Interventions sur "préemption"

9 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

...r d'autres régions : si la question se pose en Corse de façon dramatique, comme je viens de l'évoquer, elle se pose également dans d'autres régions de France – vous l'avez dit, cher collègue – de façon tout aussi urgente. Quoi qu'il en soit, notre constat reste le même : cette démarche pour la Corse et ses habitants est urgente et d'utilité publique. Qu'il s'agisse de mettre en œuvre le droit de préemption, de mieux taxer les résidences secondaires, d'envisager un statut du résident ou d'interdire les constructions dans certaines zones, il faut agir vite. Vous avez dit, madame la ministre, qu'il fallait agir avec pragmatisme et que vous y étiez prête, mais cela fait cinq ans que vous gouvernez et je ne constate pas que vous l'ayez fait. M. Macron « ne considère pas qu'on a réussi à aller suffisamme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

... il existe des zones en Corse dans lesquelles les foyers moyens ne peuvent pas se loger et encore moins accéder à la propriété. C'est vrai notamment dans plusieurs zones littorales – qui, par définition, représentent une grande partie du territoire d'une île. Face à ce constat inquiétant, l'article 1er de la proposition de loi propose d'instaurer, dans le cadre d'une expérimentation, un droit de préemption devant renforcer la possibilité, pour la collectivité de Corse, d'intervenir lors de la mutation d'un bien immobilier qu'il s'agisse d'une vente, d'un échange ou d'une donation. L'article 2 permettra de financer en partie ces interventions de la collectivité sous forme de préemptions, en instaurant une taxe spécifique sur les résidences secondaires. Enfin, l'article 3 vise à renforcer la possibil...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Questel :

La présente proposition de loi vise, comme l'indique son titre, à lutter contre le phénomène de spéculations foncière et immobilière en Corse. Quatre articles la composaient avant son examen en commission des lois, le 31 mars 2021. Le premier article institue un droit de préemption spécifique à la Corse ; le second instaure une taxe sur les habitations, hors résidences principales ; le troisième permettrait la mise en place de zones communales d'équilibre territorial dans le projet d'aménagement et de développement durable (PADD) ; le quatrième octroie à la Corse un droit d'expérimentation législative. En commission des lois, le groupe La République en marche a émis un vot...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

...ant les résidences qu'ils font construire ou en réalisant une belle plus-value à la revente. La troisième spécificité de la spéculation foncière en Corse, c'est l'incapacité des institutions républicaines à l'empêcher, quand elles ne s'en font pas les complices. En effet, la Corse présente la particularité que 80 % du territoire de l'île n'est pas soumis à un PLU et qu'en conséquence le droit de préemption, l'outil juridique aux mains des collectivités locales pour lutter contre la spéculation foncière, ne peut pas s'y appliquer. Il faut le dire, les élus qui ne votent pas de PLU ont une part de responsabilité dans cette situation puisqu'ils s'interdisent ainsi de préempter des terrains et de lutter contre la spéculation. L'État lui-même a été parfois complice de la spéculation foncière. Je l'ai d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaudia Rouaux :

...é de requêtes plus anciennes sur le statut de la Corse et sur la possibilité de mettre en œuvre une différenciation territoriale dans certains domaines. Nous saluons le travail réalisé par notre rapporteur en commission afin de tenir compte des remarques formulées par les divers groupes, qui nous a permis d'adopter ce texte. Nous soutenons l'expérimentation proposée à l'article 1er d'un droit de préemption urbain spécial, visant à permettre à la collectivité de Corse de favoriser la mixité de l'habitat et l'accès au logement, pour les cessions à partir d'un certain seuil. Nous regrettons à cet égard que la proposition de nos collègues Peu et Pupponi d'inscrire dans la loi du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique, la loi Elan, un droit de préemption spécial...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

...er des points d'équilibre. Par ailleurs, la clause générale de compétence de la Corse a été le fondement de dispositifs singulièrement innovants, vous l'avez rappelé, madame la ministre, et puissants sur le plan quantitatif et qualitatif, visant à lutter contre la spéculation et la dépossession, à endiguer la paupérisation des insulaires et à gommer les fractures internes. S'agissant du droit de préemption, rappelons que la Corse en bénéficie déjà dans certains lieux, mais comme le président du conseil exécutif de Corse, mon ami Gilles Simeoni, l'a souligné pendant les auditions, citant un proverbe corse, « il est légitime de demander même si la perspective d'une réponse positive est peu probable. » Dans le détail du texte, l'article 1er , relatif à la création d'un droit de préemption, pose la qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

C'est pourquoi le groupe UDI et indépendants soutient totalement cette proposition de loi et les dispositions qu'elle contient : le droit de préemption, les mécanismes d'encadrement, le droit à l'expérimentation législative qui autorisera la collectivité de Corse à expérimenter des mesures relevant de dispositions législatives en vigueur ou en cours d'élaboration lorsqu'elles présentent, pour l'exercice de ses compétences, des difficultés d'application liées aux spécificités de l'île. Cette proposition de loi est le minimum que le Parlement pui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...i se retrouvent ainsi sur le marché immobilier contribuent à alimenter une offre et une demande hors de contrôle. En avril dernier, j'ai écouté avec attention la question au Gouvernement de notre collègue Jean-Jacques Ferrara, dans laquelle il s'inquiétait d'une forme de traitement particulier qui pourrait être accordé à la Corse. J'ai entendu ses inquiétudes quant à l'instauration d'un droit de préemption par la collectivité de Corse et à la création d'une taxe annuelle sur les résidences secondaires. J'ai entendu aussi l'invocation du principe d'égalité en matière d'application des lois et cette question : pourquoi traiter la Corse différemment du bassin d'Arcachon ou de l'île de Ré ? Il me semble qu'en l'état actuel du texte, nous pouvons être rassurés. En ce qui concerne le droit de préemption...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...i induit une rentabilité hors norme, n'existe nulle part ailleurs. Pour toutes ces raisons, la Corse subit une rupture d'égalité patente. Les familles moyennes sont dos au mur, et les tensions sont légion. L'exemple de Zonza, évoqué par Paul-André Colombani, l'illustre parfaitement : son budget équivalant à la vente d'une seule villa, comment cette commune pourrait-elle faire valoir son droit de préemption urbain ? C'est impossible. Les communes appellent de leurs vœux une solidarité avec la collectivité de Corse, qui détient la clause de compétence générale, pour lutter ensemble, dans la concertation – et non en s'opposant les unes aux autres –, contre un phénomène de dépossession. Plusieurs intervenants l'ont souligné : la logique qui est à l'œuvre, c'est « Ôte-toi de là que je m'y mette ! », Mi...