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...é du titre « Dispositions relatives à la déontologie des fonctionnaires ». Nous débattons pour déterminer si une loi de « confiance dans la vie publique » doit comporter un chapitre relatif à la haute fonction publique : pour nous, la réponse est oui. Le sentiment de nombreux citoyens que les alternances se succèdent, mais que les problèmes restent, s'explique en partie par le fait que depuis un certain nombre d'années, la frontière entre le service de l'État, de l'intérêt général, et le service d'intérêts privés est devenue de plus en plus floue et confuse, jusqu'à donner lieu à certaines collusions. Cette explication ne saurait être tenue hors de nos débats ce soir. L'intérêt général n'est pas la somme des intérêts privés. Notre collègue Jean Lassalle, qui a quitté l'hémicycle, rappelait que ...
...e que, s'agissant de sujets qui devraient susciter une quasi-unanimité, ou en tout cas à propos desquels nous devrions tomber d'accord sur la plupart des points, nous ayons autant d'atermoiements, de discussions qui me paraissent mal à propos, surtout alors que les Français nous regardent et que nous sommes attendus sur ces questions. Le Sénat a pu, dans sa sagesse, parvenir à un consensus sur un certain nombre d'amendements ; je regrette vivement que ce ne soit pas le cas ici, car c'est bien de confiance qu'il s'agit.
J'aimerais appeler l'attention sur un point. Certes, je l'ai dit, les questions de déontologie des fonctionnaires ont toute leur place dans un texte sur la régulation de la vie publique. Néanmoins, et alors que ce projet de loi, sous certains aspects, détruit déjà le rôle du Parlement, prenons garde que la tonalité de nos échanges ne donne l'impression qu'il est aussi anti-fonction publique ou anti-haute fonction publique. On a parlé tout à l'heure de conflits d'intérêts, et il est effectivement choquant qu'un préfet puisse rejoindre une grande entreprise après avoir traité un dossier qui l'intéresse : cela donne évidemment l'impres...
Cela ne suffit pas, madame Obono, je suis d'accord avec vous. Mais il existe déjà, Mme la ministre l'a rappelé, des instruments législatifs qui permettent de résoudre certaines questions.
Laissons le temps au temps, et nous verrons, nous évaluerons. De même, certains ont parlé de loi anticorruption ; mais la loi dite Sapin 2 date de décembre 2016, et nous devrions la refaire sous prétexte qu'il ne faut pas toucher à nos prérogatives de parlementaires ?
Merci, madame la présidente. Depuis le début de l'examen de cette loi, auquel nous allons consacrer toutes les séances de nuit de la semaine, il y a une certaine forme de surenchère.