des unités de petite taille. Il faut donc privilégier le déploiement sur des surfaces déjà art...
...estissements dans les pays membres. En effet, il existe une forte hétérogénéité sur l'origine des émissions de CO
...part plus importante dans la demande énergétique finale et qu'elle devra contribuer à la décarbonation des transports et de l'industrie. Si l'électricité doit contribuer à la décarbonation de l'économie, le système de production d'électricité devrait subir des modifications structurelles importantes d'ici à 2030. Or, aujourd'hui, en matière de production d'électricité, la France présente le bilan carbone le plus faible d'Europe, avec le meilleur ratio production-émission de CO