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Pardon, mais voulez-vous que je vous passe son numéro de téléphone ? Je n'invente pas ses propos pour les besoins de la discussion ! Il me dit que c'est une catastrophe parce qu'on n'arrive pas, dans les petites communes, à constituer des listes. L'obligation de parité va donc lui compliquer la vie, ou plutôt compliquer la vie des candidats ruraux, car il ne s'agit bien sûr pas de son confort personnel. Le maire de Coulobres regrette qu'on aligne les règles d'élection pour les petites communes sur celles en vigueur pour les communes de plus de 1 000 habitants. J'ai plutôt tendance à lui faire confiance. En effet, si on a prévu deux mécanismes différents, un po...
...avorable à la suppression de l'article. Il y a un point que je n'ai pas encore abordé : l'avantage du scrutin de liste. M. le ministre délégué a évoqué la nécessité de trouver et de mobiliser des gens autour d'un projet, celle de constituer une équipe. Aujourd'hui, il peut y avoir des candidatures groupées, mais la personne pressentie pour telle délégation peut se retrouver barrée. Au-delà de la parité, ce texte exprime la volonté d'imposer des listes dans toutes les communes. Ce n'est pas parce que vous vivez dans une commune peu peuplée que vous n'avez pas de projet pour la commune, ou la capacité de créer une équipe en vue de l'élection. La commune que vous avez mentionnée comprend, je crois, 372 habitants ; vu les chiffres figurant dans le tableau fixant le nombre de membres des conseils m...
Le groupe Socialistes et apparentés est évidemment défavorable à l'amendement. Néanmoins, j'ai plusieurs questions à poser au ministre délégué. Vous avez fait un beau plaidoyer pour la parité, avec des arguments auxquels nous souscrivons, et que nous avions déjà avancés. Cette proposition de loi représente un progrès et démontre que nous ne sommes pas toujours impuissants face à une situation et pouvons faire de grands pas en avant. En effet, je répète : 25 000 communes sont concernées par le dispositif proposé. Le Gouvernement dit tenir une position de sagesse ; comment faut-il l'in...
Je voudrais remercier Mme Ménard d'être là et d'assumer ses convictions. En effet, je constate depuis le début de l'examen de ce texte qu'aucun parlementaire du groupe Les Républicains n'est présent dans l'hémicycle pour dire son opposition à la parité. Ils sont souvent là pour faire la leçon, mais aujourd'hui ils sont absents, et c'est regrettable.
Il ne faut pas se méprendre ni tomber dans la caricature en considérant un peu rapidement que ceux qui sont opposés à l'extension des listes paritaires à l'ensemble des communes sont opposés à la parité. La difficulté, ce n'est pas la parité ; la difficulté, c'est la constitution d'une liste dans les communes les plus petites. M. le ministre délégué a indiqué que le panachage et le scrutin uninominal étaient parfois source de conflit. Je ne suis pas d'accord avec lui. Nous avons sans doute des exemples communs en tête, mais c'est parce qu'il règne un climat conflictuel dans certaines communes q...
...ulais simplement revenir sur l'exemple du village de Coulobres, qui compte 372 habitants et qui se trouve être l'avant-dernière municipalité de ma propre circonscription. Son maire, Gérard Boyer, est bien sûr progressiste, ouvert d'esprit et il ne manque pas, à ma connaissance, de rechercher des femmes pour les inclure dans sa liste. D'ailleurs, si ma mémoire ne me trahit pas, il existe une quasi-parité au sein du conseil municipal. C'est la démonstration inversée du fait que, quand on cherche, on trouve ; et que lorsque les textes évoluent et qu'on finit par avancer sur le plan normatif, les choses changent. Si la loi est modifiée, ce qui est déjà une pratique à Coulobres sera peut-être généralisé, y compris dans les plus petites communes de France, et je m'en réjouis. Comme l'a très justement ...
Remettons les choses au clair : je voudrais d'abord préciser à M. Houlié que je ne suis pas contre la parité. D'ailleurs, je ne crois pas que quiconque dans cet hémicycle soit contre la parité,…
...s dites que dans le cas de la commune de Coulobres, il faudra quatre femmes, et que ce n'est pas insurmontable. Bien sûr que cela ne l'est pas, et d'ailleurs les maires ne demandent qu'à être entourés par des hommes et des femmes de bonne volonté, de qualité et compétents. Ce n'est pas insurmontable, mais cela complique les choses. Je rejoins parfaitement M. Brindeau : le problème ce n'est pas la parité, c'est la liste – je l'avais dit dans la discussion générale. Avec cette mesure, vous allez profondément modifier la nature du conseil municipal d'une commune de moins de 1 000 habitants, parce que dans ces communes-là, on n'établit pas de listes politiques.
On ne fait pas de politique politicienne ; on y propose des candidatures qui fédèrent en se réunissant autour d'un projet. Si vous imposez la parité dans les listes, cela va devenir compliqué d'avoir une, deux ou trois listes dans les petites communes.
Bien sûr que les maires sont de bonne volonté, je n'en connais aucun qui soit contre la parité et qui dise qu'il ne voudrait surtout pas de femme dans son conseil municipal. Il faut arrêter d'être caricatural et de mauvaise foi. Surtout, ce n'est pas parce qu'on est de droite qu'on est contre la parité ou contre les femmes. Prenez mon cas : je me suis présentée à une élection et j'ai été élue. Voilà qui montre que même dans les territoires politiquement à droite, on peut élire des femmes ;...
...aire de discrimination vis-à-vis des communes rurales et des communes de montagne. Dans la mesure où l'égalité entre les femmes et les hommes doit s'appliquer partout sur le territoire, on ne saurait exclure les communes pour lesquelles, au contraire, une attention particulière est requise, et en faveur desquelles toutes les politiques publiques pratiquent une discrimination positive légitime. La parité serait le seul domaine dans lequel nous n'aiderions pas les communes les plus petites, les plus fragiles, les plus éloignées des centres urbains ? Enfin, s'agissant des listes, je vous dis une chose très simple : il faut protéger les maires des petites communes.
...s maire et que vous avez pris des décisions au bénéfice de tous, l'addition d'intérêts particuliers peut vous priver, à l'occasion des élections, de la possibilité d'exercer vos responsabilités. Dans les petites communes, il faut des scrutins de liste, parce que c'est la meilleure façon de permettre aux maires de poursuivre leur engagement en faveur de l'intérêt général. À travers un texte sur la parité, nous pouvons aussi protéger les maires des petits villages de France.
Nous proposons de n'étendre le scrutin de liste qu'aux communes de 500 à 1 000 habitants, et non aux plus petites. Cela permettrait d'avancer par paliers. Il faut être attentif à la situation des communes de moins de 500 habitants, parce que c'est là que se pose le problème de la constitution des listes. Il ne s'agit pas d'être pour ou contre la parité, mais de prendre en compte les effets de seuil et la loi des petits nombres. Monsieur le ministre délégué, je pense que vous avez un peu détourné mon propos. J'ai été maire d'une commune de 120 habitants, je sais ce que c'est d'être élu et réélu avec le système de panachage et je connais la difficulté de constituer une liste de citoyens engagés – pour reprendre le terme de Patrick Mignola. Ce de...
...de liste ? Nous avons accordé à cette question une attention toute particulière. Je rappelle, comme M. le ministre délégué, que les associations d'élus, l'Association des maires de France et des présidents d'intercommunalité et l'Association des maires ruraux de France, sont favorables à la suppression du seuil de 1 000 habitants en deçà duquel les communes ne sont pas soumises à l'obligation de parité et approuvent l'extension du scrutin de liste à l'ensemble des communes de moins de 1 000 habitants. Les dispositions de l'article 1er ont bien évidemment été élaborées en concertation avec les élus. Elles ont donné lieu à de nombreuses consultations. Vous vous doutez sans doute, cher collègue, que je suis défavorable à votre amendement. Rien ne justifie en effet, selon moi, que les communes les...
...on abaissement de 3 500 à 1 000 habitants, le premier seuil envisagé était de 500 habitants. C'est à la demande des associations d'élus locaux, en particulier de l'Association des maires de France et des présidents d'intercommunalité, que le seuil a été relevé à 1 000 habitants pour les mêmes raisons que celles qui sous-tendent l'amendement de M. Acquaviva. Je le répète, la question n'est pas la parité et la représentation des femmes dans les listes de conseillers municipaux, mais l'effet induit par le scrutin de liste sur la capacité du conseil municipal à disposer d'un nombre de candidats suffisants. Le problème n'est pas de trouver deux ou quatre femmes, mais des candidats ! Les élections municipales de 2020 l'ont bien montré : certaines communes françaises ont de plus en plus de difficulté ...
J'ai bien entendu les explications de Mme la rapporteure et de M. le ministre délégué. Nous sommes au cœur du sujet – non pas la parité, mais les effets de l'extension du scrutin de liste. Comme l'a dit à l'instant Pascal Brindeau, notre principale préoccupation est de réussir à mobiliser des candidats. J'ai été maire d'une commune de 120 habitants et j'aurais été tout à fait satisfait que le conseil municipal compte plus de femmes que d'hommes. La question n'est évidemment pas là. S'agissant de la protection du maire, nous dev...
Je vous invite, chers collègues, à faire œuvre de paléontologie ! Si vous lisez les comptes rendus des débats de nos prédécesseurs, vous vous rendrez compte que la teneur de leurs discussions sur les premiers textes relatifs à la parité était absolument identique à la nôtre – je vois Marie-George Buffet opiner du chef. Le site internet de l'Assemblée nationale permet d'accéder très facilement aux comptes rendus des débats des précédentes législatures et je me suis amusé à en relire quelques-uns. Quand nous avons adopté le seuil de 3 500 habitants, de nombreux députés affirmaient qu'il était impossible d'instaurer la parité dans...
Il s'agit d'un amendement de repli que nous avons déjà examiné en commission et dont je me doute du sort qui lui est réservé. Je propose de conserver un mode de scrutin majoritaire avec panachage et suppression de noms et de prévoir simplement l'obligation de se présenter sur une liste complète respectant la parité. Ainsi, à défaut d'une parité absolue, nous obtiendrons une parité dans les candidatures tout en conservant un système limitant la pénurie de candidats.
...ilité, puisqu'elle conduirait à faire coexister deux modes de scrutin différents et serait particulièrement complexe à mettre en œuvre. J'ai souhaité, au contraire, tout au long des travaux qui ont présidé à l'élaboration de la proposition de loi, concevoir un mode de scrutin lisible pour les candidats et les citoyens. Un scrutin majoritaire avec panachage pourrait, en outre, porter atteinte à la parité, alors que vous approuvez, vous l'avez rappelé, cet objectif. Enfin, vous maintenez l'obligation de se présenter sur une liste complète, ce qui ne permet pas de remédier à la pénurie de candidats. Pour toutes ces raisons, avis défavorable.