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En introduction, je tiens à féliciter le rapporteur pour la qualité de sa proposition de loi et la méthode de travail utilisée, associant tous les acteurs. Il nous faut aller vers la meilleure protection de l'intérêt général, et cela passe par la protection de l'engagement risqué de nos concitoyens. Nous en sommes encore loin, si l'on regarde le sort des lanceurs d'alerte de par le monde – comment ne pas penser aux actions vaines engagées pour que l'asile politique soit accordé à Julian Assange ? La position du Sénat au début des travaux de la CMP était inacceptable. Ses dispositions exprimaient un recul par rapport au droit existant en France, en particulier la loi Sapin 2, et étaient donc illégales au regard de la clause de non-régression que comporte la directi...
Parce qu'ils font partie des vigies de la démocratie, les lanceurs d'alerte méritent toute notre attention et, surtout, une protection efficace. C'est donc l'honneur de notre Parlement d'être parvenu à un accord en commission mixte paritaire après des travaux parlementaires et des débats constructifs. Comme cela a été rappelé, il s'agit d'une loi ordinaire et d'une loi organique visant à renforcer la protection des lanceurs d'alerte et à renforcer le rôle du Défenseur de...
Ne plus taire les scandales, permettre à chacun d'accomplir son devoir de citoyen en dénonçant des faits d'une gravité ou d'une dangerosité exceptionnelles dont il pourrait avoir connaissance, est une véritable avancée de notre système démocratique. Comme l'a évoqué mon collègue Philippe Dunoyer en première lecture, les lanceurs d'alerte sont en quelque sorte des « résistants des temps modernes ». Apporter, en contrepartie, la protection nécessaire à cet acte de courage est désormais une évidence, tant ces actions sont salutaires. Un cadre juridique était nécessaire, et c'est ce que la loi Sapin 2 a apporté en 2016. Cette loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique a...
Les lanceurs d'alerte sont essentiels pour notre démocratie. De nombreuses affaires scandaleuses ont été révélées grâce à leur action courageuse. Lorsqu'ils divulguent des informations d'intérêt général, ils prennent des risques, qui peuvent avoir des conséquences sur leur vie professionnelle, voire sur leur vie personnelle. À ce titre, ils méritent notre soutien le plus complet. Nous nous félicitons de l'accord trou...
Le Gouvernement ne peut pas à la fois se féliciter de renforcer la protection juridique des lanceurs d'alerte et, lorsque l'occasion lui est donnée d'agir sur un cas concret – certes particulier –, choisir de fermer les yeux. Le fondateur de WikiLeaks a révélé des informations particulièrement fondamentales pour la souveraineté de notre pays, tel l'espionnage massif de nos dirigeants par notre partenaire américain. Il risque aujourd'hui cent soixante-quinze ans de prison, dans des conditions terribles, ...
... Oui je vous le dis : on ne va pas assez loin et on aurait pu faire encore mieux. Nous avions notamment proposé que la commission d'indemnisation des victimes d'infraction (CIVI) apporte un secours financier ; que soit créé un dispositif d'asile – qui aurait pu s'appliquer à M. Assange et à bien d'autres ; que soit prévu un accompagnement psychologique ou médico-psychologique ; que les lanceurs d'alerte du privé puissent intégrer la fonction publique et que ceux du public puissent bénéficier de facilités pour être embauchés dans le privé, grâce à une sorte de bonus accordé aux entreprises qui les accueilleraient ; enfin, que les personnes morales puissent être, elles aussi, reconnues comme des lanceurs d'alerte. Bien évidemment, je ne suis opposé à rien de ce qui figure dans ces textes. Dit aut...
...és et territoires, la semaine dernière. Cette proposition de résolution aurait pu permettre à la France, pays des droits de l'humain, d'être à la hauteur de son histoire. En votant l'asile politique à Julian Assange, en lui permettant de résider sur le sol français, à l'abri des représailles et de l'intimidation qu'il subit depuis plus de dix ans, notre pays se serait honoré à garantir le droit d'alerte et à protéger les hommes et les femmes victimes de répression. Nous déplorons le mauvais signal que cela envoie aux futurs lanceurs d'alerte, ici et à l'étranger. Il apparaît en outre paradoxal d'examiner ce texte, qui est un texte ambitieux, alors que la protection des lanceurs d'alerte étrangers n'y figure pas. Il s'agit là encore d'un « en même temps » bien dommageable. Toutefois, nous recon...
La France devait transposer la directive européenne sur la protection des lanceurs d'alerte. Nous devions le faire avant la fin de cette législature ; c'est aujourd'hui chose faite. Cette transposition a été l'occasion pour notre pays de renforcer notre arsenal juridique en la matière et d'améliorer le statut des lanceurs d'alerte, tel qu'il avait été pensé, élaboré et adopté par la loi Sapin 2 de 2016. Avec cette loi de 2016, il s'agissait de reconnaître le rôle des lanceurs d'alerte,...
Nous nous apprêtons à voter définitivement cette proposition de loi visant à améliorer la protection des lanceurs d'alerte, telle que modifiée par les deux chambres. C'est un sujet que la loi Sapin 2 avait ouvert, mais sans le traiter dans son intégralité, selon certains. Au terme de cette navette parlementaire, un consensus a été trouvé entre députés et sénateurs. Cette loi permettra un renforcement de la protection des lanceurs d'alerte et une plus grande sécurisation des procédures d'alerte. Des questions resten...
…comme on a pu en faire la dramatique expérience dans nos territoires ruraux, à commencer par l'Orne. La loi Sapin 2 avait inscrit dans notre droit le terme de « lanceur d'alerte » et apporté une reconnaissance à ces femmes et à ces hommes qui, pour certains, en leur âme et conscience et parfois en dépit de leurs propres intérêts, trouvent des ressources pour dénoncer des agissements considérés comme contraires à l'intérêt général. Avec la loi Sapin 2 et ce texte, le lanceur d'alerte ne peut plus être considéré automatiquement comme un délateur. Son rôle est reconnu, tout...
L'Union européenne nous obligeait à transposer la directive de 2018 sur la protection des personnes qui signalent des violations du droit de l'Union, imposant une protection renforcée par rapport au droit français actuel mais limitée aux compétences de l'Union européenne. Les États devaient donc intégrer les dispositions européennes dans le statut des lanceurs d'alerte, tout en étant incités par la directive à aller au-delà des compétences de l'Union. C'est le chemin choisi par cette proposition de loi, qui va donc plus loin que la simple transposition. Faut-il s'en réjouir ? Faut-il être réservé ? Faut-il s'en inquiéter, si des dérives allant jusqu'à la délation sont couvertes par la loi ? Il faut souligner la reprise des propositions faites par Olivier Marle...
…dans le cadre de leur rapport d'évaluation de la loi Sapin : le retrait du critère de désintéressement, l'obligation d'informer le lanceur d'alerte sur les suites données à son signalement, la sécurisation juridique du statut des informations confidentielles collectées par le lanceur d'alerte. Un mot, enfin, concernant la proposition de loi organique qui institue le Défenseur des droits en tant qu'autorité externe de référence pour certifier le statut de lanceur d'alerte ainsi que pour toute procédure de signalement. Le Défenseur des droits...
Ces dernières années, les lanceurs d'alerte se sont imposés comme de véritables vigies de la démocratie et de l'État de droit. Les réseaux sociaux, l'exploitation massive des données ou les enjeux environnementaux leur donnent, aujourd'hui plus que jamais, une importance particulière. Il est impératif de leur assurer un niveau de protection élevé, à la hauteur de ce que nous leur devons. La France a pendant plusieurs années été en pointe ...